Une mère qui sous-alimentait sa fille échappe à la prison car elle a été jugée pour dépression postnatale

Par Zachary Stieber
24 août 2019 10:54 Mis à jour: 24 août 2019 16:54

Les parents qui ont donné à leur fille un régime alimentaire tellement pauvre en nutriments qu’elle est devenue gravement sous-alimentée s’en sont tirés sans peine de prison, après le verdict donné cette semaine.

Les documents montrèrent que la jeune fille ne mangeait que de l’avoine, des pommes de terre, du riz, du tofu, du pain, du beurre d’arachide, du lait de riz et des fruits. Il lui manquait un certain nombre d’éléments nutritifs, notamment du calcium, de la vitamine B12 et du zinc.

Les médecins ont déclaré que la jeune fille semblait avoir trois mois. Son âge réel était de 19 mois. Elle manquait de dents lorsqu’elle a été transportée à l’hôpital en mars 2018 après une crise d’épilepsie.

L’ancienne famille d’accueil de la jeune fille a confié au tribunal que la jeune fille ne pouvait pas s’asseoir, se rouler sur elle-même ou tenir sa propre bouteille alors qu’elle avait presque 2 ans.

«Je me souviens avoir pensé à quel point cela devait être terrifiant [pour elle]», a écrit la personne qui s’occupait de l’enfant dans une déclaration lue devant le tribunal, ajoutant que la petite taille de la petite fille continuait de choquer les gens.

L’enfant d’âge préscolaire, qui a maintenant presque 3 ans, est obèse parce que sa taille est tellement disproportionnée par rapport à son poids, a ajouté la personne qui s’occupait d’elle.

«C’est comme si son corps stockait des calories au cas où elle en aurait besoin à l’avenir», a raconté la personne qui s’en occupait.

Les parents de la jeune fille, qui n’ont jamais été identifiés en raison des lois australiennes strictes en matière de protection de la vie privée, risquaient chacun jusqu’à cinq ans de prison, mais ont évité la prison, car la juge du tribunal de district Sarah Huggett les a condamné tous les deux à 18 mois « d’une peine privative de liberté sous surveillance à purgée dans la communauté et 300 heures de travaux communautaires » , selon ABC.

Huggett a décrit les problèmes médicaux dont la fillette a souffert au tribunal le 22 août alors que ses parents l’écoutaient et finissaient par pleurer.

Le juge a déclaré que le régime alimentaire n’était pas adéquat.

«Il est de la responsabilité de chaque parent de s’assurer que le régime qu’ils choisissent de fournir à leurs enfants… est équilibré et contient suffisamment de nutriments essentiels pour une croissance optimale», a-t-elle déclaré. «Il devait y avoir amplement l’occasion pour que sa condition soit traitée».

La peine a été prononcée après qu’un psychiatre eut déclaré que la dépression postnatale de la mère ne l’empêchait pas de s’occuper de la fille, tandis qu’un autre affirmait que la femme présentait des symptômes de dépression majeure. La mère a également dit au psychiatre qu’elle ne croyait pas que sa fille avait un problème avant que la crise se produise.

Cette analyse a été prise en compte pour la détermination de la peine. Le juge a déclaré que la mère souffrait dans une certaine mesure d’une dépression postnatale à long terme.

«Je dis ‘dans une certaine mesure’ parce que cette infraction a été commise sur une longue période», a-t-elle déclaré, selon le Sydney Morning Herald. «L’abandon du père de sa responsabilité parentale ne peut être ni justifié ni excusé au motif qu’il était occupé ou préoccupé», a-t-elle déclaré.

Le juge a également déclaré que la condamnation des parents à la prison priverait les enfants d’un «lien important».

La fille a ensuite été réunie avec ses deux frères et sœurs et est prise en charge par une tante. Les parents peuvent voir les enfants lors des visites supervisées.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.