La transmission du mystérieux virus est confirmée. Un scientifique chinois renommé de la Commission nationale de la santé a déclaré à la chaîne de télévision d’État CCTV que la transmission par contagion entre personnes était « avérée ».
La Chine a annoncé mardi un quatrième mort victime d’un coronavirus. Les autorités sanitaires ont indiqué qu’un homme de 89 ans avait succombé à des difficultés respiratoires à Wuhan (centre), ville de 11 millions d’habitants où est apparue il y a un mois cette mystérieuse épidémie de « pneumonie » et qui touche les grandes mégapoles chinoises depuis ce week-end. Plus de 200 cas ont été recensés dans le pays.
Japon, Corée du Sud, Thaïlande aussi touchés
La souche incriminée est un nouveau type de coronavirus le « 2019-nCOV », qui serait à l’origine d’au moins un cas confirmé à Wuhan, mais aussi dans deux foyers de la province méridionale du Guangdong. C’est ce qu’affirme Zhong Nanshan, un scientifique chinois renommé de la Commission nationale de la santé, qui a déclaré à la chaîne de télévision d’État CCTV que la transmission par contagion entre personnes était « avérée ».
Cet expert avait aidé à évaluer l’ampleur de l’épidémie de Sras (syndrome respiratoire aigu sévère) en 2002-2003. Ce virus touche désormais plusieurs grandes villes du pays – dont Pékin et Shanghai – et trois autres pays d’Asie : Japon, Corée du Sud et Thaïlande.
ALERTE SANITAIRE : Plusieurs morts, des centaines de contaminés, plusieurs pays touchés. Un virus non identifié, apparu en Chine, similaire à 80% au SRAS et transmissible entre humains, se propage actuellement en Asie. (AFP) pic.twitter.com/Jilw0ICyvz
— Infos Françaises (@InfosFrancaises) January 20, 2020
Xi Jinping sort du silence
Cité par la télévision nationale de Chine, le président chinois Xi Jinping a jugé « nécessaire de diffuser l’information en temps et en heure et de renforcer la coopération internationale ». Il a réclamé que « la propagation de l’épidémie soit résolument enrayée », alors même que le pays est entré comme chaque année dans la « plus grande migration humaine » avec le chassé-croisé du Nouvel an chinois.
Le dirigeant communiste a jugé « absolument crucial de faire un bon travail en matière de prévention et de contrôle épidémiologiques ».
Des centaines de millions de voyageurs
L’épidémie intervient à l’approche des festivités du Nouvel An chinois, la période la plus chargée de l’année dans les transports. Des centaines de millions de personnes ont commencé à voyager aux quatre coins de la Chine pour célébrer la Fête du Printemps et fêter le Nouvel An lunaire en famille.
Malgré les risques de propagation, les déplacements en Chine ne font pour l’heure l’objet d’aucune restriction.
??⚡️ [ ALERTE ] VIRUS EN #CHINE : L’Organisation mondiale de la santé doit se réunir à Genève ce mercredi pour déterminer s’il convient de déclarer une « urgence de santé publique de portée internationale », qualification qui n’est utilisée que pour les épidémies les plus graves. pic.twitter.com/ySVBCQO1YW
— [ Lies Breaker ] (@Lies_Breaker) January 20, 2020
Nouveau cas en Australie
En Australie, un homme présentant les symptômes du mystérieux virus a été placé à l’isolement à son domicile, a annoncé mardi un média local. L’homme, qui pourrait être le premier cas suspect du pays, est semble-t-il récemment rentré d’un séjour à Wuhan.
La #Chine confirme que le nv #coronavirus #Wuhan a une transmission interhumaine. La France a déjà envoyé une notification urgente le 14 janvier à chaque prestataire de soins et actualise en ligne. En Belgique on en est tjrs au virus précédent… ? #action @Maggie_DeBlock pic.twitter.com/41pdDqNIZ6
— Catherine Fonck (@catherinefonck) January 20, 2020
Inquiétude mondiale
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé lundi une réunion d’urgence mercredi pour déterminer s’il convient de déclarer une « urgence de santé publique de portée internationale », qualification qui n’est utilisée que pour les épidémies les plus graves.
Des scientifiques d’un centre de recherches de l’Imperial College à Londres, qui conseille des institutions comme l’OMS, ont mis en doute les chiffres officiels, estimant que le nombre de contaminations dépassait probablement le millier au 12 janvier.
L’inquiétude est désormais perceptible à l’étranger, où les mesures de prévention se multiplient aux aéroports en provenance de Wuhan, notamment aux États-Unis et en Thaïlande.
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