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Trump affirme que l’attaque israélienne contre le Qatar relevait d’une décision de Netanyahu, et non de la sienne

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Le président Donald Trump s'adresse aux médias lors de la signature de décrets dans le bureau ovale de la Maison-Blanche, le 5 septembre 2025.

Photo: Kevin Dietsch/Getty Images

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Durée de lecture: 5 Min.

WASHINGTON — Le président Donald Trump a qualifié de « regrettables » les frappes israéliennes contre les dirigeants du groupe terroriste Hamas à Doha, au Qatar, le 9 septembre, soulignant que la décision avait été prise par Israël, et non par lui.
M. Trump a confirmé dans un message sur Truth Social que l’armée américaine avait informé son administration de la frappe et qu’il s’était entretenu avec l’émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu après l’attaque.
« Ce matin, l’administration Trump a été informée par l’armée américaine qu’Israël attaquait le Hamas qui, malheureusement, se trouvait dans un quartier de Doha, la capitale du Qatar », a écrit M. Trump.
« C’est une décision prise par le Premier ministre Netanyahou, ce n’est pas une décision que j’ai prise. »
M. Trump a repris une déclaration faite par la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, lors d’un point presse le même jour.
« Bombarder unilatéralement le Qatar, pays souverain et proche allié des États-Unis, qui travaille d’arrache-pied et prend courageusement des risques avec nous pour négocier la paix, ne fait avancer ni Israël ni les objectifs des États-Unis », a écrit le président. « En revanche, éliminer le Hamas, qui a profité de la misère des habitants de Gaza, est un objectif louable. »
M. Trump a noté qu’il avait « immédiatement ordonné » à l’envoyé spécial américain Steve Witkoff d’informer les Qataris avant la frappe, mais qu’il était « trop tard pour arrêter l’attaque ».
Le Qatar a condamné l’attaque et a nié avoir reçu un avertissement préalable des États-Unis.
« Les déclarations qui circulent faisant état d’une information préalable au Qatar sur l’attaque sont sans fondement », a déclaré Majed al-Ansari, porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, sur X. « L’appel d’un responsable américain est intervenu alors que l’on entendait les explosions causées par l’attaque israélienne à Doha. »
Le président Trump a déclaré qu’il s’était senti « très mal à propos du lieu de l’attaque ».
Il a ajouté qu’il s’était entretenu avec l’émir et le Premier ministre du Qatar après l’incident et leur avait « assuré qu’une telle chose ne se reproduirait plus sur leur sol ».
« L’armée israélienne [Forces de défense israéliennes] et l’agence de sécurité israélienne [ISA] ont mené une frappe précise ciblant les hauts dirigeants de l’organisation terroriste du Hamas », a déclaré l’armée israélienne dans un communiqué sur X, sans confirmer le lieu.
Le cabinet de Netanyahou a publié un communiqué sur la frappe via son compte personnel X, déclarant : « L’opération menée aujourd’hui contre les principaux chefs terroristes du Hamas était une opération israélienne entièrement indépendante. Israël l’a initiée, menée et en assume l’entière responsabilité. »
Le Qatar, aux côtés de l’Égypte, joue le rôle de médiateur entre le Hamas et Israël dans le cadre des efforts visant à mettre fin à la guerre à Gaza.
« Je veux que TOUS les otages et les corps des morts soient libérés, et que cette guerre prenne fin, MAINTENANT ! » a déclaré M. Trump dans son message.
« J’ai également parlé au Premier ministre Netanyahu après l’attaque. Le Premier ministre m’a dit qu’il souhaitait faire la paix. Je pense que cet incident malheureux pourrait être l’occasion d’instaurer la PAIX. »
L’ambassade des États-Unis à Doha a initialement émis un ordre de confinement pour tous ses établissements et a exhorté les citoyens américains présents dans le pays à faire de même. Cet avis a depuis été levé.
L’armée israélienne a déclaré que des mesures avaient été prises avant la frappe pour « atténuer les dommages causés aux civils ».
Cette attaque contre la capitale qatarienne survient au lendemain d’une fusillade survenue à Jérusalem, qui a fait six morts et au moins une douzaine de blessés.
Guy Birchall a contribué à la rédaction de cet article.
Emel Akan est journaliste spécialiste de la politique économique à la Maison-Blanche à Washington, D.C. Auparavant, elle a travaillé dans le secteur financier en tant que banquière d'investissement chez JPMorgan et en tant que consultante chez PwC. Elle est titulaire d’une maîtrise en administration des affaires de l’université de Georgetown.

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