Surveillante tuée à Nogent : le collégien mis en examen pour meurtre

Un homme accroche des fleurs sur la grille du collège Françoise Dolto à Nogent le 11 juin 2025, après le meurtre de la surveillante Mélanie par un élève.
Photo: FRANCOIS NASCIMBENI/AFP via Getty Images
Le mineur de 14 ans qui a tué mardi à coups de couteau Mélanie, une surveillante de son collège à Nogent (Haute-Marne), a été mis en examen jeudi pour meurtre et placé en détention provisoire, selon un communiqué du parquet de Dijon.
Quentin G. a été mis en examen pour « meurtre sur une personne chargée d’une mission de service public », une circonstance aggravante, et placé sous le statut de témoin assisté pour des « violences aggravées » sur un gendarme lors de son interpellation immédiatement après les faits, a ajouté le parquet.
Tuer une surveillante, « n’importe laquelle »
Après son interrogatoire de première comparution devant l’un des juges d’instruction saisis à Dijon, le mis en cause a été présenté à un juge des libertés et de la détention, qui a décidé de le placer en détention provisoire « dans le quartier pour mineurs d’une maison d’arrêt », toujours selon le parquet.
Devant le juge d’instruction, Quentin G. a « confirmé les déclarations qu’il avait faites lors de sa garde à vue », précise encore le procureur de Dijon, Olivier Caracotch.
Durant ses deux jours de garde à vue, le collégien de 14 ans avait dit qu’il avait voulu tuer une surveillante, « n’importe laquelle », a rapporté mercredi le procureur de Chaumont Denis Devallois, dressant le portrait glaçant d’un adolescent « sans compassion », « fasciné par la violence » et « en perte de repères ».
Il avait été interpellé mardi juste après les faits, lors d’un contrôle inopiné des sacs des élèves par des gendarmes devant son établissement.
Aucun signe évoquant un possible trouble mental
Il n’a présenté durant sa garde à vue « aucun signe évoquant un possible trouble mental », avait aussi souligné mercredi le procureur de Chaumont.
Antoine Chateau, l’avocat de l’adolescent, a dit dans un communiqué transmis jeudi à l’AFP se dissocier « de certaines affirmations faites » par le procureur de Chaumont, en insistant sur la nécessité de mener à bien des expertises psychologiques et psychiatriques « au plus tôt de l’enquête ».
Du fait de sa minorité, le mis en cause encourt une peine de 20 ans de réclusion criminelle au lieu d’une peine de prison à perpétuité.
Le drame de Nogent a eu un énorme retentissement dans les sphères éducatives et politiques.
Les proches de la victime, Mélanie, 31 ans, ont prévu d’organiser une marche blanche au départ du collège de Nogent, vendredi à 18H00.

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