Depuis que Cacahuète a fait son apparition dans cette école d’Amiens (Somme), l’ambiance n’est plus la même. Relayée via les réseaux sociaux, l’histoire de ce gallinacé a fait le tour du monde.
Tout a commencé fin novembre, lorsque Cacahuète est né, dans le cadre d’un projet pédagogique au sein de l’espace vert de l’école Notre-Dame du Bon Conseil d’Amiens. Et pourtant, ce coq revient de loin. En effet, sur les dix œufs fécondés achetés, seul Cacahuète a survécu à la panne de la couveuse, comme le relate dans les colonnes du Parisien Samuel Haudrechy, le directeur de l’établissement.
« Les premiers mois de sa vie, il était déjà très proche des enfants »
Samuel Haudrechy explique que la couveuse est tombée en panne deux jours avant l’éclosion des œufs, provoquant l’échec quasi-total de l’expérience. « Seul est né Cacahuète. Pour le protéger, un poulailler a été aménagé dans une classe inoccupée », détaille le directeur.
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Le rescapé est bien vite devenu la mascotte des enfants, qui ont eu à cœur de s’occuper de lui. « Ils allaient le nourrir le matin et en fin de journée », souligne auprès de France 3 Hauts-de-France Edwige Soudry, l’une des deux institutrices à l’initiative du projet. « Il a grandi avec les humains. Les premiers mois de sa vie, il était déjà très proche des enfants », poursuit-elle.
D’ailleurs, dès qu’il entend les enfants arriver le matin, il trépigne d’impatience et ne demande qu’à sortir du poulailler que des parents d’élèves lui ont fabriqué par la suite. Cacahuète circule librement dans l’établissement tout au long de la journée, si bien qu’il le connaît par cœur. Il aime flâner dans les salles de classe, s’y reposer parfois… et pousse même l’audace jusqu’à visiter le bureau du directeur !
« Ça amène une ambiance apaisée, de la convivialité »
Et quand arrive l’heure de la récréation, Cacahuète n’hésite pas à se joindre aux enfants et s’adonner à son jeu favori : courir après le ballon. « Tous veulent jouer avec lui », indique encore au quotidien francilien le directeur, soulignant que « cela crée de la cohésion ». Samuel Haudrechy a constaté que la présence de Cacahuète et des autres animaux au sein de l’établissement – à savoir neuf poussins et cinq canetons nés au printemps – a un impact extrêmement positif.
« Il a aussi un impact auprès des familles parce que le matin, il est souvent à l’accueil. Tout le monde lui dit bonjour ou lui fait caresse. Ça amène une ambiance apaisée, de la convivialité », assure encore le directeur de l’école au micro de France 3.
« On cherchait à apprendre aux enfants la croissance d’un animal et à en prendre soin aussi », renchérit Edwige Soudry, qui voit également dans le phénomène Cacahuète de nombreux atouts. Elle a, par exemple, remarqué que chez les enfants qui parlent peu ou avec difficulté, les langues se délient. « Un animal, ça aide à la construction du langage », affirme-t-elle. Certains élèves deviennent aussi plus calmes et attentionnés avec le jeune gallinacé, veillant à ne pas l’effrayer ni le blesser.
« On a des followers de tous les pays du monde »
Il y a quelques semaines, une enseignante a filmé une séance de foot durant laquelle on voit les élèves interagir avec leur mascotte à plumes. Bien que la séquence ne dure que quelques secondes, elle est rapidement devenue virale, à la plus grande surprise de tous les membres de l’équipe enseignante.
Samuel Haudrechy explique à France 3 que, d’ordinaire, les réseaux sociaux sont utilisés uniquement pour communiquer avec les familles et que, généralement, les publications ne dépassent pas une cinquantaine de vues. « Et là, rapidement, on a atteint 1000 vues, 2000 vues, 10.000 vues. […] Ça a rapidement atteint un million. Et aujourd’hui, on est à plus de 7 millions », précise-t-il, ajoutant : « Avant, notre école n’était connue que dans le quartier. Maintenant, on a des followers de tous les pays du monde ! On reçoit des messages du Japon, du Canada, d’Amérique du Sud. Et c’est toujours bienveillant. » Cacahuète est ainsi devenu malgré lui « la star » de cette école, qui compte 320 élèves répartis sur 14 classes.
Face au succès de ce projet pédagogique – dans le cadre duquel des ruches, un potager et des plantations de fleurs ont également vu le jour –, certaines enseignantes ont d’ores et déjà émis des idées pour la suite. Elles envisagent, par exemple, l’adoption de chatons. Avec de telles initiatives, il y a fort à parier que la petite école de Notre-Dame du Bon Conseil devienne encore plus populaire.
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