Un rapport du Sénat révèle les transactions entre le fils de Biden et des hommes d’affaires liés au régime chinois

Par Frank Fang
26 septembre 2020 14:56 Mis à jour: 26 septembre 2020 14:56

Robert Hunter Biden, fils de l’ancien vice-président américain Joe Biden, a effectué des millions de dollars de « transactions douteuses » avec des ressortissants chinois liés au régime et à l’armée chinoise, selon un nouveau rapport du Congrès.

Hunter Biden a commencé à développer des associations avec des ressortissants chinois dès 2009, l’année où il a cofondé la société américaine d’investissement et de conseil Rosemont Seneca Partners. Selon le rapport, ces connexions financières « se sont accélérées pendant que son père était vice-président et ont continué après qu’il a quitté ses fonctions ».

Joe Biden a été vice-président pendant l’administration Obama, de 2009 à 2017. Il est actuellement le candidat du Parti démocrate à la prochaine élection présidentielle de novembre.

Les autres fondateurs de Rosemont Seneca Partners étaient Chris Heinz, le beau-fils de l’ancien secrétaire d’État américain John Kerry, et Devon Archer, l’un des partenaires commerciaux de Hunter Biden.

Le rapport, publié le 23 septembre, a été rédigé par deux commissions du Sénat : celle de la sécurité intérieure et celle des affaires gouvernementales, ainsi que le ministère des Finances.

En réponse, Andrew Bates, le porte-parole de la campagne de Joe Biden, a déclaré que le rapport du Sénat utilisait l’argent des contribuables pour lancer « une attaque fondée sur une théorie conspirationniste d’extrême droite réfutée depuis longtemps. »

Les hommes d’affaires amis de Pékin

Deux ressortissants chinois ont joué un rôle important dans le réseau financier de Hunter Biden avec la Chine : le magnat chinois du pétrole Ye Jianming, qui a été disgracié, et le financier Dong Gongwen, basé en Asie. Selon le rapport, M. Dong était l’associé de Ye Jianming et exécutait des transactions pour les sociétés de M. Ye.

Hunter Biden a gagné des millions grâce à sa relation avec Ye Jianming et a reçu des millions des entreprises de Dong Gonwen, selon le rapport.

« M. Ye et ses associés avaient des relations solides avec les unités militaires chinoises, dont certaines étaient impliquées dans des affaires en opposition directe avec la politique américaine dans la région », selon le rapport du Sénat.

Ye Jianming a fondé CEFC China Energy, un conglomérat pétrolier qui a gagné des milliards de dollars en Russie, en Europe de l’Est et dans certaines régions d’Afrique.

Il est devenu la plus grande compagnie pétrolière privée de Chine avant d’être pris dans le collimateur de Pékin en 2018. En février 2018, Ye Jianming a fait l’objet d’une enquête pour « crimes économiques présumés » et a ensuite été arrêté. On ignore toujours où il se trouve actuellement. Une entreprise d’État a pris le contrôle du CEFC en mars 2018.

En plus de pratiques commerciales douteuses, la compagnie pétrolière a engagé d’anciens cadres militaires et s’est servie de ces relations pour se développer, selon les médias chinois.

Ye Jianming a également été secrétaire général adjoint de la China Association for International Friendly Contact (CAIFC) de 2003 à 2005.

L’association est un groupe de façade pour l’ancien Département de politique général (GPD) de l’armée chinoise, un organe politique au sein de la Commission militaire centrale – l’agence du Parti communiste chinois qui contrôle l’armée, selon un rapport publié en 2018 par la Commission d’examen de l’économie et de la sécurité (USCC) des États-Unis et de la Chine. Le GPD a été remplacé par une nouvelle agence appelée le Département du travail politique en 2016.

Selon l’USCC, la CAIFC est chargée de collecter des renseignements et de mener des campagnes de propagande et de gestion de la perception.

Les transactions des Biden

Le nouveau rapport du Sénat a identifié une transaction « d’activité financière potentiellement criminelle » en août 2017, lorsque CEFC Infrastructure Investment (US) LLC, une filiale de CEFC China Energy, a envoyé un paiement de 100 000 $ au cabinet juridique Owasco de Hunter Biden basé à Washington. On ne sait pas très bien à quoi servait cet argent.

Un autre incident que le Sénat a identifié comme « activité financière potentiellement criminelle » a eu lieu en septembre 2017, lorsque Hunter Biden et Dong ont ouvert une ligne de crédit dans une banque sous le nom Hudson West III LLC.

Le crédit a été mis à la disposition de Hunter Biden, James Biden et de la femme de James Biden, Sara Biden. James Biden est le frère de Joe Biden.

« Les Biden ont ensuite utilisé les cartes de crédit qu’ils ont ouvertes pour acheter pour 101 291,46 dollars d’articles extravagants, y compris des billets d’avion et de nombreux articles dans les magasins Apple Inc, dans les pharmacies, hôtels et restaurants », précise le rapport du sénat.

Des millions sont passés de CEFC Infrastructure Investment à Hudson West III, puis à Owasco. Le 8 août 2017, CEFC Infrastructure Investment a viré 5 millions $ sur le compte bancaire de Hudson West III. Du 8 août 2017 au 25 septembre 2018, Hudson West III a envoyé plus de 4,79 millions $ à Owasco au titre de frais de consultation.

Hudson West III était l’une des huit entités commerciales numérotées de Hudson West, et le rapport du Sénat a révélé que M. Dong était lié à sept d’entre elles. Le rapport ne donne pas de détails sur les liens, et il n’est pas clair si Hunter Biden est lié aux autres entreprises de Hudson West.

Patrick Ho, un homme d’affaires basé à Hong Kong qui a été secrétaire général d’une filiale de la CEFC, la China Energy Fund Committee, était également le client de Hunter Biden à Owasco, selon le rapport du Sénat.

Patrick Ho est également impliqué dans les malversations de la CEFC. Il a été accusé par les procureurs américains d’avoir soudoyé de hauts fonctionnaires au Tchad et en Ouganda en échange d’opportunités commerciales au bénéfice de la CEFC.

Le 22 mars 2018, quelques mois avant le procès de Patrick Ho, un paiement d’un million $ a été envoyé par Hudson West III à Owasco pour la représentation légale de P. Ho, selon le rapport du Sénat.

En mars 2009, P. Ho a été condamné à trois ans de prison pour plusieurs chefs d’accusation, dont le blanchiment d’argent et la violation de la Loi sur les pratiques de corruption à l’étranger, selon un communiqué de presse du ministère de la Justice. Il a été libéré en juin dernier, le juge ayant réduit sa durée d’incarcération après qu’il a fait preuve de bonne conduite.

Les commissions du Sénat ont déclaré que les liens financiers entre Hunter Biden, sa famille et les ressortissants chinois « ne soulèvent pas seulement des problèmes de conflits d’intérêts, mais aussi des problèmes de finances criminelles, de contre-espionnage et d’extorsion ».

L’équipe de la campagne de Joe Biden n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaires sur les transactions avec les ressortissants chinois.

Le 24 septembre, l’élu républicain Jim Jordan (Parti républicain, Ohio) a envoyé une lettre au directeur du FBI Christopher Wray, lui demandant si l’agence allait enquêter sur certaines conclusions du rapport, notamment sur les transactions chinoises de Hunter Biden impliquant une activité criminelle potentielle.

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