[Vidéo] Une femme handicapée se voit refuser l’entrée d’un commerce à Castres – deux plaintes sont déposées

Par Nathalie Dieul
19 août 2020 20:14 Mis à jour: 19 août 2020 20:14

Une vidéo d’une jeune femme en situation de handicap, accompagnée d’un chien d’assistance, est devenue virale alors qu’elle se faisait refuser l’entrée d’un salon de thé à Castres (Tarn). Deux plaintes ont été déposées : une par Mathilde, la personne handicapée, l’autre par le couple de commerçants.

Dans la vidéo de 20 secondes visionnée par près de 4 millions de personnes en moins de deux jours selon le magazine Marie-Claire, on peut entendre le patron du salon de thé Les Saveurs du temps, situé dans le centre-ville de Castres, invectiver Mathilde devant le commerce.

« Quelle que soit la réglementation, avec ou sans le chien, vous ne rentrerez pas chez moi. J’ai le droit de refuser des clients », s’écrie le patron, empêchant la femme en fauteuil roulant de rentrer dans l’établissement. Une employée ajoute :« C’est moi qui vais porter plainte contre vous pour m’empêcher de travailler. »

La jeune femme en situation de handicap, âgée de 25 ans, aurait revendiqué la loi pour pouvoir entrer dans l’établissement. En effet, un décret du 29 décembre 2005 stipule « l’interdiction des lieux ouverts au public aux chiens-guides d’aveugles et aux chiens d’assistance (…) qui accompagnent les personnes titulaires de la carte d’invalidité (…) est punie de l’amende prévue pour les contraventions de la 3e classe », cite France Bleu.

De leur côté, le couple de gérants du salon de thé se défendent avec un autre texte de loi. « Nous sommes un établissement assimilé à l’agroalimentaire puisque nous torréfions le café », justifie Muriel De Bona auprès de nos collègues de La Dépêche. « Donc les animaux ne peuvent pas entrer. Ils restent dehors le temps que les gens viennent faire leurs courses ou boire un café. »

Un proche du couple de gérants a indiqué à France Bleu que Mathilde aurait « bloqué l’entrée du magasin » pendant une heure et appelé la police municipale. On peut d’ailleurs voir dans la vidéo un agent de surveillance de la voie publique qui se tient entre les deux parties sans intervenir.

La vidéo est devenue virale très rapidement, et les réactions négatives des internautes à l’encontre du salon de thé se sont multipliées. Le téléphone de l’établissement n’arrête pas de sonner et les patrons ont reçu des menaces de mort. Facebook a même décidé d’empêcher la publications de commentaires sur la page de la boutique depuis mardi matin.

« Ce que je trouve inadmissible c’est la vindicte des gens, on juge une situation sur 10 secondes ! » se désole Muriel de Bona.

Deux plaintes ont été déposées : l’une par l’étudiante en situation de handicap, l’autre par les commerçants.

« Toute cette histoire n’a rien à voir avec le handicap. Nous recevons régulièrement chez nous des personnes en fauteuil. Mais pas de chien », assure la patronne du salon de thé. « Elle n’a pas été refusée parce qu’elle est handicapée. Mais parce qu’elle était insultante et n’avait pas le comportement adéquat », ajoute son mari, Yves De Bona, à Actu Toulouse.

De son côté, Mathilde espère qu’ils seront « punis à hauteur de la loi, donc une amende entre 150 et 450€, rien de plus ni de moins ».

Le saviez-vous ?

Epoch Times est un média indépendant, différent des autres organisations médiatiques. Nous ne sommes influencés par aucun gouvernement, entreprise ou parti politique. Notre objectif est d’apporter à nos lecteurs des informations factuelles et précises, en étant responsables envers notre lectorat. Nous n’avons d’autre intention que celle d’informer nos lecteurs et de les laisser se faire leur propre opinion, en utilisant comme ligne directrice les principes de vérité et de tradition.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.