Val-de-Marne: des classes de maternelles à 10°C, des parents en colère

Photo: PHILIPPE DESMAZES/AFP via Getty Images
A l’école maternelle Anatole-France de Limeil-Brévannes, les élèves ont grelotté sous des températures de 10 à 14°C dans certaines salles.
L’automne est bien là et les températures diminuent peu à peu. Mais, cette année, avec les économies d’énergie, les Français devront peut-être gérer leur chauffage différemment. Dans les préfabriqués de l’école maternelle Anatole-France, des petits élèves ont grelotté la semaine dernière.
« Dans certaines classes des structures en préfabriqué, des températures pouvant descendre jusqu’à 10 degrés ont été relevées le matin, elles grimpaient jusqu’à 14 degrés maximum », a reporté Diana, une maman d’élève sur Le Parisien.
Entendant son fils lui expliquer qu’il avait eu froid le vendredi puis le lundi suivant, la mère de famille s’est demandée pourquoi la mairie n’avait toujours pas allumé le chauffage. Apprenant le mardi que ce n’était toujours pas fait, elle a pris cette décision radicale: retirer son enfant de l’école.
Des solutions provisoires
Depuis, la mairie n’a toujours pas relancé le chauffage mais proposé des solutions temporaires: des plaids ont été fournis aux enfants.
Diana a signalé la situation au rectorat et à l’inspection académique, sans succès. Elle s’est alors tournée vers les associations de parents d’élèves qui ont été reçus à la mairie dans un premier temps.
Une pétition a même été lancée, recueillant plus de 2500 signatures.
Ce lundi 10 octobre, une douce chaleur régnait dans les salles, due en fait à des chauffages d’appoint installés dans l’attente de la réouverture du chauffage collectif.
A la mairie, on ne sait pas quand le chauffage sera relancé car les factures d’énergie risquent d’alourdir considérablement le budget des communes, laissant dire au directeur de cabinet de la mairie sur Le Parisien: « Sans bouclier tarifaire, on va aller droit dans le mur et on ne saura pas le franchir ».
La maire de Limeil-Brévannes, Françoise Lecoufle, est aussi la présidente de l’association des maires du Val-de-Marne. Pointant l’augmentation prochaine des factures d’énergie, passant de 750 000 euros cette année à 3 millions d’euros l’an prochain, la maire se demande ainsi: « Je veux bien économiser 10 %, mais les 2,7 millions d’euros, je les trouve où ? »

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