Violences dans les prisons: de nombreux précédents en Amérique latine

Par Epoch Times avec AFP
1 octobre 2021 15:12 Mis à jour: 1 octobre 2021 15:33

Le massacre qui a fait au moins 118 morts parmi les détenus du complexe carcéral de Guayas, à Guayaquil dans le sud-ouest de l’Equateur, s’inscrit dans une longue série de violences dans les prisons souvent surpeuplées d’Amérique latine.

Voici un rappel des mutineries et affrontements les plus meurtriers entre gangs rivaux en milieu carcéral en Amérique latine lors des cinq dernières années.

2021

Le 23 février, des émeutes éclatent simultanément dans plusieurs prisons d’Equateur faisant au total 79 morts: 37 dans deux pénitenciers de Guayaquil (sud-ouest), 34 dans une prison de Cuenca (sud) et huit dans celle de Latacunga (centre). Ces trois centres de détention concentrent 70% de la population carcérale du pays.

Les troubles sont dus, selon les autorités, à des rivalités entre gangs, notamment de narco-trafiquants, qui se disputent le contrôle des prisons.

2020

Au Venezuela, le 1er mai, une mutinerie survient au centre pénitentiaire de Los Llanos à Guanare, dans l’ouest du pays, faisant au moins 47 morts et 75 blessés. 

Selon la députée de l’Etat de Portuguesa où ont eu lieu les violences, Maria Beatriz Martinez, un groupe de prisonniers s’est soulevé pour protester contre le manque de nourriture.

2019

Au Brésil, le 29 juillet, des membres d’un gang de narcotrafiquants font irruption dans le secteur réservé à une bande rivale et causent un des pires bains de sang de l’histoire des prisons brésiliennes, à Altamira, dans l’Etat du Para (nord), au cœur de la forêt amazonienne.

Parmi les 57 victimes, 16 sont décapitées, mais la plupart sont mortes d’asphyxie.

2018

Au Venezuela, le 28 mars, 66 prisonniers et deux femmes venues rendre visite à des détenus, périssent dans les cellules du commissariat de Valencia (nord) lors d’un incendie.

Selon une ONG, le feu a été déclenché par les détenus pour forcer les gardes à leur ouvrir les grilles et pouvoir ainsi s’échapper. Les pompiers ont dû ouvrir un trou à l’arrière de l’édifice pour que les détenus puissent sortir.

2017

– Le 1er janvier au Brésil, dans une prison de Manaus, en Amazonie, éclatent des affrontements entre détenus membres de deux organisations criminelles dans un contexte de guerre entre gangs pour le contrôle du trafic de drogue. On déplorera 56 morts, un grand nombre de victimes étant décapitées.

La mutinerie, pendant laquelle douze surveillants ont été pris en otage, dure 17 heures. Il s’agit du massacre le plus sanglant depuis celui de Carandiru (sud-est), où une intervention policière pour mettre fin à une mutinerie avait fait 111 morts en 1992.

Cinq jours plus tard, toujours au Brésil, au moins 33 prisonniers sont tués dans une prison de l’Etat de Roraima (nord). Comme à Manaus, les victimes ont été décapitées, éviscérées, démembrées.

– Le 16 août, au Venezuela, une émeute éclate dans les cellules de la police du centre de détention judiciaire de Puerto Ayacucho, une ville de l’Etat d’Amazonas, faisant au moins 37 morts et 18 blessés.

2016

Le 11 février, au Mexique, des affrontements entre clans rivaux d’un même cartel font 49 morts dans une prison surpeuplée de Monterrey (nord-est).

 

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