Affaire Benalla : l’ancien collaborateur du chef de l’État avait conservé un 4e passeport et un téléphone crypté

17 janvier 2019 12:04 Mis à jour: 17 janvier 2019 12:04

Alors que les auditions dans le cadre de l’affaire Benalla ont repris mercredi après deux mois de veille, Le Canard enchaîné a fait de nouvelles révélations sur l’ancien protégé d’Emmanuel Macron.

Nouveau rebondissement dans le feuilleton Benalla : les journalistes du Canard affirment que l’ex-chargé de mission aurait conservé un quatrième passeport spécial ainsi qu’un téléphone crypté plus de 6 mois après son départ de l’Élysée.

Selon le Palmipède, M. Benalla n’aurait donc pas eu en sa possession deux passeports mais bien quatre : deux passeports diplomatiques et deux autres dits « de service » qui « facilitent le passage aux frontières et permettent de voyager sans visa dans certains pays ».

L’un de ces passeports de service lui a été remis pendant qu’il travaillait à la délégation interministérielle pour l’égalité des chances des Français d’outre-mer en 2016, tandis que le second a été délivré le 28 juin 2018. C’est ce dernier que les services de la présidence de la République auraient omis de lui réclamer.

En outre, l’Élysée aurait également oublié de demander à son ancien employé de restituer un téléphone crypté de type Teorem développé par la société Thales d’une valeur de 2500 euros.

Un outil « utilisé par le président de la République et les huiles de l’État – civils et militaires – pour leurs communications ultrasécurisées » selon Le Canard enchaîné.

D’après Patrick Strozda – directeur de cabinet d’Emmanuel Macron –, le matériel en question aurait été désactivé début octobre.

« Le 11 janvier, l’avocate de Benalla a donc proposé au Château de restituer ce portable fabriqué par Thales », écrit le palmipède.

Le conseil de l’ancien garde du corps d’Emmanuel Macron « a aussi déposé le passeport de 2018 au ministère de l’Intérieur », ajoute l’hebdomadaire.

Interrogé par la commission du Sénat le 16 janvier, Patrick Strzoda a affirmé que ces passeports de service avaient été « invalidés le 31 juillet 2018».

M. Strzoda a également expliqué qu’il soupçonnait « une falsification de M. Benalla », car la demande du second passeport de service auprès du ministère de l’Intérieur a été faite sur une lettre à en-tête du chef de cabinet de l’Élysée dactylographiée et non signée.

Alexandre Benalla doit être à nouveau entendu par la commission d’enquête du Sénat lundi prochain.

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