4 rameuses françaises vont parcourir 8.000 km en paddleboard pour relier le Pérou à Tahiti

Par Emmanuelle Bourdy
7 juillet 2021 19:09 Mis à jour: 7 juillet 2021 19:10

Courageusement elles s’entraînent, pour traverser l’océan Pacifique sur une planche de paddleboard. Elles laisseront leurs familles derrière elles durant trois mois, pour relever ce défi d’environ 8 000 km, démarrant du Pérou pour rejoindre Tahiti, pendant l’hiver 2022-2023.

Un périple phénoménal, et qui plus est dangereux, attend ces quatre rameuses. Il se déroulera durant l’hiver 2022-2023. Alexandra Lux (championne du monde et rameuse de l’extrême), Emmanuelle Bescheron (sportive de haut niveau depuis 17 ans et championne du monde 2014 de sauvetage sportif), Itziar Abascal ainsi que Stéphanie Barneix (multiple championne du monde de sauvetage en mer), ont décidé de traverser l’océan Pacifique, sur une simple planche de paddleboard. Et si elles font tout ça, c’est parce qu’elles ont un but commun, celui de trouver des fonds pour l’association Hope Team East, rapporte France Bleu. Cette association a pour mission d’« accompagner par le sport (principalement sports de nature) […] les personnes en situation de maladie chronique pendant les phases de traitement et après la maladie », ainsi que le mentionne le site de l’association.

« Notre paddlebord est comme une petite allumette sur l’eau »

Chaque jour, et même pendant la nuit dans la mesure du possible, chaque rameuse effectuera 1 h 30 de rame avant d’être relayée par l’une de ses coéquipières. Mais dans cette zone du Pacifique, lorsqu’il y a « le phénomène El Nino », qui se traduit par « beaucoup de vent et beaucoup de houle », ainsi que l’explique Alexandra Lux, cela peut être dangereux, notamment parce qu’il est « très difficile à prévoir ».

La rameuse de l’extrême ajoute : « Notre paddlebord est comme une petite allumette sur l’eau… Donc ramer dans des grosses conditions peut nous mettre en danger, notamment lorsqu’on remonte sur le bateau pour changer de relais. » Sans compter que « dans le Pacifique, il y a énormément d’animaux marins, pas forcément les plus sympathiques », confie encore la sportive.

Une préparation musclée s’impose…

Alors relever un tel défi demande une préparation musclée, aussi bien physique que mentale. Ce à quoi se sont déjà attelées nos quatre sportives. Dès l’automne prochain, elles ont prévu d’effectuer une première traversée « test », qui reliera Bordeaux à Biarritz. Une seconde traversée, plus corsée, les plongera dans un « véritable échauffement », à l’occasion duquel elles pourront « tester les planches et le staff ». Elles devront réaliser 1 500 km, en partant de Monaco, en direction de la Grèce.

Et pour parfaire cette expédition hors-norme, tout au long de ce processus, nos quatre amies seront bien évidemment suivies par des médecins du CERS de Capbreton. Pendant la traversée du Pacifique, plusieurs personnes seront également à leurs côtés, notamment un kinésithérapeute qui se trouvera à bord d’un voilier d’assistance.

Mais elles n’en sont pas à leur premier défi !

Et comme si une difficulté ne pouvait jamais arriver seule, les quatre sportives devront en parallèle relever un défi tout aussi ardu mais d’une tout autre nature. Elles devront abandonner, pour quelques mois certes, leurs familles respectives, sachant que certaines sont de jeunes mamans. « Forcément, on ne part plus la tête totalement tranquille, exclusivement focus sur cette traversée. On laisse nos familles derrière nous », soulève Alexandra Lux.

Notons toutefois que ces quatre rameuses n’en sont pas à leur premier coup d’essai. Elles avaient déjà relevé un pari de taille en 2015, en traversant le Cap Horn. Quelques années auparavant, en 2009, elles avaient traversé l’Atlantique, ralliant le Canada à la France, toujours en paddleboard. Avec ce nouveau challenge, elles comptent bien battre leur dernier record, « qui était de 4 830 km », confie l’une des quatre rameuses. Sachant qu’elles avaient mis 54 jours pour effectuer cette précédente traversée, cette future expérience « pourrait prendre 3 mois », conclut Alexandra Lux pour France Bleu.

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