Une start-up s’installe dans un Ehpad parisien : « Ça donne un peu de rythme au quotidien »
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Photo: Crédit photo site coworkingehpad.fr
Cet Ehpad, situé dans le 13ᵉ arrondissement de Paris, abrite dans ses locaux une entreprise experte en gérontologie. Ce concept avant-gardiste, qui met en relation les actifs et les seniors, vise à tisser davantage de liens et à renforcer le dialogue intergénérationnel.
Fondée en 2018, l’entreprise Arbitryum a pour mission d’améliorer la qualité de vie dans les établissements accueillant des personnes âgées – résidents, proches aidants et professionnels – via des démarches humaines et organisationnelles, comme le relate le site fondation-ocirp.fr. Sa particularité tient au fait que ses bureaux sont situés au cœur de l’Ehpad privé La Pirandelle. Europe 1 rapporte que cinq salariés y travaillent trois jours par semaine depuis maintenant six mois.
Parfois, un résident s’invite derrière l’écran
Dans l’Ehpad La Pirandelle, il n’est pas rare de voir des résidents se rendre spontanément dans les bureaux de la start-up puisque ceux-ci se trouvent en plein cœur de l’établissement. Cela engendre des situations rocambolesques, comme le raconte au micro d’Europe 1 Mathilde, l’une des salariées : « Ça arrive d’avoir des appels en visio où d’un coup il y a quelqu’un qui vient se mettre derrière, faire un coucou, faire la sieste… »
« Cette chouette idée est née de la volonté d’ouvrir les Ehpad vers l’extérieur (pour combattre les stéréotypes négatifs), d’occuper leurs espaces trop peu utilisés et de créer du lien entre résidents et habitants du quartier », était-il indiqué le 12 juin dernier sur monpetit20e.com. Précisant que deux coworking existent déjà dans des Ehpad du 13ᵉ et du 18ᵉ arrondissement de Paris, le site précisait qu’un troisième était « en cours de création » aux Terrasses, un établissement situé rue de l’Indre dans le 20ᵉ arrondissement.
Un loyer très modéré
« Ça donne un peu de rythme au quotidien », en convient Mathilde, ajoutant qu’il y a « un côté qui est hyper touchant » permettant en outre de « tisser des relations avec les résidents ». Il arrive parfois que certains d’entre eux prennent un café avec la jeune femme, comme en témoigne Marie-Hélène. Cette retraitée, âgée de 79 ans, qualifie de tels moments de « sympas ».
Outre le côté relationnel, cette démarche novatrice permet à la start-up de bénéficier d’un loyer très modéré de 350 euros par mois, ce qui représente une aide précieuse pour une jeune entreprise en phase de démarrage, comme l’explique également à la station radio la cofondatrice, Sabrina Albayrak. « C’est un vrai gain pour nous », admet-elle.
Des résultats encourageants
Arbitryum accompagne par ailleurs d’autres start-up dans leur implantation au sein de résidences pour seniors, et trois Ehpad ont déjà adopté cette initiative, dont les résultats sont mesurables.
En effet, comme le rapporte encore fondation-ocirp.fr, « dans les plus de 80 établissements partenaires, ce sont en moyenne 70 actions positives qui sont menées d’après les recommandations d’Arbitryum ». La qualité de vie des résidents s’améliore de 33 %, celle des professionnels de 26 %, et le sentiment de confiance des familles de 36 % en moyenne, détaille enfin le site.
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