Valence : le technicien Linky détruit à coups de masse l’ancien compteur d’un client réticent

Compteur Linky d'Enedis
Photo: DAMIEN MEYER/AFP via Getty Images
Après que le technicien a installé un compteur Linky chez un client qui n’en voulait pas, ce dernier a réclamé que soit remis son ancien compteur. Non content de cette demande, le technicien a détruit l’ancien compteur à coups de masse. Le client souhaite porter plainte.
Les faits se sont passés à Valence (Drôme), le lundi 22 février dernier. Un sous-traitant d’Enedis a installé un compteur Linky chez un client farouchement opposé à ce type de compteurs nouvelle génération, rapporte France Bleu. Le technicien s’est permis de pénétrer dans la cour intérieure de la résidence. Des affichettes, placées dans la logette du compteur, mentionnaient pourtant qu’il s’agissait d’une enceinte privée. Cependant, l’installateur n’en a pas tenu compte. Il a donc enlevé l’ancien compteur électrique, le substituant par le compteur Linky.
Lorsque le client anti-Linky s’est rendu compte que l’électricité avait été coupée chez lui et voyant le changement qui avait été opéré, il a voulu s’expliquer avec le technicien. Le client lui a signifié qu’il était adhérent à l’association stop-Linky et souhaitait retrouver son ancien compteur. L’installateur appelle alors son supérieur et juste après avoir raccroché, « sort une masse de sa sacoche » et « détruit l’ancien compteur » pris d’une colère subite, précise France Bleu.
Affolé par le comportement agressif du technicien, le client souhaite porter plainte contre le sous-traitant d’Enedis. Il a également fait constater le préjudice par un huissier. « Vous pouvez voir les débris encore dans la cour », a déclaré le client.
Si le client blâme le sous-traitant d’Enedis de s’être introduit dans sa cour intérieure sans y être autorisé et considère qu’il s’agit d’une violation de domicile, Enedis ne voit pas les choses sous le même angle. Il considère en effet que les services publics peuvent pénétrer dans cette enceinte privée, grâce au dispositif de type Vigik positionné à l’entrée.
Bernard Prost, le chef de projet Linky pour Auvergne-Rhône-Alpes, souhaite « que le déploiement Linky se passe le mieux possible, comme ça a déjà et été cas pour 84 % des clients à Valence ». Pour cela, il compte mettre en œuvre le renforcement des « contrôles qualité chez ce sous-traitant » et « vérifier les faits ». « Si c’est avéré, on condamne bien évidemment », a-t-il conclu.

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