Une analyse détaillée sur l’avalanche de nouvelles révélations sur les transactions financières de la famille Biden à l’étranger

Par Jeff Carlson
27 mai 2023 19:01 Mis à jour: 27 mai 2023 19:01

La plupart des allégations de corruption qui entourent actuellement le président Joe Biden existent depuis des années, depuis les premiers voyages de son fils Hunter Biden en Chine accompagnant son père à bord d’Air Force Two. Mais récemment, un flot de nouvelles informations a été mis au jour.

Il s’agit notamment d’allégations émanant de deux informateurs distincts, l’un travaillant pour l’IRS dans le cadre de l’enquête criminelle sur Hunter Biden et l’autre faisant état de corruption et de pots-de-vin potentiels de la part de Joe Biden. Il y a également des allégations du représentant James Comer (Parti républicain – Kentucky) concernant des flux d’argent étranger vers la famille Biden par l’intermédiaire de sociétés écrans.

Les accusations de corruption émanant des informateurs qui décrivent un « système criminel impliquant le vice-président de l’époque Joe Biden et un ressortissant étranger concernant l’échange d’argent en contre-parti de décisions politiques » représentent potentiellement la plus importante information.

Mais ces allégations ne sont peut-être que la partie émergée de l’iceberg.

Nouvelle révélation sur l’Ukraine

Le 16 avril 2014, Joe Biden, alors vice-président, a rencontré à la Maison Blanche Devon Archer, partenaire commercial d’Hunter Biden. Bien que l’on ne sache pas ce qui a été discuté lors de cette réunion, elle semble avoir déclenché de nombreux événements.

Une semaine plus tard, le 21 avril, Joe Biden s’est rendu en Ukraine, offrant non seulement son soutien politique mais aussi une aide de 50 millions de dollars au nouveau gouvernement ukrainien chancelant. Lors de la visite de Joe Biden en Ukraine, le 22 avril 2014, il a été annoncé que Devon Archer avait soudainement rejoint le conseil d’administration du groupe gazier ukrainien, Burisma.

Le président ukrainien Petro Porochenko (G) accueille le vice-président américain Joe Biden (D) avant des entretiens à Kiev, en Ukraine, le 21 novembre 2014. (Sergei Supinsky/AFP via Getty Images)

Il s’avère qu’Hunter Biden a également rejoint le conseil d’administration de Burisma le même mois, mais, curieusement, Burisma n’a annoncé la nomination de Hunter Biden que le 12 mai 2014, après la fin de la visite de son père en Ukraine.

Un autre élément particulièrement intéressant dans la chronologie des événements a été le voyage de Joe Biden, le 21 mai 2014, en Roumanie et sur l’île de Chypre – la première visite d’un haut fonctionnaire américain depuis 50 ans.

Or, le siège de Burisma se trouve précisément à Chypre. Aucune explication tangible n’a été donnée pour ce voyage, si ce n’est une déclaration de la Maison Blanche qui a noté l’intention de Joe Biden d’apporter « un soutien fort à un règlement global pour réunifier l’île en tant que fédération bizonale et bicommunautaire avec une égalité politique ».

La nomination d’Hunter Biden au conseil d’administration de Burisma ne semble pas être le fruit du hasard. Pas plus d’ailleurs que le voyage de Joe Biden à Chypre.

Le 12 mai 2014, le jour même où la nomination d’Hunter Biden a été officiellement annoncée, Vadym Pozharskyi, cadre de Burisma, a envoyé un mail à Hunter Biden et à Devon Archer, leur disant : « Nous avons besoin de toute urgence de vos conseils sur la façon dont vous pourriez utiliser votre influence pour transmettre un message/signal, etc. afin de mettre fin à ce que nous considérons comme des actions politiquement motivées ».

Les « actions politiquement motivées » mentionnées par Vadym Pozharskyi étaient en fait des enquêtes en cours sur Burisma et son propriétaire, Mykola Zlochevsky, qui aurait reçu un nombre anormalement élevé de permis en Ukraine pour extraire du pétrole et du gaz à l’époque où il était ministre des ressources naturelles. En avril 2014, le même mois où Hunter Biden a rejoint Burisma, le bureau du procureur général ukrainien a ouvert une enquête sur la société.

