Une femme chinoise plaide coupable d’avoir dirigé une entreprise qui aidait les femmes à accoucher aux États-Unis pour obtenir la citoyenneté

Par Cathy He
20 septembre 2019 16:27 Mis à jour: 20 septembre 2019 16:27

Une Chinoise a plaidé coupable à des accusations d’exploitation d’une entreprise californienne de « tourisme de naissance » qui demandait des dizaines de milliers d’euros à de riches clientes en Chine pour les aider à accoucher aux États-Unis afin d’assurer la citoyenneté américaine aux nouveau-nés, ont déclaré les procureurs fédéraux le 17 septembre.

Le 17 septembre, les procureurs fédéraux ont révélé que Li Dongyuan, une ressortissante chinoise de 41 ans, avait plaidé coupable à des accusations de fraude aux visas et de complot en vue de commettre une fraude en matière d’immigration.

Li Dongyuan, du comté d’Orange, en Californie, a admis dans son accord de plaidoyer que de 2013 à mars 2015, elle exploitait une société de tourisme de naissance appelée « You Win USA Vacation Services Corp », qui était active à la fois à Irvine (États-Unis) et en Chine.

L’entreprise, selon l’entente relative au plaidoyer, aidait les ressortissantes étrangères enceintes, principalement de Chine, à se rendre aux États-Unis pour accoucher afin que leurs enfants obtiennent automatiquement la citoyenneté américaine. À l’âge de 21 ans, ces enfants pourront alors parrainer leurs parents pour obtenir leur carte de résident permanent aux États-Unis, plus connue sous le nom de green card, « la carte verte ».

L’entreprise de tourisme de naissance s’adressait à de riches clientes enceintes et à des fonctionnaires du gouvernement en Chine, a dit le ministère de la Justice, et l’entreprise leur expliquait comment passer les entrevues pour obtenir un visa et se rendre aux points de contrôle des douanes pour entrer aux États-Unis.

Li Dongyuan a reçu plus de 2,7 millions € en paiements de la Chine au cours des deux années de son activité et a facturé entre 36 000 et 72 000 € (40 000 à 80 000 $) environ à ses clients pour ses services, incluant un appartement à Irvine, selon les procureurs.

Selon l’acte d’accusation, la société You Win annonçait qu’elle avait une « équipe de 100 personnes » et servait plus de 500 clients chinois profitant du tourisme de naissance.

L’entreprise de Mme Li vantait également les avantages d’accoucher aux États-Unis, plutôt qu’en Chine, ce qui signifiait que les enfants pourraient avoir accès à l’éducation gratuite et avoir la priorité pour les emplois du gouvernement des États-Unis.

Selon l’entente relative au plaidoyer, l’entreprise conseillait à ses clients de mentir sur leurs demandes de visa et aux fonctionnaires de l’immigration américaine. Mme Li a également admis avoir enseigné à ses clientes comment passer leur entretien de visa au consulat américain en Chine en prétendant qu’elles n’allaient rester aux États-Unis que pendant deux semaines, alors qu’elles allaient en fait y rester jusqu’à trois mois pour accoucher.

Selon l’entente relative au plaidoyer, les clientes de Li Dongyuan ont également reçu des conseils sur la façon de tromper les douanes américaines aux points d’entrée en cachant leur grossesse.

L’acte d’accusation détaillait également des communications dans lesquelles Mme Li discutait du remboursement d’un acompte pour une cliente lorsqu’elle a appris que « le bébé était une fille, car son mari a organisé un avortement pour elle ».

Li Dongyuan faisait partie des 19 personnes accusées en janvier lors des premières mesures de répression fédérale contre l’industrie du tourisme de naissance. Elle est la première entreprise de tourisme de naissance à avoir plaidé coupable, fait remarquer les procureurs, ajoutant que les autres accusés étaient soit en attente de jugement, soit en fuite.

En janvier, les autorités américaines ont martelé que non seulement les entreprises se livraient à la fraude, mais qu’elles créaient un risque pour la sécurité nationale. Leurs clients, dont certains travaillent pour le régime chinois, ont obtenu la citoyenneté américaine pour des enfants qui pourront par la suite retourner aux États-Unis et parrainer leurs parents au pays.

Selon les procureurs, l’entente relative au plaidoyer de Li Dongyuan incluait la confiscation de plus de 770 000 € (850 000 $), d’une propriété en Californie du Sud valant plus de 453 000 € (500 000 $), ainsi que de plusieurs véhicules Mercedes-Benz.

Li Dongyuan doit être condamnée le 16 décembre et risque jusqu’à 15 ans de prison fédérale.

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