Toussaint: les vols en augmentation dans les cimetières

Par Emmanuelle Bourdy
1 novembre 2022 09:29 Mis à jour: 1 novembre 2022 09:29

Les vols dans les cimetières sont en augmentation, en cette période de la Toussaint. Pour en venir à bout, certaines communes ont opté pour la présence policière quand d’autres ont misé sur l’installation de caméras de vidéosurveillance.

S’il y a bien un moment dans l’année où les gens entretiennent les tombes de leurs défunts, c’est à la Toussaint. Mais c’est aussi très tentant pour les voleurs. Face à ce phénomène qui se développe, certaines communes ont trouvé des solutions et préconisent la vigilance.

Avec les caméras, « il y a quand même moins de vols »

C’est par exemple le cas à Gosnay (Pas-de-Calais), où des caméras de surveillance ont été installées, ainsi que le rapporte France 3 Hauts-de-France. La maire, Virginie Souilliart, souligne que cela « fonctionne très bien ». « Depuis trois ans, on a pu voir baisser le niveau des vols et je pense que ça rassure aussi les personnes qui se rendent sur les tombes et qui viennent se recueillir près de leur défunt », explique-t-elle.

Toujours dans le Pas-de-Calais, à Vendin-lès-Béthune, on fait le même constat depuis que les caméras ont été installées. « On l’avait mis dans nos engagements de campagne et on peut s’apercevoir que depuis le mois de juin, il y a quand même moins de vols », indique l’élue Sylvie Meyfroidt.

Les objets volés ne sont pas forcément d’une grande valeur financière mais l’attachement est sentimental et les victimes « vivent ça comme une véritable profanation », explique encore Sylvie Meyfroidt. Selon elle, les auteurs de ces actes sont des personnes « qui n’ont pas ou peu de moyens pour payer des potées, donc ils se font ‘un peu plaisir’ pour faire plaisir à leur défunt ».

La présence des forces de l’ordre sur le terrain

Pour limiter ces larcins, une autre solution a vu le jour. La présence de la police dans ce type de lieu s’est en effet renforcée. Dans la Somme, la gendarmerie a lancé un appel à la vigilance, relate France Bleu. Julien Rossignol, le Commandant de la compagnie d’Amiens, constate que sur la journée du 1ᵉʳ novembre, « ce sont des vols liés aux véhicules qui sont garés devant les cimetières ». Car dans ces « moments de recueillement », les personnes « oublient parfois certains gestes élémentaires et laissent les véhicules ouverts », poursuit-il. Donc en plus des vols de fleurs, ornements ou plaques en métaux, s’ajoutent des vols d’argent, d’autoradio, voire carrément de véhicules, précisent nos confrères.

Raisons pour lesquelles la gendarmerie recommande de bien fermer non seulement les portières, mais aussi les vitres, toits ouvrants et coffres des véhicules, et de ne pas laisser d’objets visibles depuis l’extérieur. Le Commandant de la compagnie d’Amiens indique que les cimetières et leurs abords seront surveillés, signalant de surcroît la présence de « renfort de gendarmes réservistes », afin d’augmenter la présence des militaires sur le terrain.

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