Yvelines: un maître-nageur demande à une femme de retirer son burkini, il est menacé et accusé de racisme

Par Emmanuelle Bourdy
19 juin 2022 21:56 Mis à jour: 19 juin 2022 21:56

Pour avoir fait respecter le règlement intérieur et avoir refusé qu’une femme se baigne en burkini ce dimanche 12 juin, un maître-nageur a été la cible de menaces. L’information, qui a été relayée sur les réseaux sociaux, a suscité une vive polémique.

Un maître-nageur a été accusé de racisme et fait l’objet de menaces depuis qu’il a interdit à une femme de se baigner en burkini, ainsi que l’exige le règlement intérieur du lieu. Les faits se sont passés dimanche 12 juin dernier, dans l’espace baignade de l’île de loisirs des Boucles de Seine à Moisson (Yvelines), ainsi que le rapporte Le Parisien. Patrick Karam, vice-président du conseil régional d’Ile de France, ne compte pas se laisser faire.

« Nous appliquons simplement le règlement défini par la région »

Ce dimanche 12 juin, la femme a retiré son burkini après la demande de l’employé du centre nautique, exigence qui est d’ailleurs explicitement stipulée sur tous les panneaux d’accueil. Toutefois, elle n’a pas manqué de relater l’incident sur les réseaux sociaux, provoquant une vague de réactions à l’encontre du maître-nageur.

« On nous accuse d’islamophobie, de racisme alors que nous appliquons simplement le règlement défini par la région, propriétaire du site », explique au Parisien le responsable de l’île des loisirs des Boucles de Seine, Ivica Jovic. Même s’il relativise l’incident en indiquant que c’est le premier depuis le mois de mai, il souligne néanmoins que « c’est la première fois qu’il y a autant de réactions, notamment sur les réseaux sociaux pour accuser le maître-nageur de racisme ».

« Nous ne sommes pas intimidables »

Parmi les commentaires, l’un menace : « On verra s’il fera la loi cet été quand tout le quartier va se pointer. » Un autre mentionne que « le lac n’appartient à personne, ces gens veulent être les rois du monde mais ils ne sont personne ».

À la suite de cet épisode, Patrick Karam, l’élu à la région en charge des sports et des loisirs, a apporté tout son soutien au directeur de l’île de loisirs, ce vendredi 17 juin. Expliquant avoir « déjà vécu une situation semblable en 2020 », il a déclaré à nos confrères : « Nous ne sommes pas intimidables. Valérie Pécresse est très claire à ce sujet et ne cédera pas. […] On ne reculera pas devant une offensive islamiste qui tente de gangrener notre pays ». « Ces gens testent notre République et nos valeurs, mais nous ne voulons pas du burkini, qui soumet la femme et la place sous la contrainte des hommes, l’obligeant à ne pas montrer son corps », a-t-il poursuivi.

Et si jamais la femme qui portait le burkini porte plainte, Patrick Karam assure avoir des « arguments ». « C’est une question d’hygiène et de sécurité, pour l’intervention des secours un burkini retarde l’application du défibrillateur, ou fait couler plus rapidement un corps, car les vêtements sont gorgés d’eau », a-t-il conclu.

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