Violences conjugales : un conjoint violent abattu par un policier à Toulouse

Par Epoch Times avec AFP
4 avril 2020 17:01 Mis à jour: 5 avril 2020 17:10

Muni d’un couteau, le mari violent s’est approché des policiers tout en les menaçant.

Une intervention pour violences conjugales a tourné au drame à Toulouse. Le conjoint violent, âgé de 47 ans, s’est jeté sur des policiers avec un couteau et a été abattu par l’un d’eux, a indiqué le procureur. Vers 23H00 vendredi 3 avril, une patrouille de deux agents, rapidement rejoints par deux autres appelés en renfort, se sont rendus dans un logement situé au nord de la ville, après un appel au secours d’une femme à nouveau violentée par son compagnon.

« Les policiers sont intervenus et ont demandé au concubin violent, menaçant, assez vindicatif, et probablement alcoolisé, de sortir de l’appartement, l’homme est allé dans la cuisine, s’est emparé d’un couteau et a foncé vers les policiers », a relaté le procureur de Toulouse Dominique Alzéari.

Touché à l’abdomen

Quatre jours plus tôt, les  mêmes policiers avaient dû se rendre dans cet appartement, alertés de violences conjugales.

Ne répondant « à aucune sommation, proférant des menaces de mort, se précipitant vers les policiers qui étaient directement menacés, un des policiers a sorti son arme et en a fait usage à deux reprises, une balle a atteint la personne, décédée sur place », précise le procureur.

Le mari a été touché à l’abdomen. Sur place, les sapeurs-pompiers et les médecins du Samu 31 n’ont pu le réanimer et leurs efforts sont restés vains. « Cet homme est malheureusement décédé sur place », poursuit le procureur de la République, qui rappelle que seules les constatations du médecin légiste pourront préciser la cause exacte de la mort.

« Un geste réflexe »

Le procureur a co-saisi de l’enquête le SRPJ de Toulouse et l’IGPN (Inspection générale de la police nationale), pour déterminer si le policier était en situation de légitime défense, selon la même source.

C’est ce qu’indiquent les premiers éléments de l’enquête, mais M. Alzéari se garde de toute conclusion à ce stade et décrit un « geste réflexe » de la part du policier.

Au cours de la première semaine de confinement, les violences conjugales ont augmenté de 32% en zone gendarmerie et de 36% en zone police, selon le ministère de l’Intérieur. Le secrétaire régional adjoint du syndicat policier Alliance David Leyraud souligne « la hausse des violences conjugales impliquant des intervention à risque, comme en témoigne le drame de (vendredi) ».

Une décision qui se prend « en une fraction de seconde »

En décembre, cet homme avait déjà fait l’objet de poursuites pour violences conjugales. « Dans le cadre du confinement, on est de plus en plus appelés pour des interventions à domicile, pour violences conjugales, tapage nocturne. On note une augmentation des différends familiaux », assure pour sa part David Martinez, représentant du syndicat policier SGP en Occitanie.

« C’est l’enquête qui le déterminera », a-t-il ajouté, « mais nous avons là un individu violent, armé, qui a foncé sur un policier. La décision se prend en une fraction de seconde, un policier a fait usage de son arme. Ils ont fait leur boulot, les policiers étaient intervenus déjà plusieurs fois à cette adresse pour des violences conjugales ».

Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a annoncé jeudi 2 avril, la mise en place d’un système d’alerte dans les pharmacies pour les femmes victimes de violences conjugales. Le code « masque 19 » peut être utilisé par la victime si elle est accompagnée de son conjoint, avait-il suggéré.

 

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.