Mark Bret, un catalan, a réussi l’exploit de capturer les Alpes, en les photographiant depuis les Pyrénées. Le cliché a depuis fait le tour des réseaux sociaux. Le vidéaste et jardinier de 49 ans a raconté l’histoire de cette aventure à France 3 Occitanie.
Tout est parti d’un souvenir lié à sa grand-mère. Cette dernière lui avait expliqué un jour « qu’on pouvait voir Majorque depuis la tour d’observation du Parc d’Attractions de Tibidabo à Barcelone », raconte Mark Bret. Piquée par la curiosité, il est alors devenu « très motivé pour savoir si c’était vrai » et une véritable passion est née en lui.
« J’ai immédiatement pensé que cette distance pourrait très probablement être dépassée »
Mark Bret s’est d’abord intéressé aux conditions optimales pour avoir, sur un même cliché, les deux endroits les plus éloignés l’un de l’autre jamais photographiés. C’est ainsi qu’il s’est penché sur les facteurs météorologiques, qui, liés à la courbure de la terre, à l’altitude élevée de l’endroit où il se trouve pour prendre la photo et au moment de l’année, lui permettrait de voir très loin.
Au cours de ses recherches, il a découvert qu’une distance de 300 km avait été prise en photo, depuis une montagne de l’Alaska. « J’ai immédiatement pensé que cette distance pourrait très probablement être dépassée dans le contexte géographique entre les Pyrénées et les Alpes », déclare-t-il à France 3.
Le plus grand défi était lié aux conditions météorologiques, car les jours où les Alpes étaient visibles depuis les Pyrénées étaient très rares. C’est d’ailleurs souvent après un violent orage que la visibilité et la clarté sont les meilleures. L’aube est aussi le meilleur moment de la journée pour prendre une photo, à condition que le temps soit au beau fixe.
Un cliché « officialisé sur le site web du record du monde Guinness »
Et c’est en juillet 2016 qu’il arrive à ses fins. Postée le 21 juillet 2016 sur Facebook, le cliché de ce coucher de soleil a depuis beaucoup circulé sur les réseaux sociaux. Sur cette photo, prise depuis le Pic de Finestrelles (2.820 mètres) dans les Pyrénées, on peut voir les Alpes se découper à l’horizon, avec notamment la barre des Écrins (4.102 mètres), située dans les Hautes-Alpes.
« En arrivant sur la crête, je me suis aussitôt rendu compte que les silhouettes alpines des Écrins étaient parfaitement distinctes à l’horizon, et même certaines montagnes plus que je n’en avais prévu d’observer, grâce à une très bonne réfraction atmosphérique », raconte-t-il à nos confrères.
Les 440 kilomètres qui séparent ces deux endroits représentent un record qui n’a encore jamais été battu. Il est d’ailleurs celui qui a été « officialisé sur le site web du record du monde Guinness ». « Ce défi semblait presqu’une utopie », reconnaît-il aujourd’hui. Ce qui ne va pas empêcher cet amoureux de la montagne de poursuivre sa quête de clichés exceptionnels.
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