Zéro émission nette est une véritable catastrophe climatique

Par Duggan Flanakin
5 septembre 2022 17:29 Mis à jour: 5 septembre 2022 20:10

Peut-être que Vladimir Poutine DEVRAIT recevoir le prix Nobel de la paix après tout.

Certes, son invasion sanglante de l’Ukraine est un affront à l’humanité, étant donné qu’elle prend pour cible des civils. La Russie a même tiré sur des convois d’aide médicale et humanitaire, et utilise une centrale nucléaire comme bouclier pour ses opérations militaires.

Cependant, l’invasion de Poutine est peut-être en train de sauver l’Europe – et d’autres nations – de leur dévotion aveugle à l’idée de la « catastrophe climatique » et de la poussée mondiale vers le « zéro émission nette d’ici 2050 ». Avant même que la guerre de Poutine ne perturbe les approvisionnements énergétiques européens et n’augmente considérablement les coûts de l’énergie, les Européens souffraient de politiques énergétiques « vertes » insensées imposées au nom de la « sauvegarde de la planète ».

Le plan radical du zéro émission nette, élaboré par les Nations unies et approuvé par des entités telles que le Forum économique mondial (FEM) de Davos, pousserait les nations à renoncer aux combustibles fossiles, à l’énergie nucléaire et même aux barrages hydroélectriques au profit d’une soi-disant « énergie verte » qui n’est pas tellement « verte » et qui n’est pas une source d’énergie fiable et abordable.

Les architectes en chef de ce plan – Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, et Christina Figueres, responsable du climat à l’ONU, ont élaboré un plan qui accorde un pouvoir dictatorial absolu aux gouvernements nationaux afin qu’ils agissent sous mandat de l’ONU pour détruire les secteurs des combustibles fossiles, de l’élevage et autres.

Leurs plans collectivistes et totalitaires seraient basés sur des affirmations que des augmentations relativement mineures de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère submergeraient (selon des auteurs de science-fiction non contrôlés) la statue de la Liberté à New York, élèveraient le niveau des mers au point de tuer ou de déplacer des milliards de personnes et brûleraient des terres qui ont été depuis longtemps consacrées à l’agriculture.

Selon eux, les êtres humains ordinaires doivent remplacer la viande par les « viandes » à base de plantes et renoncer même aux fruits de mer, ne conduire que des véhicules électriques et restreindre leur style de vie (sauf pour les élites, dont le style de vie resterait opulent). Parmi leurs projets qu’ils n’affichent pas trop sont ceux d’une électricité intermittente, fortement réglementée et distribuée en priorité à ceux qui ont un score élevé de points semblables à ceux du système de « crédit social » déjà pratiqué en Chine.

Si la classe ouvrière et paysanne – dont la vie est déjà bouleversée par ces plans élitistes grandioses – se méfie de ces prédictions pontificales, les machines de propagande incessante des écoles publiques, des médias liés à l’État et même des médias sociaux ont réussi, au moins jusqu’à récemment, à émousser l’opposition publique.

La guerre de Poutine et les pénuries d’énergie, les hausses scandaleuses de prix et les paniques ont rendu beaucoup de gens en Europe plus intransigeants (on peut penser notamment à la révolte des agriculteurs néerlandais et aux protestations contre la cherté de l’énergie) – et ce, au point que de nombreuses nations ont commencé à réviser leurs plans de mettre fin à l’utilisation des combustibles fossiles et se démènent pour trouver des sources d’énergie moins chères, plus fiables et plus disponibles avant l’hiver.

En revanche, aux États-Unis de Joe Biden, les hommes politiques viennent de voter en faveur des centaines de milliards de dollars de nouvelles subventions aux énergies vertes (parce que ces technologies sont coûteuses et indésirables) et des prix artificiellement plus élevés pour les carburants traditionnels, ainsi que pour interdire les moteurs à combustion interne et les appareils à gaz. On peut envisager, quand même, que ces mandats meurtriers pour l’économie seront bientôt remis en question.

