Après une sévère chute sur du béton, une jeune jument a échappé de peu en novembre dernier à l’euthanasie, grâce à une opération unique au monde réalisée dans une clinique vétérinaire parisienne.
Elle a été sauvée grâce à la ténacité de sa propriétaire. Masaya, une jument de 4 ans, a bénéficié d’une opération unique au monde après une lourde chute, alors que plusieurs spécialistes recommandaient l’euthanasie de l’animal, a rapporté lundi 2 janvier La Voix du Nord.
Une blessure critique
Tout remonte au 28 novembre 2022. Alors que Lucie Flament lavait Masaya, la jument a été apeurée par un cheval excité juste à côté d’elle. Elle tombe une première fois, avant de repartir au galop. Quelques mètres plus loin, l’animal chute une seconde fois, cette fois-ci sans pouvoir se relever. « Quand je suis arrivée, elle était au sol. Sa patte pendait », indique la cavalière.
Le diagnostic est très inquiétant : une fracture monteggia au niveau de la jambe avant-gauche, autrement dit une double fracture avec luxation du coude qu’aucun vétérinaire n’était parvenu à opérer jusqu’ici.
« J’ai contacté des vétérinaires partout en Europe pour savoir si l’un d’eux accepterait d’opérer Masaya », a-t-elle confié à nos confrères. Coup de chance, l’un d’entre eux a fini par accéder à sa demande: le docteur Fabrice Rossignol de la clinique de Grosbois à Marolles-en-Brie, dans le Val-de-Marne.
Une chirurgie jamais réalisée sur un cheval
Dès le lendemain, la jument mal-en-point est ainsi passée au bloc de la clinique de Grosbois pour une opération exceptionnelle de près de dix heures. « On a déjà réalisé une opération similaire il y a deux ans, mais c’était sur un poney. Là, ce n’est pas la même chose, on parle d’un animal de 500 kg », a développé le docteur Fabrice Rossignol, chargé d’opérer Masaya.
« On a utilisé des palans électriques, capables de soulever une tonne, pour replacer le membre petit à petit. Ensuite, il a fallu fixer une plaque en métal sur les os fracturés », explique le vétérinaire.
La jument marche à nouveau
L’opération a été une réussite et après l’intervention, Masaya a passé trois semaines de convalescence retenue par une sorte de harnais, comme un hamac, qui l’empêchait de prendre appui sur sa patte blessée.
Sera-t-elle de nouveau capable de concourir après encore quelques semaines de rééducation ? Difficile à dire. Mais pour Lucie Flament, peu importe : « si elle reste en pâture toute sa vie à mes côtés, ça me va », conclut-elle dans les colonnes du quotidien régional.
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