Logo Epoch Times

Opinion

plus-icon

Une Semaine de l’Anticommunisme est-elle nécessaire ?

Les jeunes devraient être sensibilisés dès le plus jeune âge à la réalité du communisme et du socialisme, plutôt que de se voir opposer des théories contradictoires.

top-article-image

Monument aux victimes du communisme au Liberty Sculpture Park à Yermo, Californie, le 15 février 2025.

Photo: Brad Jones /Epoch Times

author-image
Partager un article

Durée de lecture: 6 Min.

La proclamation faite plus tôt ce mois-ci par le président Donald Trump instaurant une Semaine officielle de l’Anticommunisme aurait-elle dû être nécessaire ? L’administration et les membres du Congrès ne devraient-ils pas déjà être conscients de la nature insidieuse du communisme et du socialisme ? Ou bien prennent-ils cette initiative pour rappeler à la nation les ravages occasionnés par ces systèmes depuis la révolution russe de 1917 ?
On aura beau démontrer, preuves à l’appui, les échecs monumentaux du socialisme — devenu dans l’histoire pratiquement indissociable du communisme — à travers le monde, certains persistent à refuser la vérité. Certains iront même jusqu’à affirmer que « les doctrines socialistes n’ont jamais vraiment été appliquées ». On a dit un jour : « Répéter la même chose et attendre un résultat différent est la définition même de la folie. »
L’économiste et auteur Frédéric Bastiat avait compris que le socialisme est un système artificiel et manipulateur, contraire à la nature humaine, car il supprime la propriété privée, étouffe la liberté et brise toute initiative. De son côté, Friedrich Hayek affirmait que la planification centrale de l’économie et de la société était fondamentalement inefficace : cette idéologie laïque retire aux individus libres le pouvoir de décider de la productivité et du commerce.
Hayek était convaincu que la concurrence et l’émulation individuelle engendraient de meilleurs résultats économiques. Ludwig von Mises définissait le socialisme comme utopique, car il est impossible d’établir un marché sans propriété privée. Seule la concurrence entre entreprises produit des signaux de prix pour évaluer la valeur des biens selon l’offre et la demande.
Si ces économistes — ainsi que Milton Friedman, Thomas Sowell ou encore Walter Williams — ont étudié l’histoire et analysé les résultats désastreux des expériences socialistes, pourquoi le socialisme séduit-il toujours autant, notamment chez les élites et les jeunes générations ? Cela vient-il du manque d’attention de la nouvelle génération, parfois persuadée de mériter tout sans effort ? Ou d’une vulnérabilité à des slogans bien tournés tels que « progressisme » ou « socialisme démocratique » ? Espèrent-ils que l’État pourvoira à leurs besoins même s’ils se montrent peu travailleurs ?
Pour les socialistes, il s’agit de prendre l’argent à ceux qui l’ont gagné pour le redistribuer aux « opprimés », souvent peu enclins à l’initiative. Mais que se passe‑t‑il lorsque l’argent des autres (impôts élevés) vient à manquer et que les avantages promis se tarissent ? Faudra-t-il alors rationner la nourriture et les soins ?
Au final, le socialisme pénalise la productivité et récompense ceux qui ne font pas leur part. Il considère que les droits de l’homme émanent de l’État et non d’une instance supérieure. Quant à ceux qui s’opposent à la doxa, ils sont isolés et marginalisés, comme l’enseignait Saul Alinsky dans son ouvrage « Rules For Radicals ».
Mais qui tire profit du socialisme ? Les élites qui détiennent le pouvoir. Ce sont elles qui façonnent le récit décrivant les peuples comme des victimes éternelles du capitalisme. Ceux qui tombent sous la propagande socialiste finissent aussi malheureux que les autres, plutôt qu’épanouis.

Une alternative bien préférable

Que faut-il enseigner aux jeunes sur le socialisme, comparé à d’autres modèles ? Il importe d’expliquer la réalité du socialisme, et non la théorie selon laquelle égalité, liberté et bonheur se gagnent par l’abandon des libertés individuelles. Ce que l’État donne, il peut aussi toujours le reprendre.
L’économie de marché entoure les jeunes d’aujourd’hui. Doivent-ils renoncer à ce qu’ils ont acquis pour le confier à une bureaucratie anonyme ? Ils doivent saisir les conséquences réelles des politiques socialistes, sous peine d’être dupes de vaines promesses.
Le socialisme économique défie le simple bon sens. Par exemple, les pèlerins de la colonie de Plymouth avaient adopté un système d’exploitation collective des terres, sans propriété privée. Résultat : les plus actifs produisaient pour tout le monde, mais les moins travailleurs en profitaient ; cela engendra des tensions. Le gouverneur William Bradford finit par instaurer la propriété privée, obligeant chacun à travailler pour survivre. Ce système d’entreprise libre produisit alors un surplus, permettant même d’engager des échanges.
Autre cas : l’État d’Israël. De sa fondation aux années 1980, Israël a expérimenté l’économie socialiste, sans jamais parvenir à générer prospérité ni innovation. Lorsqu’il passa du socialisme à l’économie de marché, le pays s’est transformé en l’une des nations les plus innovantes et dynamiques du monde.
Troisième exemple : l’Argentine, dominée durant des décennies par le péronisme, forme de socialisme militaire et centralisé. L’économie a fini par péricliter, la monnaie n’avait plus de valeur et les biens venaient à manquer. Il y a deux ans, le président Javier Milei a été élu sur une promesse de réforme de l’État et de promotion de l’initiative privée.
Il a drastiquement réduit le nombre de programmes publics, et aujourd’hui le pays évolue petit à petit vers une économie libre, alliée à des services publics plus efficaces. Il faut montrer aux jeunes qu’en démocratie, chaque individu trace sa route, et que partout les hommes aspirent à la dignité, à la liberté et à l’opportunité.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

Christian Milord est un éducateur et écrivain basé en Californie. Il a obtenu sa maîtrise à la California State University-Fullerton et il s'intéresse à la culture, à l'économie, à l'éducation et à la politique.

Articles actuels de l’auteur