Des signes indiquant que la communauté scientifique pourrait bientôt mettre fin à son histoire d’amour avec les politiques de lutte contre les futures catastrophes climatiques peuvent être observés, entre autres, dans les commentaires des scientifiques sur le récent Résumé pour les décideurs politiques du sixième rapport d’évaluation (AR6 WGI) du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Par exemple, Gavin Schmidt, le conseiller pour le climat de la NASA, a critiqué les modèles du GIEC, les jugeant irréalistes et non étayés par des données.

Comme M. Schmidt l’a déclaré il y a un an au magazine Science : « On se retrouve avec des chiffres, même pour le court terme, qui font extrêmement peur – et qui sont faux. » Les nouveaux scénarios du rapport du GIEC sont, par exemple, en contradiction avec les chiffres sur le réchauffement actuel – ces chiffres montrent que la limite de la hausse de la température mondiale envisagée par le « zéro émission nette » est atteignable d’ici 2050 même sans les mesures vertes draconiennes.

Peut-être que l’aggravation par Poutine de la crise énergétique et de la crise agricole qui en découle (les combustibles fossiles sont utilisés dans la fabrication des engrais qui, ainsi que la hausse du niveau de CO2, augmentent le rendement des cultures) va réveiller l’Europe et l’Occident. Cela leur ferait prendre conscience que la seule véritable catastrophe climatique est la politique des tueurs de carbone – la politique qui risque de pousser l’Occident et le reste du monde dans l’effondrement économique et les luttes inutiles pour des ressources limitées.

Peut-être que le monde est maintenant prêt à écouter les plus de 1100 scientifiques et experts, menés par le prix Nobel norvégien Ivar Giaever, qui ont signé la récente Déclaration de Climate Intelligence (CLINTEL) qui affirme « qu’il n’y a pas d’urgence climatique ». Cette fondation internationale indépendante constate que « la science du climat a dégénéré en une discussion qui se fond sur des croyances et non sur une science saine et autocritique ».

La Déclaration indique que des facteurs tant naturels que provenant de l’activité humaine sont à l’origine du changement climatique, et que tout le monde sait que le climat de la Terre varie depuis que la planète existe – avec des phases froides et chaudes naturelles.

Non seulement les modèles climatiques favorisés par le GIEC ont exagéré l’effet des gaz à effet de serre (dont le CO2 est particulièrement visé), mais ils ont également ignoré le fait que l’enrichissement de l’atmosphère en CO2 présente de nombreux avantages. Le fait est que ce gaz est essentiel à toute vie sur Terre et que son niveau additionnel dans l’atmosphère favorise la croissance de la biomasse végétale et augmente le rendement des cultures dans le monde entier.

En outre, selon les scientifiques et les experts, « il n’existe aucune preuve statistique que le réchauffement climatique intensifie les ouragans, les inondations, les sécheresses et autres catastrophes naturelles de ce type ou les rend plus fréquentes. En revanche, il existe de nombreuses preuves que les mesures d’atténuation du CO2 sont aussi dommageables que coûteuses ».

Les signataires de la Déclaration de CLINTEL ont donc conclu qu’il n’y a aucune raison de paniquer ni d’adopter des politiques qui nuisent aux gens en augmentant la rareté et le coût des biens et des services. Si les changements climatiques créent des effets négatifs, alors l’adaptation, et non l’atténuation, est bien plus efficace pour résoudre les problèmes localisés.

Le message des signataires de la Déclaration du CLINTEL, émis surtout à l’intention des pays de l’Occident (la plupart des pays asiatiques ont ignoré les catastrophistes du climat), est simple : la politique climatique doit respecter les réalités scientifiques et économiques ; elle doit aussi respecter les besoins des gens en énergie abordable et fiable et en autres biens et services – ce qui permettra de poursuivre la marche mondiale de la pauvreté vers l’abondance.

Est-ce que le monde aurait dû avoir besoin de la barbarie de Vladimir Poutine pour se rendre compte de ce message simple ? Bien sûr que non.

Quant au prix Nobel de la paix, qui a été décerné une fois à Al Gore, ce capitaliste de copinage climatique, et une fois au Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) lui-même, les membres du Comité qui discernent ce prix ont peut-être besoin d’une dose de réalité sur la situation climatique.

Duggan Flanakin est un analyste politique et journaliste texan.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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