Tennis: Nadal à Roland-Garros seulement s’il se « sent suffisamment prêt »

Par Epoch Times avec AFP
25 avril 2024 06:41 Mis à jour: 25 avril 2024 06:42

Paris pas à tout prix : Rafael Nadal, qui tente un dernier retour à bientôt 38 ans malgré son corps cabossé, ne jouera dans un mois à Roland-Garros, la terre chérie de ses quatorze sacres, que s’il se sent « suffisamment prêt ». « Sinon, ça n’a pas de sens », lâche le champion espagnol.

« Si c’était Roland-Garros, je ne jouerais pas demain (jeudi). Je ne vais pas jouer à Paris dans l’état où je suis aujourd’hui », a prévenu Nadal à la veille de son entrée en lice à Madrid pour esquisser sa forme si précaire.

« Je jouerai à Paris si je sens que je suis suffisamment prêt. Sinon, ça n’a pas de sens », a poursuivi le Majorquin aux 22 titres du Grand Chelem, que son corps déglingué empêche en fait de jouer comme il l’entend depuis l’été 2022.

« Je ne sais pas ce qui va se passer dans les trois prochaines semaines. Je vais me battre et faire ce que je crois devoir faire pour pouvoir essayer de jouer à Paris. Si c’est possible, c’est possible. Si ça ne l’est pas, ça ne l’est pas », a-t-il envisagé avec fatalisme.

« Si je ne joue pas Roland-Garros, ça ne veut pas dire que tout est fini, a toutefois souligné « Rafa ». Il y a des Jeux olympiques qui arrivent (à Paris cet été), il y a différents formats dans lesquels jouer », également sur la terre battue de Roland-Garros.

Ailleurs que dans la capitale espagnole, dans un contexte différent, « peut-être que je ne jouerais pas demain » non plus, a reconnu Nadal.

« Mais c’est Madrid, il y a beaucoup de choses qui se mélangent au niveau émotionnel, qui m’amènent à prendre la décision de jouer, pour des raisons personnelles, a-t-il expliqué. C’est important pour moi de pouvoir jouer une dernière fois ici. »

En quelque sorte lancé dans une tournée d’adieux?

Jusque-là réticent à entériner qu’il était en quelque sorte lancé dans une tournée d’adieux, depuis qu’au printemps dernier il avait décrit 2024 comme vraisemblablement sa dernière saison sur le circuit, cette fois Nadal a répondu « oui, je crois que oui » quand on lui a demandé s’il jouait pour la dernière fois le Masters 1000 madrilène.

Parmi le public du tournoi, on ne s’y est pas trompé. Quand l’idole espagnole est venue s’entraîner un peu moins de 90 minutes à la mi-journée – en se montrant particulièrement précautionneux au service – on s’est bousculé tout au bout du complexe madrilène pour se faire une place ou au moins l’apercevoir, on s’est contorsionné téléphone en main pour immortaliser le moment, on s’est même levé depuis le court d’à côté pour applaudir son arrivée et en profiter au maximum au moindre temps mort. D’autant plus qu’à proximité immédiate, un autre court était occupé par le nouveau visage gagnant du tennis ibérique, Carlos Alcaraz.

À Madrid, « Rafa » va jouer son premier tour jeudi après-midi

Nadal vient de renouer timidement avec la compétition la semaine passée à Barcelone après un énième coup d’arrêt connu en tout début de saison, précisément quand il faisait son retour sur le circuit en Australie après quasiment un an d’absence et une double opération psoas et hanche. Il a joué deux matches sur la terre catalane : il a gagné le premier, contre le jeune Italien Flavio Cobolli, et perdu le suivant, face au redoutable australien Alex de Minaur.

Dans la « Caja magica » de Madrid, « Rafa » va jouer son premier tour jeudi après-midi (à partir de 17h00) face au jeune invité américain Darwin Blanch : un adversaire de 16 ans, né en septembre 2007… quand lui était déjà triple lauréat de Roland-Garros.

« J’ai envie de jouer encore une fois ici. La semaine (d’entraînement) a été bonne sur certains aspects, moins bonne sur d’autres, a-t-il constaté. Je ne pense pas que je suis prêt à jouer à 100% mais je suis prêt à entrer sur le court demain. »

Qu’en espère-t-il ? « D’abord profiter de ces derniers instants ici, et après, essayer de le faire de la meilleure manière possible répond Nadal. C’est un peu l’inconnu, mais j’espère être suffisamment compétitif pour pouvoir me battre. »

Malgré les limites physiques qui ont désormais raison de lui. « Je ne touche pas mal la balle, constate-t-il. Mais sur le plan physique, je ne me sens pas assez bien pour jouer librement. Mon corps ne m’autorise pas à être compétitif comme je le voudrais. »

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