380 000 Hongkongais marchent pour renouveler leurs appels à la liberté et à la démocratie

Par Annie Wu, Frank Fang
2 décembre 2019 19:13 Mis à jour: 3 décembre 2019 12:44

Des centaines de milliers de manifestants sont descendus dans la rue le 1er décembre après-midi, dans le but de renouveler leur mouvement qui a commencé il y a près de six mois.

Sous le thème « N’oubliez jamais pourquoi vous avez commencé », les manifestants se sont rassemblés à une tour d’horloge historique dans le quartier de Tsim Sha Tsui. Vers 15 h 30, heure locale, ils ont commencé à marcher sur Salisbury Road jusqu’au Hong Kong Coliseum, situé à Hung Hom, Kowloon.

On entendait les manifestants crier des slogans tels que : « Dissolvez les forces de police » et « Les cieux vont éliminer le Parti communiste chinois, laissons mourir tout le Parti ».

La marche pacifique, organisée par un internaute local qui s’est identifié comme Swing, a reçu l’approbation de la police. Mais peu après son commencement, la police a interrompu la marche. Une force de l’ordre importante s’était rassemblée, avec au moins neuf fourgonnettes de police sur place.

Vers 16 h 50, heure locale, la police anti-émeute a soudainement foncé sur les manifestants dans une zone située près de l’intersection entre Salisbury Road et Nathan Road, juste avant Salisbury Garden.

La police a tiré au gaz poivré et au gaz lacrymogène avant de procéder à au moins deux arrestations.

La police a ensuite hissé un drapeau bleu, déclarant que des gens participaient à une assemblée illégale.

Au milieu du chaos, on entendait les manifestants crier des insultes à la police anti-émeute. D’autres ont dit : « Les États-Unis vous sanctionneront » et « Le peuple de Hong Kong a le droit de se réunir librement. » Vers 17 h 15, un organisateur a annulé la marche.

Il s’en est suivi une impasse entre la police et les manifestants, la police se précipitant parfois pour tenter de procéder à des arrestations. Finalement, vers 18 h 30, la police anti-émeute de Salisbury Garden s’est retirée du secteur.

Avant cela, à 17 h 52, la ville de Hong Kong a publié un communiqué de presse déclarant que la police avait répondu avec des gaz lacrymogènes après que des manifestants ont lancé des briques sur des policiers dans un secteur près du Mody Road Garden, à quelques pâtés de maisons du Hong Kong Coliseum.

M. Swing s’est adressé à la presse vers 19 heures, disant qu’environ 380 000 personnes s’étaient présentées pour la marche. Il a ajouté qu’il avait reçu un appel de la police vers 16 heures lui disant finalement que le rassemblement était illégal et devait être annulé.

Le 27 novembre, le président américain Donald Trump a signé deux projets de loi pour Hong Kong, dont la loi sur les droits de l’homme et la démocratie de Hong Kong, qui prévoit des sanctions contre les responsables chinois et hongkongais qui violent les droits humains dans cette ville.

Depuis lors, deux rassemblements distincts ont eu lieu à Hong Kong pour remercier M. Trump et les législateurs américains d’avoir adopté les projets de loi.

Un manifestant brandit un drapeau avec les mots « Free Hong Kong, Revolution Now » à Tsim Sha Tsui, Hong Kong, le 1er décembre 2019. (Wen Hanlin/The Epoch Times)

Avant que le défilé ne soit annulé, Mme Chan, une femme d’âge moyen, a déclaré à Epoch Times qu’elle était venue à la manifestation parce qu’elle estimait devoir faire sa part pour soutenir le mouvement.

« Depuis le début du mouvement, le gouvernement n’a jamais répondu à nos demandes », a-t-elle déclaré.

Elle croyait que le mouvement de protestation actuel allait se poursuivre grâce à « la persévérance et à la bravoure de tous ».

Une manifestante, qui s’est seulement identifiée en tant qu’étudiante à l’université de la ville de Hong Kong (CUHK), a été vue en train d’aider une autre manifestante à écrire des graffitis rouges sur une route avec les mots chinois : « Supprimez le Parti communiste. »

Des manifestants lèvent la main pour signaler leurs cinq revendications lors d’une marche à Tsim Sha Tsui, Hong Kong, le 1er décembre 2019. (Gordan Yu/The Epoch Times)

Interrogée sur le message, la manifestante a déclaré : « Hong Kong est toujours sous le contrôle du Parti communiste chinois (PCC). Peu importe qui sont les dirigeants la ville, le PCC reste le maître des marionnettes. »

Lorsqu’on lui a demandé si la demande des manifestants en faveur du suffrage universel pouvait être satisfaite, étant donné que le PCC a clairement déclaré dans le passé qu’il n’accorderait pas de véritables élections libres, la manifestante a admis que cette demande serait difficile à satisfaire.

Toutefois, elle a ajouté que la contrepartie centrale est actuellement confrontée à des défis intérieur et extérieur.

« Le monde entier résiste au Parti communiste chinois. Et nous [les Hongkongais] attisons et maintenons les flammes. »

Elle a conclu : « Le monde et Hong Kong doivent continuer sur leur lancée. »

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