Le procureur général ukrainien Vitaliy Yarema s’exprime devant le Parlement après le vote du Parlement à Kiev, Ukraine, le 19 juin 2014. (Sergie Supinsky/AFP via Getty Images)

L’enquête sur l’Ukraine a débuté après que les autorités britanniques ont gelé 21,9 millions d’euros d’actifs appartenant à Mykola Zlochevsky dans le cadre d’une enquête sur un blanchiment d’argent. Mais huit mois plus tard, en décembre 2014, le procureur général ukrainien Vitaly Yarema a soudainement envoyé une lettre au tribunal de Londres déclarant qu’ « il n’y avait pas d’affaire en cours concernant Mykola Zlochevsky ».

En conséquence, les avoirs gelés ont été débloqués par le Royaume-Uni. George Kent, chef de mission adjoint à Kiev à l’époque, a par la suite écrit un courriel dans lequel il déclarait que le procureur général adjoint de l’Ukraine lui avait dit que Burisma avait versé un pot-de-vin de 6,5 millions d’euros pour mettre fin à l’enquête sur Mykola Zlochevsky.

Au moment du versement du pot-de-vin présumé, Hunter Biden était, selon Burisma elle-même, chargé des affaires juridiques de l’entreprise.

Vitaliy Yarema a démissionné le 9 février 2015. Il a été remplacé le lendemain par Victor Shokin, un ancien procureur sorti de sa retraite par le président ukrainien Petro Poroshenko.

Dans un premier temps, la nomination de Victor Shokin a été saluée par les autorités américaines, notamment par la secrétaire adjointe du président Obama pour les affaires européennes et eurasiennes, Victoria Nuland, qui a personnellement écrit à Victor Shokin en juin 2015 pour lui dire : « Nous avons été impressionnés par l’ambitieux programme de réforme et de lutte contre la corruption de votre gouvernement ».

Cependant, le soutien à Victor Shokin semble avoir changé très rapidement après que Hunter Biden a reçu un autre mail de Vadym Pozharskyi de Burisma le 2 novembre 2015. Ce dernier a exigé que Joe Biden produise des « livrables », déclarant que le « but ultime » était de « clore toute affaire ou poursuite » contre le propriétaire de Burisma.

Vadym Pozharskyi, qui avait déjà rencontré Joe Biden lors d’un dîner à Washington le 16 avril 2015 (nous y reviendrons), semblait viser Victor Shokin, qui avait rouvert l’enquête sur Mykola Zlochevsky fermée alors par son prédécesseur. Victor Shokin avait également réussi à obtenir des tribunaux ukrainiens qu’ils saisissent les biens de Mykola Zlochevsky. Ces biens ont finalement été saisis le 2 février 2016.

Une femme quitte les bureaux du procureur général ukrainien à Kiev, en Ukraine, le 2 octobre 2019. (Sean Gallup/Getty Images)

Les efforts de communication de Vadym Pozharskyi a dû porter ses fruits. Le jour même où Vadym Pozharskyi a envoyé un mail à Hunter Biden au sujet des livrables, le plus jeune Biden a contacté Amos Hochstein, envoyé spécial d’Obama et coordinateur des affaires énergétiques internationales.

Hunter Biden a rencontré Amos Hochstein en personne quatre jours plus tard, le 6 novembre 2015. Ce dernier a par la suite déclaré aux enquêteurs du Congrès : « [Hunter Biden] voulait connaître mon point de vue sur Burisma et Zlochevsky ».

Le 22 novembre 2015, moins de trois semaines après le mail de Vadym Pozharskyi, Joe Biden a exigé la révocation de Victor Shokin. Le président Porochenko ne s’étant pas conformé à ces exigences, Joe Biden a obtenu près de 93 millions d’euros de garanties de prêts du contribuable américain pour forcer la destitution de Victor Shokin. Victor Shokin a finalement été démis de ses fonctions par Porochenko en mars 2016, ce dont Biden s’est ensuite vanté publiquement.

Il s’avère qu’il y a un post-scriptum fascinant à cette histoire qui nécessite encore plus de développement et de détails. Joe Biden s’est impliqué en Ukraine après que Victoria Nuland a eu une conversation avec l’ambassadeur américain en Ukraine de l’époque, Geoffrey Pyatt, qui a été interceptée et divulguée à la BBC.

