Violences, agressions, meurtres : les délinquants ultraviolents sont de plus en plus jeunes

Les crimes ultraviolents commis par des délinquants de plus en plus jeunes sont de plus en plus fréquents.
Photo: GEOFFROY VAN DER HASSELT/AFP via Getty Images
Des faits divers à glacer le sang, comme le meurtre d’Alisha, 14 ans, par deux collégiens de 15 ans, font trop souvent les manchettes. Selon Le Figaro, les chiffres témoignant de la délinquance des mineurs ne sortent qu’à petites doses. Parmi ceux‑ci se trouvent ceux de l’étude « Sécurité et société » de l’Insee de 2021, avec les services statistiques du ministère de l’Intérieur.
Près de 50 000 individus de 10 à 14 ans auraient été mis en cause par les forces de l’ordre en 2019, indique ce dossier. On y apprend aussi que 66 140 jeunes de moins de 15 ans ont été reconnus comme auteurs d’affaires traitées par le parquet en cette même année 2019 : 28 % d’entre eux pour vol, 25 % pour agression et 10 % pour des atteintes sexuelles.
Un phénomène connu depuis au moins 20 ans
La tendance au rajeunissement des délinquants mineurs ne date pas d’hier. Déjà en 2002, un rapport d’enquête sénatorial nommé « La délinquance des mineurs : la République en quête de respect » remarquait un « rajeunissement incontestable » de ceux‑ci. Selon le document, 12 % des personnes interpellées par les forces de l’ordre et près de 49 % des mineurs mis en cause avaient moins de 16 ans.
Le criminologue Alain Bauer avait déjà observé à l’époque « une poussée des mineurs de 8 à 12 ans », précisant que « le rajeunissement et l’augmentation du niveau de violence des actes sont un seul et même phénomène ».
L’immunité pour les mineurs
En 2007, la juge Goudon déclarait au Parisien : « C’est vrai, les mineurs délinquants sont de plus en plus jeunes ». Elle reconnaissait également que « dans chaque cabinet, nous avons une vingtaine de jeunes qui reviennent régulièrement. Mais on ne peut pas parler de prison aux 13‑14 ans, comme aux plus âgés. Ils savent qu’ils bénéficient de leur minorité pour l’éviter. »
Même son de cloche chez Matthieu Valet, porte‑parole du syndicat indépendant des commissaires de police, qui a récemment parlé à CNews de « voyous aguerris qui savent que s’ils sont mineurs, ils n’auront pas de difficultés car dans le code de procédure pénale il y a une sorte de totem d’immunité pour les mineurs ».
Ces dernières années, l’explosion de la délinquance ultraviolente des mineurs va de pair avec l’augmentation des mineurs isolés étrangers qui y sont impliqués. Entre 2016 et 2020, la mise en cause de ces derniers dans des violences a été multipliée par 407 % dans l’agglomération parisienne, passant de 290 à 1 471.
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