Un ancien directeur de prison chinoise face à la colère du Parti communiste

9 janvier 2016 11:29 Mis à jour: 9 janvier 2016 20:00

Le directeur adjoint d’un bureau local de la sécurité publique a été arrêté en Chine pour corruption et abus de pouvoir. Xiu Hui est actuellement prisonnier du système qu’il dirigeait depuis de nombreuses années et qui lui permettait de soumettre aux tortures et autres épreuves les membres de divers groupes persécutés.

La majorité des victimes de Xiu Hui étaient des pratiquants de Falun Gong, une discipline spirituelle traditionnelle persécutée en Chine depuis 1999.

Selon l’édition du 4 janvier du People’s Daily Online (version électronique du Quotidien du Peuple, journal officiel de l’État),  le Parquet de la province du Xinjiang a annoncé le 30 décembre dernier qu’une enquête sur Xiu Hui était en cours.

Depuis 2002, Xiu Hui a fait toute sa  carrière dans le système de sécurité publique du Xinjiang. De janvier 2002 à septembre 2010, il a été secrétaire du Parti et responsable de la rééducation par le travail. Il est ensuite devenu secrétaire du Parti et directeur des prisons jusqu’à juin 2013, quand il a été promu au poste de directeur adjoint de la sécurité publique.

Selon Minghui.org, un site d’information publiant des rapports sur la persécution du Falun Gong, les crimes dont il est accusé sont mineurs en regard des tortures violentes sur des victimes innocentes qu’il a ordonnées au cours de ses différents mandats.

Le Falun Gong, une discipline traditionnelle chinoise de développement physique et spirituel basée sur les principes de vérité, de bienveillance et de tolérance, est depuis le 20 juillet 1999 soumis en Chine à une persécution violente par le régime communiste chinois commencée sur l’ordre de l’ancien dirigeant du PCC Jiang Zemin.

Des milliers de pratiquants de Falun Gong ont été persécutés à mort et des centaines de milliers d’autres ont été emprisonnés dans des centres de détention et de lavage de cerveau, des camps de travaux forcés et des prisons. D’innombrables autres Chinois ont été victimes de cette persécution. Avant le début de la répression, une enquête officielle estimait à environ 70 millions le nombre de Chinois qui pratiquaient cette discipline.

Des meurtres sous la surveillance de Xiu Hui
Minghui.org note en particulier dix cas de persécution violente de pratiquants de Falun Gong dans des camps de travaux forcés sous la surveillance de Xiu Hui, dont neuf ont abouti à la mort.

Ge Lijun, né en 1976, a été expulsé d’un collège dans le Xinjiang après que la direction ait appris qu’il pratiquait la méditation du Falun Gong. Entre 1999 et 2009, Ge Lijun a été envoyé trois fois pour un total de six ans au camp de travaux forcés de la ville de Ghangli. En mars 2009, la dernière fois qu’il a été libéré, il était en très mauvaise santé suite aux électrochocs, la privation de sommeil et autres formes de torture.  Il est décédé trois mois plus tard, après que les hôpitaux locaux ont refusé de le soigner sur ordre de la police et du bureau de la sécurité.

Niu Guifen est décédée en novembre 2013, un an après sa libération de la prison pour femmes du Xinjiang. Au cours de ses quatre ans et demi d’emprisonnement, elle a été soumise aux tortures physiques et psychologiques par les autorités qui voulaient la forcer à renoncer à sa croyance.

À partir de 2003, Xie Zhenggong, ancien employé d’une fabrique de fer et d’acier à Urumqi, a purgé une peine de six ans dans la cinquième prison du Xinjiang. En prison, il a été physiquement maltraité par d’autres détenus, à qui les autorités pénitentiaires avaient promis de réduire leurs peines s’ils réussissaient à contraindre Xie Zhenggong à renoncer au Falun Gong. En fin de compte, Xie Zhenggong est décédé en mars 2012 à l’âge de 42 ans.

L’Organisation mondiale d’enquête sur la persécution du Falun Gong (WOIPFG) a confirmé les graves violations des droits de l’homme et les persécutions effectuées dans la cinquième prison du Xinjiang.

Version anglaise : Ex-Head of Chinese Prison Now Faces Wrath of Communist Party

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