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« Une punition collective » : le député Sébastien Delogu opposé à la fermeture de la mosquée des Bleuets à Marseille

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Sébastien Delogu, le 4 juillet 2024, à Lyon.

Photo: : MATTHIEU DELATY/Hans Lucas/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Le préfet de police des Bouches-du-Rhône, Pierre-Edouard Colliex, a prononcé la fermeture administrative de la mosquée des Bleuets, à Marseille. Une décision jugée excessive par le député LFI Sébastien Delogu.
Ce mardi 20 août, le préfet de police des Bouches-du-Rhône a notifié à la mosquée des Bleuets à Marseille son intention de la fermer, estimant que des « propos légitimant la violence » y sont tenus depuis des années, sur la base de très nombreux signalements.
Dans le détail, les services de l’État reprochent à l’imam concerné « une pratique radicale de l’islam, une vision fondamentaliste légitimant le djihad, l’instauration de la charia et le recours à la violence », explique un communiqué de la préfecture de police des Bouches-du-Rhône. Mais également des discours « incitant à la discrimination et à la haine contre les femmes », « des positions légitimant le viol conjugal, la polygamie et théorisant l’inégalité entre les femmes et les hommes dans le mariage », « la supériorité de l’islam sur les lois de la République » ou encore d’attiser « la haine des non-musulmans et des occidentaux, accréditant l’idée d’une société hostile à la religion musulmane ».
« Il faut penser aux citoyens »
Au lendemain de l’annonce de la fermeture administrative, Sébastien Delogu, député LFI-NFP des Bouches-du-Rhône, a dénoncé au micro de BFMTV une « punition collective ». « Pour une personne qui a des propos délictueux, on arrive à fermer un lieu de culte », a-t-il déploré. L’élu marseillais a ainsi tout simplement proposé de remplacer l’imam controversé par un imam d’intérim, plutôt que de fermer l’établissement. Le parlementaire rappelle en outre que si la mosquée des Bleuets venait à fermer, les fidèles seraient privés de leur lieu de culte pendant six mois.

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« S’il a fauté et qu’il prône un islamisme radical, il doit partir, mais il faut penser aux citoyens et citoyennes qui fréquentent ce lieu de culte », explicite-t-il. Et de poursuivre, non sans acidité : « quand un prêtre est visé par la justice pour pédophilie… on ne ferme pas l’église. On appelle l’archevêque, l’archevêque amène un autre prêtre et l’autre prêtre est écarté. »
Pierre-Edouard Colliex a balayé les propos du parlementaire, affirmant qu’« il n’y a aucune punition collective » et assurant qu’il n’y a « aucune difficulté avec les fidèles qui veulent prier ». Si aucune mesure n’est prise par l’association des Bleuets et l’imam dans un délai de 10 jours, il mettra sa menace à exécution. « Nous serons contraints de fermer la mosquée », a-t-il souligné.