Vaccination obligatoire : des professionnels de santé entament une grève de la faim à Nice

Par Suzanne Durand
1 octobre 2021 19:24 Mis à jour: 3 octobre 2021 22:12

Depuis le 15 septembre dernier, trois professionnels de santé du CHU de Nice dans les Alpes-Maritimes se sont installés sur le parvis de l’église Saint-Pons. Ils ont entamé une grève de la faim illimitée pour s’opposer à l’obligation vaccinale imposée par le gouvernement.

Privés du droit à travailler du simple fait de leur opposition au vaccin, Thierry, Jacynthe et Christophe tentent par un biais plus extrême de faire entendre leur voix.

Thierry Paysant travaille à l’hôpital Pasteur CHU de Nice comme pompier. Il est également sapeur-pompier volontaire, il n’est pas contre la vaccination, mais contre l’obligation vaccinale. « On fait une grève de la faim parce que nous sommes contre cette obligation, je dirais même mieux ce ‘chantage’ à l’emploi. Il faut savoir que l’on se retrouve suspendu, ce qui veut dire que l’on se retrouve sans salaire et c’est pire que d’être au chômage ».

« En plus, on perd les deux mois de la retraite. Aujourd’hui je trouve que c’est une honte totale dans notre pays. Nous, ce que nous demandons, c’est de réintégrer nos postes sans condition et sans pression ».

« Nous avons été traités d’ennemis de la République par certains députés, alors que nous sommes au service de la personne, de l’humain et de la République », s’insurge Thierry Paysant. « Comme beaucoup de monde et beaucoup de métiers, on a sacrifié nos Noël, on a sacrifié nos familles, au service de la République et aujourd’hui la République nous crache dessus parce qu’elle veut nous obliger à faire un vaccin qui finalement n’arrête pas la maladie, donc si je suis vacciné je peux aussi contaminer d’autres personnes », déclare-t-il, inquiet.

L’église Saint-Pons près du CHU de Nice. (Photo : Suzanne Durand/The EpochTimes)

« C’est une violence »

« On ne comprend pas cette obligation, on ne comprend pas cet acharnement. C’est une violence. Faut savoir qu’il y a des familles qui sont foutues en l’air. Apparemment, il y a plus de 10.000 médecins qui mettent la clé sous la porte, ça n’est pas rien ! Cela va créer des déserts médicaux et des gros problèmes pour acquérir des secours dans les campagnes », déplore le pompier volontaire.

« Savez-vous comment on appelle ce vaccin à l’hôpital ? On l’appelle le vaccin alimentaire, c’est-à-dire que si je me vaccine je peux manger , est-ce qu’il y a de quoi en retirer une fierté en France ? », lance Thierry Paysant.

Incohérences et non sens

Pour Christophe Nait, soignant depuis 25 ans au sein de l’hôpital Pasteur, c’est l’incompréhension « devant ces incohérences et ce non sens. On nous oblige à faire un acte médical dont nous ne savons pas sur le long terme quelles seront les conséquences. Quand on remarque toutes ces fermetures de lits depuis tant d’années et qu’on se permette en pleine pénurie de mettre autant de soignants sur le carreau, je ne comprends pas ! c’est du non sens, c’est vrai que c’est déroutant ! »

« En pleine pandémie on ne peut pas se permettre de se passer d’autant de soignants et de lits, sachant que chaque année lorsqu’il y a la grippe, c’est assez  compliqué, c’est déjà tendu à l’hôpital », explique le soignant.

« Monstrueux » et « inhumain »

« Ce qui est important, c’est la liberté de choisir ses libertés. Au fur à mesure que l’on nous l’enlève bientôt, on ne sait pas où est-ce qu’on va en arriver. Nous faire passer pour des ennemis de la République, alors qu’on est au service du prochain, au service du patient avec les conditions de travail que l’on a… on travaille le jour, on travaille la nuit, les jours fériés, on est loin de nos familles… c’est une vocation. Voir la violence avec laquelle ça a été fait, c’est tout simplement monstrueux et inhumain ! », s’offusque M. Nait.

Une société qui « déshumanise »

Les responsables de l’hôpital Pasteur du CHU de Nice ne se sont toujours pas rendus auprès d’eux et Christophe a le sentiment d’être trahi. « Nous n’avons aucun signe de notre direction, ils ne se sont toujours pas manifestés, je pensais que nous faisions partie d’un ensemble, mais apparemment je dois me tromper. Cette inhumanité, moi je pensais que l’hôpital, le soin, c’était quelque chose de plus humain, de très beau, de très noble. On se rend compte que l’argent à beaucoup pris le pas sur l’humain. On tend vers une société qui déshumanise et on coupe les liens et c’est ce qui fait qu’on va perdre, allez j’ose dire le mot… notre âme humaine. C’est vrai que c’est perturbant », confie-t-il.

 » Je ne peux plus exercer le métier que j’aime »

Mère de famille, Jacynthe Gouled est aide soignante depuis dix ans et dans le milieu médical depuis 20 ans. Elle ne se dit pas anti-vax, elle attend les résultats des essais cliniques et prendra ensuite sa décision.

« Je refuse la vaccination et le pass sanitaire. Le pass sanitaire parce que c’est liberticide et la vaccination qui est encore en essai thérapeutique, on n’a pas encore toutes les données. Il y a des témoignages d’effets secondaires qui ne donnent pas envie ». Elle s’explique : « Depuis le 15 septembre, je ne travaille plus, je ne peux plus exercer le métier que j’aime. J’ai réfléchi à savoir ce que je pourrais faire d’autre mais en fait, je suis soignante. J’aime mon métier, j’aime les gens. Nous, les soignants, on ne gagne pas d’argent mais on est utile dans la société et quand ça se passe mal, on est là », précise-t-elle avec un beau sourire.

« J’irai jusqu’au bout »

« M. Macron a dit qu’il fallait traverser la rue pour trouver du travail mais là, il m’empêche de travailler, il veut tuer notre travail, ceux qui se sont battus. Avec toute cette manipulation, toute cette incohérence, j’ai donc décidé de rejoindre Thierry et Christophe et pour l’instant je fais la grève de la faim. J’irai jusqu’au bout, qu’est-ce que je fais si je ne peux pas faire le métier que j’aime, de toute façon je vais mourir de faim ! Là on impose un essai clinique aux gens, c’est criminel ! », souligne Mme Gouled.

Les professionnels de santé se sont installés sur le parvis de l’église Saint-Pons à Nice. (Photo : Suzanne Durand/The Epoch Times )

À ce jour, aucun élu, ni le maire de Nice Christian Estrosi ne leur a rendu visite.

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