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Trente ans après avoir fui la menace du PCC, sa fille lance aujourd’hui un avertissement à l’Australie

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Debbie Wang, de l’Association d’amitié australo-taïwanaise, a pris la parole lors de la « Veillée du jour de la chute de la Chine » organisée à Sydney (Australie) le 1er octobre 2025.

Photo: Cindy Li/Epoch Times

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Durée de lecture: 7 Min.

Lorsque Debbie Wang était enfant, son père a pris il y a 30 ans la décision qui allait changer leur vie en déménageant la famille de Taïwan vers l’Australie — convaincu que la menace d’invasion par le Parti communiste chinois (PCC) n’était qu’une question de temps.
Et le 1er octobre — date de la fondation officielle de la République populaire de Chine —Mme Wang s’est exprimée devant l’Hôtel de Ville de Sydney pour appeler les Australiens à la vigilance face à la menace du PCC.
« Aujourd’hui n’est pas un jour de fête mais un jour de deuil », a déclaré Mme Wang au public en mandarin. « Aujourd’hui, en tant que personne née à Taïwan, je suis habitée par des émotions mêlées en me tenant ici parmi vous. »
« Nous sommes dans l’hémisphère Sud, dans la belle Australie. En ce jour, nous ne sommes pas chez nous à profiter d’un moment en famille, ni au parc à nous prélasser au soleil, à boire un café, ou à faire ce que nous aimons ; nous nous tenons dans la rue — pour donner voix à la douleur qui habite nos cœurs. »
« Quelle forme de persécution pousse des gens à quitter leur patrie ? »
« Quel régime refuse aux personnes jusqu’à la liberté de vivre et de s’établir ? »
Mme Wang a expliqué que toute sa famille avait émigré en Australie depuis Taïwan il y a plus de 30 ans.
« Parce que mon père craignait que le PCC n’attaque Taïwan », a-t-elle dit.
« Ce n’est pas une peur disproportionnée, mais la compréhension intime, par un père, de la nature d’un totalitarisme. »
Mme Wang appartient à l’Association d’amitié australo-taïwanaise. Elle était entourée de membres de la communauté Falun Gong, de Chinois prodémocratie, de Hongkongais, de Tibétains et d’Ouïghours, venus commémorer la « Veillée du jour de la chute de la Chine » — contre-mouvement à la fête nationale du PCC.
Jeune Tibétain arrêté pour avoir chanté
Dawa Sangmo, du Bureau d’information sur le Tibet, a affirmé que les groupes opprimés ne doivent jamais se taire.
« Nous sommes le 1er octobre. Pour certains, ce jour s’appelle ‘Fête nationale’ ; mais pour nous — Tibétains en exil, Ouïghours, Hongkongais et défenseurs chinois de la démocratie — il rappelle que la nation n’est pas le régime, et que le régime n’est pas le peuple », a-t-elle déclaré dans son discours.
Mme Sangmo a évoqué deux cas récents d’arrestations de Tibétains en Chine continentale.
Le premier est celui de Tzukte, jeune chanteur et militant tibétain, plus connu sous le nom d’« Asang », condamné à une peine de prison en juillet pour avoir interprété un chant à la gloire du Dalaï-lama.
« Une seule chanson, et cela devient une menace. Aux yeux de ce régime, même une mélodie se mue en ‘arme’ à censurer », a déclaré Mme Sangmo.
« Mais, dans nos cœurs, la voix d’Asang se transforme en une autre forme de puissance — elle rappelle au monde que, derrière de hauts murs, des êtres prient encore pour la liberté à travers des notes de musique. »
L’autre affaire concerne Zhang Yadi, une jeune Han chinoise de 22 ans, défenseure résolue des Tibétains et des minorités ethniques.
Alors qu’elle projetait de poursuivre ses études au Royaume-Uni, Mlle Zhang a été arrêtée par les autorités chinoises en juillet lors d’une visite à sa famille et a, depuis, disparu des radars. Elle serait détenue dans un centre de sa ville natale de Changsha, capitale de la province centrale du Hunan, soupçonnée « d’incitation au séparatisme ».
« Tibétains, Ouïghours, Hongkongais et défenseurs chinois de la démocratie — bien que nous venions de terres différentes et parlions des langues distinctes, nos destins sont depuis longtemps liés par une même tyrannie », a martelé Mme Sangmo.
« Ils redoutent notre unité, car l’unité signifie que la vérité sera dite ; ils musèlent nos voix, car ils savent que nos récits éveilleront le monde. »
Alors que le rassemblement battait son plein, un groupe de jeunes Chinois a provoqué des incidents.
Au cours de la perturbation, un homme a crié : « Xi Jinping est le meilleur dirigeant au monde ! [Puisse] Xi Jinping dominer l’Australie bientôt. »
Un autre a déclaré : « Mon grand-père est général au district militaire du Tibet. Si vous me touchez aujourd’hui, cela deviendra une affaire internationale. »

450 millions de Chinois ont quitté le PCC

John Deller, représentant de l’Association Falun Dafa d’Australie, a rappelé que la persécution visant le Falun Gong se poursuit.
« Beaucoup d’entre vous savent que cette pratique a essaimé en Chine, où elle a été enseignée publiquement pour la première fois en 1992 ; depuis, on a compté entre 70 et 100 millions de pratiquants. C’est un qigong chinois traditionnel fondé sur les principes de [vérité, compassion et tolérance] », a-t-il expliqué.
« Évidemment, en Chine, c’est l’exact contraire de ce que veut le Parti communiste. C’est l’exact contraire de ce que défend le Parti communiste. Ils ont donc naturellement tenter d’éradiquer le Falun Gong. »
En réponse aux violations répétées des droits humains par Pékin, un mouvement de base a vu le jour afin d’encourager les Chinois à renoncer à leur appartenance au PCC — le PCC tient des registres d’adhésion pour ses trois organisations : le Parti lui-même, la Ligue de la jeunesse et les Jeunes pionniers.
À ce jour, plus de 452 millions de Chinois ont enregistré en ligne leur démission.
« Le meilleur moyen de se débarrasser du Parti communiste est que tous les Chinois cessent d’y consentir, cessent de le suivre, et se lèvent. Et c’est ce que font les Chinois, et ils iront plus loin », a conclu M. Deller.