Lors de cette conversation, Victoria Nuland, aujourd’hui sous-secrétaire d’État aux affaires politiques du président Joe Biden, a évoqué l’éviction du président ukrainien de l’époque, Viktor Ianoukovitch, et l’installation du chef de l’opposition, Arseniy Iatseniouk, au poste de premier ministre. Au cours de leur conversation, elle a indiqué que Jake Sullivan, alors conseiller à la sécurité nationale, l’avait informée que « vous avez besoin de Biden », et elle a conclu en disant à M. Pyatt que « Biden est prêt ».

Joe Biden a été nommé responsable de l’administration Obama pour l’Ukraine en février 2014. Le 22 février 2014, Viktor Ianoukovitch a été démis de ses fonctions de président de l’Ukraine et, trois jours plus tard, Arseniy Iatseniouk, le candidat favori de Victoria Nuland, a été installé au poste de premier ministre.

C’est à la même époque, le 14 février 2014, que la femme d’affaires russe Elena Baturina a viré un paiement de 3,2 millions d’euros à Rosemont Seneca, la société d’investissement d’Hunter Biden. Elena Baturina est l’ancienne épouse de feu Youri Luzhkov, qui fut maire de Moscou.

Elena Baturina a également envoyé une série de paiements entre le 6 mai 2015 et le 8 décembre 2015 à Rosemont. Les paiements d’Elena Baturina sont détaillés dans un rapport sénatorial de septembre 2020, mais l’histoire complète des paiements de cette dernière à Hunter Biden a toujours été obscure et les détails, peu nombreux.

Plusieurs choses m’ont toujours dérangé, ainsi que Hans Mahncke, co-animateur de « Truth Over News ». Comment les Biden ont-ils fini par être impliqués dans le groupe Burisma ?

Pourquoi Joe Biden a-t-il fait ce curieux voyage le 21 mai 2014 en Roumanie et à Chypre – la première visite d’un haut fonctionnaire américain depuis 50 ans – où se situe justement le siège de Burisma ?

Joe Biden serre la main du Premier ministre roumain Victor Ponta au Palais Victoria, le siège du gouvernement roumain à Bucarest, le 21 mai 2014. (Daniel Mihailescu/AFP via Getty Images)

Pourquoi Elena Baturina a-t-elle soudainement envoyé les 3,2 millions d’euros début 2014 à la société d’investissement de Hunter Biden ?

D’autres questions sont soulevées par une courte citation d’un article du New York Post qui note qu’Elena Baturina a rencontré Hunter Biden « et son partenaire d’affaires de l’époque, Devon Archer, pour un verre en avril 2014 à la Villa d’Este – un lieu bien connu des oligarques russes surplombant le lac de Côme en Italie ».

Ce détail nous a semblé très étrange, à mon confrère et à moi-même. Pourquoi Hunter Biden et Archer auraient-ils eu une réunion informelle en Italie avec Elena Baturina à ce moment précis – juste au moment où ils ont rejoint le conseil d’administration de Burisma ?

Le même article du Post ajoute une toute petite note complémentaire : « Au cours du même voyage, Hunter a également rencontré l’oligarque ukraino-russe propriétaire de Burisma, Mykolai Zlochevsky ».

C’est cette information qui nous ramène au mail du 12 mai 2014 adressé par Vadym Pozharskyi du groupe Burisma à Hunter Biden, que nous avons mis en évidence au début. Le mail de Vadym Pozharskyi s’ouvrait ainsi : « Suite à nos entretiens lors de la visite du lac de Côme et à nos discussions ultérieures, j’aimerais porter la situation suivante à votre attention ».

Vadym Pozharskyi aborde ensuite les problèmes juridiques de Burisma. Tout cela nous laisse songeurs car les événements concernant Hunter Biden, Joe Biden, Burisma et Elena Baturina semblent être liés d’une manière ou d’une autre.

D’autres liens apparaissent lors d’un dîner organisé au Café Milano le 16 avril 2015 – le même dîner à Washington. auquel Vadym Pozharskyi a participé et que nous avons mentionné plus tôt.

Nous savons, grâce à une série de mails datant de mars 2015, que Vadym Pozharskyi, sous le nom de « Vadym », et Elena Baturina, sous le nom de « Yelena et son mari », ont tous deux étaient invités par Hunter Biden à assister à ce dîner d’avril 2015 à Washington. Joe Biden s’est fait un devoir de s’y arrêter pendant un certain temps. Bien que l’on ne sache pas si Elena Baturina s’est effectivement rendue à ce dîner, les incroyables coïncidences de calendrier et de chevauchement nous amènent à nous poser des questions.

