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Xi Jinping et Vladimir Poutine saluent leur étroite coopération alors que Gazprom annonce un nouvel accord avec la Chine pour la construction d’un gazoduc

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Le président russe Vladimir Poutine (à g.) serre la main du président chinois Xi Jinping lors d'une réunion au Grand Hall du Peuple à Pékin, le 2 septembre 2025.

Photo: SERGEY BOBYLEV/POOL/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 8 Min.

Le dirigeant chinois Xi Jinping et le président russe Vladimir Poutine ont réaffirmé leur partenariat renforcé lors d’une réunion bilatérale le 2 septembre, alors que le géant énergétique moscovite Gazprom annonçait un nouvel accord pour la construction d’un important gazoduc reliant les deux pays.
S’adressant à Xi Jinping comme à un « cher ami », M. Poutine a déclaré que les relations de Moscou avec Pékin ont atteint « un niveau sans précédent », selon une transcription de la réunion publiée par le Kremlin.
Xi Jinping a pour sa part salué les liens du régime chinois avec la Russie, les qualifiant de modèle international qui a « résisté à l’épreuve des changements dans le monde », selon le ministère des Affaires étrangères du régime.
Il a déclaré à M. Poutine que la Chine était disposée à collaborer avec la Russie afin de « maintenir des échanges étroits à haut niveau », de soutenir mutuellement leur développement et de coordonner rapidement leurs positions sur les questions touchant aux « intérêts fondamentaux et aux préoccupations majeures » des deux pays, a indiqué le ministère chinois des Affaires étrangères.
Les responsables des deux pays ont signé plus de 20 accords de coopération bilatéraux couvrant un large éventail de domaines, notamment l’énergie, l’aérospatiale et l’intelligence artificielle, a déclaré le ministère chinois.
Le PDG de Gazprom, Alexeï Miller, a déclaré le 2 septembre que la société avait conclu un accord avec la China National Petroleum Corp. pour la livraison de 6 milliards de mètres cubes de gaz supplémentaires par an, selon l’agence de presse officielle russe TASS. Ces volumes seront acheminés via le gazoduc Power of Siberia, d’une capacité actuelle de 38 milliards de mètres cubes par an, a précisé M. Miller, selon TASS.
M. Miller a également fait savoir que les sociétés énergétiques d’État russes et chinoises ont signé un mémorandum juridiquement contraignant pour construire le projet Power of Siberia 2, un important pipeline capable d’acheminer jusqu’à 50 milliards de mètres cubes de gaz russe par an vers la Chine via la Mongolie.
Il a ajouté que les prix du gaz fourni à la Chine seront inférieurs à ceux des clients européens, comme le rapporte TASS.
Pékin n’a pas encore confirmé l’accord sur le gaz.
Interrogé sur le projet de pipeline lors d’un point de presse régulier plus tard le 2 septembre, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Guo Jiakun, s’est abstenu de le confirmer ou de le nier, déclarant que la Chine et la Russie « ont toujours mené une coopération pragmatique dans tous les domaines, y compris l’énergie ».
M. Guo a également mentionné que la Chine avait ajouté la Russie à son programme d’exemption de visa. À compter du 15 septembre, les détenteurs d’un passeport russe ordinaire pourront entrer en Chine et y séjourner jusqu’à 30 jours sans visa. Cette exemption sera valable un an.
À l’issue de la réunion, le ministère chinois des Affaires étrangères a rapporté que M. Xi et M. Poutine avaient pris le thé au complexe de Zhongnanhai, un ensemble de bâtiments hautement sécurisés où réside le dirigeant du Parti communiste chinois (PCC).

Le président russe Vladimir Poutine (à gauche) et le président chinois Xi Jinping assistent à une réunion au Grand Hall du Peuple à Pékin, le 2 septembre 2025. (ALEXANDER KAZAKOV/POOL/AFP via Getty Images)

Le PCC et le Kremlin ont affirmé à plusieurs reprises leur partenariat « sans limites » que M. Xi et M. Poutine ont déclaré pour la première fois en février 2022, quelques semaines seulement avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN ont affirmé que Pékin envoyait des machines-outils, des puces et d’autres matériaux à usage civil et militaire pour aider à reconstruire le secteur de la défense de Moscou.
Alors que le régime chinois a tenu à se positionner comme un acteur neutre tout au long de la guerre, il est devenu un élément vital de l’économie russe en temps de guerre en achetant du pétrole et d’autres biens.
Avant leurs entretiens bilatéraux, M. Poutine et M. Xi ont tenu une réunion avec le président mongol Khurelsukh Ukhnaa le 2 septembre.
Dans son discours d’ouverture, M. Poutine a déclaré que les trois pays étaient de bons voisins et avaient « beaucoup en commun », selon le Kremlin.
« Nous partageons un intérêt pour le développement conjoint des liens politiques, économiques et humanitaires », a-t-il déclaré.
Xi Jinping a quant à lui appelé à une collaboration plus approfondie en faisant progresser les projets d’infrastructures et d’énergie transfrontaliers qui relient les trois pays, selon un rapport publié par le ministère chinois des Affaires étrangères.
Il a également exhorté les autres dirigeants à élargir l’échelle des règlements en monnaie locale, a déclaré le ministère chinois, dans le but de créer une alternative au dollar américain ou de réduire la dépendance à son égard.

Le président russe Vladimir Poutine (à dr.) s’entretient avec le président mongol Khurelsukh Ukhnaa avant une rencontre avec le dirigeant chinois Xi Jinping à Pékin, le 2 septembre 2025. (Sergey Bobylev/Pool/AFP via Getty Images)

M. Poutine est en Chine pour une visite de quatre jours, que le conseiller du Kremlin Iouri Ouchakov a décrit comme un événement inhabituel pour les voyages à l’étranger du président russe, selon TASS.
La première étape de M. Poutine a été Tianjin, ville portuaire voisine de Pékin, où il a assisté au sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai. Ce bloc de puissances régionales, dirigé par Pékin et Moscou, vise à contrer l’influence occidentale perçue en Asie centrale.
Le sommet de cette année a réuni plus de vingt dirigeants de pays non occidentaux, dont le dirigeant iranien Massoud Pezeshkian et le Premier ministre indien Narendra Modi. M. Xi et M. Poutine ont tous deux rencontré M. Modi séparément en marge du sommet.
Alors que M. Modi est rentré à New Delhi le 1er septembre, M. Poutine s’est rendu à Pékin pour rejoindre M. Xi et assister à un défilé militaire marquant la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le régime chinois devrait présenter ses armes les plus sophistiquées fabriquées dans le pays lors du défilé, tandis que M. Xi prononcera un discours depuis la tribune de la porte Tiananmen à Pékin.
Pyongyang a confirmé que le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un se rendrait également dans la capitale chinoise pour assister au défilé du 3 septembre.