Yvelines: un portrait de l’ayatollah Khomeiny « occulté » à la demande d’ONG

Ayatollah Ruhollah Khomeini.
Photo: : JOEL ROBINE/AFP via Getty Images
Un portrait de l’ayatollah Khomeiny sur un terrain privé de Neauphle-le-Château,dans les Yvelines, où le fondateur de la République islamique d’Iran avait séjourné à la fin des années 1970, sera « occulté », a indiqué mercredi 11 janvier la maire de la ville française.
Installé sur une parcelle privée mais visible depuis la rue, le panneau en bois haut d’un mètre affiche ce portrait et un texte en français et persan évoquant son séjour entre octobre 1978 et janvier 1979, lorsque le Chah d’Iran l’avait contraint à l’exil.
« Le panneau sera occulté, reste à trouver comment. Probablement par un large panneau installé sur le trottoir », a expliqué la maire de la commune, Élisabeth Sandjivy, à l’issue de sa rencontre avec les associations.
Cette décision fait suite à une demande de la Ligue du droit international des femmes (LDIF), représentant un collectif de 40 ONG, et de l’association Femme Azadi. Ces ONG réclamaient, « à la lumière des événements tragiques qui se déroulent actuellement » en Iran, « l’octroi sans délai de l’autorisation (…) de dissimuler le panneau ».
Dix-huit personnes condamnées à la peine capitale
L’Iran est secoué depuis septembre par des manifestations déclenchées par la mort de Mahsa Amini âgée de 22 ans, à la suite de son arrestation par la police des mœurs pour avoir, d’après celle-ci, enfreint le code vestimentaire strict de la République islamique.
Dix-huit personnes ont été condamnées à la peine capitale en lien avec la contestation, selon un décompte établi à partir d’annonces officielles.
Une procédure juridique envisagée
Une procédure juridique devrait être engagée par la suite pour contraindre le propriétaire du terrain à retirer le panneau, selon la maire. Présente à la mairie pour représenter la société civile franco-iranienne, Saena Delacroix-Sadighiyan s’est dite « satisfaite » de cette rencontre.
« Nos demandes ont été entendues. Vu le contexte actuel, c’était devenu indispensable », a déclaré à l’agence France Presse (AFP) Saena Delacroix-Sadighiyan, artiste franco-iranienne âgée de 34 ans.
La LDIF et Femme Azadi ont par ailleurs demandé à l’édile à ce « qu’une place ou une rue de la commune porte désormais le nom de Mahsa Amini ».

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