Elena Baturina, ainsi que son paiement de 3,2 millions d’euros à l’entreprise d’Hunter Biden en février 2014, étaient-ils liés d’une manière ou d’une autre à l’implication soudaine de Joe Biden en Ukraine et à l’entrée soudaine de son fils au conseil d’administration de Burisma ?

Son implication a-t-elle ensuite été liée au licenciement forcé par Joe Biden du procureur qui faisait avancer l’enquête sur le propriétaire de Burisma, Mykola Zlochevski ? Bien qu’il soit trop tôt pour l’affirmer avec certitude, nous avons le sentiment que cette affaire sera tout ou tard révélée au grand jour.

Connexions avec la Chine

Comme nous l’avons mentionné au début, les liens entre Hunter Biden et la Chine remontent au moins à 2010.

Selon le rapport sénatorial de septembre 2020, mentionné précédemment, ses contacts avec un homme d’affaires chinois, Ye Jianming, ont commencé à se développer sérieusement au cours de l’année 2015.

Hunter Biden, le fils du président américain Joe Biden, assiste à l’investiture de son père en tant que 46e président des États-Unis au Capitole de Washington, le 20 janvier 2021. (Jonathan Ernst/POOL/AFP via Getty Images)

Ye Jianming était le fondateur de CEFC China Energy et une figure récurrente dans les transactions financières de la famille Biden avec la Chine. Il était également président du conseil d’administration de la filiale de la CEFC, le China Energy Fund Committee. Bien que la CEFC soit restée une « société privée » jusqu’à ce que des entreprises d’État en prennent le contrôle en 2018, la société a reçu un financement de la Banque de développement de Chine, « a embauché un certain nombre d’anciens hauts responsables d’entreprises d’énergie appartenant à l’État » et avait « des représentants de comités du Parti communiste dans ses filiales ».

L’entreprise aurait également eu des « liens avec les services de renseignement » en Chine. En d’autres termes, l’entreprise était effectivement contrôlée par le Parti communiste chinois (PCC).

CEFC était une grande entreprise à croissance rapide bénéficiant du soutien du régime chinois. En 2016, elle figurait au 229e rang de la liste Global Fortune 500, avec un chiffre d’affaires de plus de 39 milliards d’euros. La société possédait plusieurs milliers de stations-service en Europe, dont beaucoup avaient été achetées à la compagnie pétrolière nationale du Kazakhstan.

La CEFC possédait également un système de stockage de pétrole d’un million de tonnes en Espagne et en France, qui servait de conduit majeur pour étendre les connexions de la Chine avec l’approvisionnement mondial en pétrole. La CEFC faisait partie intégrante de l’initiative « La Ceinture et la route » du régime, conçue pour étendre l’influence et le contrôle de la Chine à travers le monde. Ye Jianming a été surnommé le « milliardaire de la Ceinture et de la route » par la presse.

En décembre 2015, Ye Jianming s’est envolé pour Washington et a rencontré Hunter le 7 décembre 2015. L’un des anciens associés de Hunter Biden a même déclaré au New York Post qu’Hunter biden avait amené Ye Jianming à une fête de Noël afin de le présenter personnellement à son père, Joe Biden. Les liens entre Hunter Biden et Ye Jianming se sont poursuivis jusqu’au début de l’année 2018, jusqu’à ce que Ye Jianming a été soudainement arrêté par les autorités chinoises et a disparu de la scène publique.

En février 2017, Hunter Biden et Ye Jianming se sont rencontrés dans un hôtel de Miami, où Ye Jianming aurait offert au plus jeune Biden plus de 9 millions d’euros par an pendant trois ans pour « les seules introductions ».

C’est lors de cette même réunion que Ye a offert à Hunter Biden un diamant de 3,16 carats d’une valeur estimée à plus de 74.000 euros. Puis, seulement « neuf jours plus tard, le 23 février 2017, State Energy HK Limited, une société basée à Shanghai qui était affiliée à CEFC China Energy, a envoyé un virement de 3 000 000 $ » (2,8 millions d’euros) à Robinson Walker, une société directement associée à un autre associé de Hunter Biden, Rob Walker.

