Une femme général d’armée américaine est la première à commander une division d’infanterie depuis 1917

Par Louise Bevan
5 mars 2020 16:19 Mis à jour: 5 mars 2020 16:26

Le brigadier général Laura Yeager porte le drapeau de la réussite féminine en tant que première femme à commander une division d’infanterie de l’armée américaine depuis 1917.

Mme Yeager, qui a maintenant la cinquantaine, a pris le commandement de la 40e division d’infanterie de la Garde nationale californienne lors d’une cérémonie qui s’est tenue à Los Alamitos, en Californie, le 29 juin 2019. Depuis lors, l’histoire de Mme Yeager inspire des milliers de personnes désirant surmonter les obstacles que représentent les différences de genre.

Brigadier général Laura Yeager (©Wikipedia | National Guard Bureau)

« J’ai tellement apprécié ma carrière qu’il m’est difficile de croire que je suis en service depuis 30 ans », a expliqué Mme Yeager au service d’information du ministère de la Défense, « mais c’est le cas, et ma promotion me permettra de continuer à servir dans cette belle profession ».

« Je pense que c’est une période passionnante pour la Garde nationale de Californie », a déclaré le lieutenant-colonel Jonathan Shiroma à USA Today. « Elle a été chef de bataillon, chef de brigade et maintenant chef de division. Elle l’a mérité. »

Mme Yeager avec son père, le général de division Robert Brandt, retraité de la garde californienne, en 2013 (Photo avec l’aimable autorisation de DVIDSHUB | Serg. Danielle Rodrigues)

Le nouveau rôle de Mme Yeager lui confère l’autorité de commandant militaire exclusif pour plus de 10 000 soldats en service actif et de réserve déployés lors de situations d’urgence nationales. Selon CNN, Mme Yeager a succédé au général de division Mark Malanka lors de son départ à la retraite.

Mme Yeager, ancienne pilote d’hélicoptère Black Hawk qui a servi en Irak, est issue d’une famille de militaires. Selon ABC News, son père, le major général Robert Brandt à la retraite, a servi deux fois comme pilote d’hélicoptère pendant la guerre du Vietnam et est devenu plus tard commandant dans la Garde nationale de Californie.

Robert Brandt a servi dans l’armée pendant 40 ans avant de prendre sa retraite en 1999.

Le général de la garde californienne à la retraite Robert Brandt au début de sa carrière (Photo avec l’aimable autorisation de DVIDSHUB | Serg. Danielle Rodrigues)

« Mon père a été un formidable modèle pour moi », a expliqué Mme Yeager, « et en tant qu’officier, j’ai énormément bénéficié de son soutien. »

« Il a toujours eu de grandes attentes à mon égard », poursuit Mme Yeager, « mais j’ai bénéficié de beaucoup d’indépendance pour poursuivre mon propre chemin. »

Mme Yeager est devenue sous-lieutenant pour le Corps de formation des officiers de réserve en 1986. « Je suis passée devant une de ces affiches de recrutement et j’ai dit : ‘Je peux faire ça' », a déclaré Mme Yeager à USA Today. « Je pense que mon père a été plus surpris que quiconque que je m’engage. »

Mme Yeager bénéficiant d’une présentation de l’obusier léger M119 par des soldats sur l’aérodrome militaire de Los Alamitos, en Californie, le 29 juin 2019 (Photo reproduite avec l’aimable autorisation de DVIDSHUB | Crystal Housman)

Elle a commencé sa carrière militaire dans le corps des services médicaux, mais le besoin d’altitude s’est fait sentir peu après. « Une fois que j’ai eu la chance de voler sur un hélicoptère en tant que cadet du ROTC, je suis devenue accro », explique-t-elle, « et obsédée par l’idée de suivre une formation de pilote. »

En 1989, Mme Yeager a obtenu son diplôme de pilote d’hélicoptère. À ce jour, Mme Yeager a accumulé plus de 1 500 heures de vol et a reçu la Légion du Mérite, l’Étoile de Bronze et la Médaille du service méritoire pour son service dans l’armée.

Mme Yeager (à gauche) et le général de division Mark Malanka (à droite) lors d’une cérémonie de passation de pouvoir à la base d’entraînement des forces conjointes de Los Alamitos, en Californie, le 29 juin 2019 (Photo avec l’aimable autorisation de DVIDSHUB | Serg. de 1ère classe Benjamin Cossel)

Mme Yeager a rencontré son mari dans l’armée, et le couple a eu un fils, Scott. À cette époque, Mme Yeager a fait un pas en arrière pour travailler dans les réserves de la Garde nationale, ce qui lui a permis de trouver un équilibre idéal entre sa vie professionnelle et sa vie familiale.

En tant que colonel, Mme Yeager s’est brièvement séparée de sa famille en 2011 pour être déployée en Irak. En 2016, elle est devenue la quatrième femme générale de la Garde nationale de Californie et a marqué l’histoire en 2019 en devenant la toute première femme commandant une division d’infanterie.

Mme Yeager (à gauche) serre la main du 1er sergent de l’armée américaine Janet Bretado (à droite) à l’armurerie de Long Beach en Californie, le 19 octobre 2019. (Photo avec l’aimable autorisation de DVIDSHUB | Sergent d’état-major Matthew Ramelb)

Mme Yeager affirme qu’en tant que femme, l’armée lui a offert des opportunités de carrière et des avantages inégalés, bien que les femmes soient une minorité dans les forces armées et que la majorité de ses pairs, de ses subordonnés et de ses supérieurs soient des hommes, ils lui ont toujours témoigné leur soutien, l’ont traitée avec respect, l’ont coachée, encadrée et conseillée.

« En même temps », a ajouté Mme Yeager, « j’ai été inspirée par les femmes incroyablement fortes et étonnantes avec lesquelles et pour lesquelles j’ai servi. »

Video Credit: DVIDSHUB | Sgt. Christopher Lindborg

« C’est un leader exceptionnel », a ajouté le Lt Shiroma, « et beaucoup de ses subordonnés qui ont travaillé avec elle dans le passé sont impatients de travailler à nouveau avec elle. »

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.