Tarn : la Fondation Bardot sauve 57 chèvres sauvages à Montredon-Labessonnié, alors qu’elles devaient être abattues

Par Emmanuelle Bourdy
23 décembre 2021 18:37 Mis à jour: 23 décembre 2021 18:37

Parce qu’une cinquantaine de chèvres erraient à Montredon-Labessonnié (sud du Tarn) et causaient des dégâts, le maire avait pris un arrêté pour leur abattage. Grâce à la fondation Brigitte Bardot, elles sont sauvées de cette triste fin et vont pouvoir poursuivre leur vie dans une pension en Ardèche.

Les 57 chèvres, qui se trouvaient en totale liberté à Montredon-Labessonnié après qu’un éleveur les a abandonnées, vont connaître une fin heureuse, ainsi que le rapporte France Bleu. Depuis plusieurs années, elles causaient bien des soucis à la commune, provoquant des dégâts dans les sous-bois, et sur certaines terres agricoles.

Le maire et les habitants soulagés !

À contre cœur, le maire de Montredon-Labessonnié, Jean-Paul Chamayou, avait dû prendre un arrêté en mars dernier pour les faire abattre. Mais cette décision avait provoqué un tollé auprès des défenseurs des animaux. L’édile, ainsi que les habitants de la commune, se disent soulagés qu’une solution autre ait été trouvée pour ces 57 chèvres, grâce à la fondation Brigitte Bardot.

Mais pour pouvoir les emmener vers leur nouveau lieu de vie, en Ardèche, il a fallu user notamment de patience. Après de longs mois où elles avaient été livrées à elles-mêmes, les bêtes avaient en effet fini par devenir sauvages et s’étaient même multipliées.

Lorène Jacquet, la responsable campagnes et plaidoyer pour la Fondation Brigitte Bardot, a souligné à France Bleu combien l’opération pour les transférer dans la pension partenaire de la Fondation située en Ardèche a été compliquée, mais s’est finalement bien déroulée. Les chèvres ont quitté Montredon-Labessonnié ce mardi 21 décembre au lever du jour, pour arriver à bon port le soir même, après une journée de trajet.

Plusieurs semaines pour les « mettre en confiance »

Il aura donc fallu plusieurs semaines pour arriver à les capturer et à les faire entrer dans un enclos prévu à cet effet. Pour les attirer et surtout les « mettre en confiance », des pierres de sel avaient été disposées dans l’enclos. « Ça a été tout un travail mis en place par nos référents locaux et par la Fondation Brigitte Bardot pour permettre ensuite de les rassembler, puis de pouvoir les transporter », explique Lorène Jacquet.

La responsable pour la Fondation Brigitte Bardot précise que ces chèvres vont devoir passer « six mois en quarantaine sanitaire et ensuite, elles vont pouvoir sortir au pâturage et on va assurer leurs bons soins jusqu’à la fin de leur vie ».

D’importants moyens techniques et financiers…

En outre, s’il a fallu d’importants moyens techniques pour capturer ces chèvres, l’opération a aussi nécessité d’énormes moyens financiers. « La première partie de l’opération se chiffre déjà en milliers d’euros », confie Lorène Jacquet. Le coût en termes de matériel, de main d’œuvre, et de transport est très important, pointe-t-elle encore. « Il y aura le bouclage, on a toute la partie des premiers soins à réaliser et ensuite, la surveillance sanitaire », poursuit-elle. À cela s’ajoute la pension, donc « c’est grâce à l’argent de nos donateurs qu’on arrive à réaliser ce genre d’opérations », mentionne-t-elle encore.

Quant à savoir s’il reste des chèvres sauvages à Montredon-Labessonnié, l’association s’engage à poursuivre la surveillance de la zone. Pour cela, il faut « garder l’enclos suffisamment attrayant pour que les chèvres restantes aient envie également de venir et de se laisser capturer », ajoute Lorène Jacquet qui conclut : « Ensuite, on pourra envisager un nouveau transfert quand on aura des places disponibles pour pouvoir les accueillir. »


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