Un autre virement de 2,8 millions d’euros a été effectué le 1er mars 2017. Bien que l’on ne sache pas encore avec précision ce qui s’est passé avec les 5,5 millions d’euros, on sait que Hunter Biden a reçu des paiements réguliers de la société de Rob Walker, ainsi que plus de 465.000 euros directement de ce dernier. Chacun des virements de 2,8 millions d’euros a été signalé par le Financial Crimes Enforcement Network du Département du Trésor dans un « rapport d’activité suspecte ».

En août 2017, une nouvelle société nommée Hudson West III a été officiellement créée. L’objectif premier de Hudson III semble n’avoir été rien d’autre qu’un vecteur pour transférer de l’argent aux Biden. Ye Jianming a injecté 4,6 millions d’euros de capital dans Hudson III par l’intermédiaire de sa SARL, Hudson West V, nommée de la même manière, qui a elle-même été financée par CEFC China. Hunter Biden, quant à lui, n’a apporté aucun capital à la nouvelle entreprise, bien qu’il en détienne 50 %.

Le contrat d’exploitation de Hudson III stipulait que Hunter Biden recevrait un acompte de plus de 465.000 euros et plus de 93.000 euros par mois. Le frère de Joe Biden, James, reçoit quant à lui plus de 60.000 euros par mois. Cette entité nouvellement formée a également effectué d’importants paiements par carte de crédit pour des articles achetés par les Biden. Le total des paiements effectués par Hudson III à la société personnelle de Hunter Biden, Owasco, s’élève à 4,4 millions d’euros en un peu plus d’un an.

Outre les 60.000 euros mensuels versés à James Biden, des paiements ont également été effectués au Lion Hall Group, une société dont il est le propriétaire. La majeure partie de cet argent, soit environ 1,3 million d’euros, semble avoir transité par la société de Hunter Biden, qui a été financée à son tour par la coentreprise Hudson III – dont la seule source de fonds était diverses sociétés affiliées directement liées à la société chinoise de Ye Jianming, la CEFC.

En novembre 2017, un autre paiement de la CEFC a été effectué à Hudson III – cette fois-ci pour un million de dollars. Quelques mois plus tard, la société de Hunter Biden a reçu 931.850 euros pour représenter Patrick Ho, un associé de Ye Jianming. Patrick Ho sera plus tard « accusé et condamné pour corruption internationale et blanchiment d’argent suite à son travail pour le China Energy Fund Committee, soutenu par la CEFC ».

Hunter Biden qualifiera plus tard Patrick Ho dans un mail de « chef espion [expletif] de la Chine ». Au moment de l’arrestation de Patrick Ho aux États-Unis, son premier appel a été adressé à James Biden, qui affirmera plus tard que l’appel de Patrick Ho était destiné à Hunter Biden.

Après la création de Hudson III, Hunter Biden a engagé une femme nommée JiaQi (Ja-Chi) Bao. Son implication dans Hudson III était bien plus importante que ce que l’on pensait au départ. Selon une lettre envoyée par James Comer, « Bao travaillait également pour des employés de la CEFC liés au PCC ». James Comer a noté que Bao « semblait effectivement diriger la coentreprise sous le nom de Hunter Biden ».

Lorsque Ye Jianming a été détenu en Chine en mars 2018, JiaQi Bao a envoyé à Hunter Biden un mail expliquant que « la situation de Ye avait changé » et que Hunter Biden devait prendre autant d’argent que possible à Hudson West III, car s’il ne le faisait pas, l’argent deviendrait « l’argent de personne ». Au moment de l’envoi du mail de JiaQi Bao à Hunter Biden, Hudson III disposait encore d’environ 3,2 millions d’euros sur le compte de la société.

Joe Biden et son fils Hunter Biden assistent au Easter Egg Roll annuel sur la pelouse sud de la Maison Blanche à Washington, le 10 avril 2023. (Drew Angerer/Getty Images)

Il est difficile de savoir ce qu’il faut penser du flot soudain de révélations et de divulgations.

Ces révélations sont-elles le résultat d’enquêtes républicaines sur les transactions financières alambiquées de la famille Biden ? Ou bien sont-elles liées à l’annonce de Joe Biden de se présenter pour un second mandat –peut-être une manœuvre préventive du DNC ou de la faction Obama pour l’écarter de la liste des candidats ?

Seul le temps répondra à ces questions, mais une chose est sûre : rien n’arrive par hasard dans la capitale de notre pays.

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