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Septuagénaire verbalisée devant un Ehpad où elle venait saluer son mari : « Il y a peut-être eu un peu d’excès », estime la Préfecture du Tarn

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Photo: : crédit Pixabay/stevepb

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Durée de lecture: 4 Min.

La gendarmerie et la préfecture du Tarn ont annulé l’amende de 135 euros à Hedwig qui avait été verbalisée alors qu’elle saluait son mari depuis l’extérieur, à travers la fenêtre fermée d’une maison de retraite.
Âgée de 79 ans, Hedwig a été verbalisée pour violation de « cordon sanitaire » devant un Ehpad du Tarn où elle venait saluer, par la fenêtre fermée, son mari résident, selon la fille de ce couple, qui s’inquiète des conséquences de cet interdit pour la santé de son père.
Dans un courriel consulté par l’agence France Presse (AFP), la préfecture du Tarn a dans un premier temps confirmé le bien-fondé de cette verbalisation auprès de la fille de ce couple. « Même si la visite en extérieur de votre mère peut être considérée comme une assistance à personne vulnérable, un cordon sanitaire autour des Ehpad doit être absolument respecté. De ce fait, votre mère était bien en infraction », explique la préfecture.
Le 14 avril, la préfecture a toutefois indiqué à l’AFP, que la gendarmerie allait « rentrer en contact avec la famille pour éteindre la procédure » dans cette affaire « où il y a peut-être eu un peu d’excès ». 
La gendarmerie et la préfecture du Tarn font marche arrière, après la verbalisation d’une femme de 79 ans, jeudi 9 avril dernier à Graulhet. Hedwig, 79 ans, avait été écopé d’une amende de 135 euros, alors qu’elle saluait son mari depuis l’extérieur, à travers la fenêtre fermée d’une maison de retraite.

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« Ne pas se sentir abandonné »
Selon sa fille Mme Boghossian, deux gendarmes sont intervenus jeudi dernier alors qu’Hedwig stationnait devant la fenêtre fermée de la chambre de son époux, 93 ans, résident confiné dans l’Ehpad de Graulhet.
Munie d’une ardoise elle avait écrit quelques mots pour son mari. « Elle le faisait tous les jours, quelques minutes, depuis le début du confinement des Ehpad, pour aider mon père à ne pas se laisser glisser dans son monde, à ne pas se sentir abandonné », a expliqué Mme Boghossian.
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Inquiétudes
Une poignée de proches d’autres résidents faisaient de même, profitant de ce que l’Ehpad soit entouré d’une pelouse non délimitée donnant accès aux fenêtres, a-t-elle ajouté. « Maintenant ma mère n’ose plus y aller, notre inquiétude est que mon père ne tienne pas le coup », alors que son état rend difficile les communications par internet, a souligné Mme Boghossian.
« C’est vrai que dans certains cas il y a le risque que des résidents ouvrent les fenêtres à la vue de leurs proches, mais l’Ehpad ne pourrait-il pas y veiller », s’est-elle interrogée. Selon elle, le personnel de l’Ehpad, où sa mère travaillait comme bénévole avant le confinement, ne s’était dans un premier temps pas opposé à ces « rencontres » confinées.