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Trafic d’enfants

Un habitant du Texas plaide coupable de trafic d’enfants drogués du Mexique vers les États‑Unis

Un réseau de trafic d'êtres humains qui faisait entrer des enfants depuis le Mexique vers les États‑Unis

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Photo d'llustration. (Shutterstock)

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Durée de lecture: 5 Min.

ÉTATS-UNIS — Manuel Valenzuela, résident permanent légal à El Paso (Texas), s’est déclaré coupable le 10 novembre d’avoir participé à un réseau de trafic de personnes qui faisait entrer des enfants depuis le Mexique vers les États‑Unis.
Dans un communiqué publié le 10 novembre, le bureau du procureur fédéral du district Ouest du Texas a révélé que les membres du réseau administraient des sédatifs à des mineurs non accompagnés âgés de cinq à treize ans, puis les faisaient entrer illégalement aux États‑Unis depuis Ciudad Juárez, au Mexique.
« Parfois, ils utilisaient des bonbons au THC pour les endormir durant les transferts », indique le communiqué.
Le parquet a également précisé que les chauffeurs et leurs complices présentaient aux agents de l’immigration de faux documents américains, prétendant ensuite qu’ils appartenaient aux mineurs et qu’ils étaient leurs parents.

Des bonbons gélifiés contenant de la drogue, donnés par des trafiquants à des enfants pour les endormir. (Crédit photo : ICE)

Lors d’une audience le 6 novembre, M. Valenzuela a confirmé que son rôle dans le réseau consistait à récupérer les mineurs après leur entrée illégale sur le territoire et à régler les chauffeurs.
M. Valenzuela, 35 ans, avait été arrêté le 30 août avec trois autres personnes identifiées comme Susana Guadian et Daniel Guadian, tous deux âgés de 50 ans, et Dianne Guadian, 32 ans, citoyenne américaine.
La procureure générale des États‑Unis, Pamela Bondi, a déclaré dans un communiqué daté du 4 septembre que le ministère de la Justice « enquête et poursuit le trafic de personnes avec plus de rigueur que jamais, le Joint Task Force Alpha [étant chargé de] mener cette offensive », en faisant référence à cette affaire.
« Nous ne nous arrêterons pas tant que ceux qui tirent profit de la souffrance des personnes vulnérables — y compris de nombreux mineurs non accompagnés — ne seront pas sévèrement et pleinement punis par la justice », a‑t‑elle ajouté.
« Lorsque ces cartels et ces organisations de trafic d’êtres humains avec lesquelles ils s’associent voient des enfants, ils voient de l’argent », a déclaré le procureur fédéral Justin Simmons du district Ouest du Texas, qui suit de près le dossier. « Cette affaire montre que les cartels et les réseaux de trafic n’ont absolument aucun égard pour le bien‑être des personnes qu’ils font entrer aux États‑Unis. »
« Tout ce qui les intéresse, c’est de s’enrichir. Dans le district Ouest, nous mobiliserons toutes nos ressources pour expulser de la société ceux qui profitent des plus démunis et des plus vulnérables », a‑t‑il ajouté.
Selon une plainte pénale déposée dans le district Ouest du Texas, les quatre personnes arrêtées ont fait partie d’une organisation de trafic de personnes entre le 1er mai et le 17 octobre 2024 environ.
D’après la plainte, Susana Guadian et Daniel Guadian recrutaient des chauffeurs pour transporter les mineurs en voiture depuis le Mexique jusqu’à un poste frontalier aux États‑Unis, puis Dianne Guadian et Manuel Valenzuela les prenaient en charge et versaient aux chauffeurs environ 900 dollars pour chaque mineur introduit aux États‑Unis.
« Le trafic d’enfants est l’un des crimes les plus cruels et répréhensibles que le HSI enquête, et nous continuerons de poursuivre ceux qui tirent un profit en mettant en danger la vie des plus jeunes », a déclaré Jason T. Stevens, agent spécial en charge du bureau du Homeland Security Investigations (HSI) d’El Paso, dans un communiqué du 15 septembre.
M. Valenzuela fait désormais face à des chefs d’accusation de conspiration en vue de transporter des étrangers et de complicité dans le trafic d’étrangers à des fins lucratives, qui pourraient lui valoir une peine minimale obligatoire de 11 ans de prison.
Un juge du tribunal fédéral de district déterminera la sentence après avoir pris en compte les directives de détermination de la peine des États‑Unis et d’autres facteurs juridiques.