Amende pour un Italien qui avait menacé Emmanuel et Brigitte Macron

14 mars 2019 08:40 Mis à jour: 14 mars 2019 08:40

« Nous allons te tuer », « prépare ta mort sale pédale » : un homme de nationalité italienne a été condamné mercredi à une amende de 4 000 euros par le tribunal correctionnel de Créteil (Val-de-Marne) pour avoir menacé le couple présidentiel français.

Le tribunal n’a pas suivi les réquisitions du parquet qui avait demandé une peine « d’avertissement » de six mois avec sursis, ainsi qu’une amende de 1 500 euros, pour cet homme de 67 ans inconnu de la justice.

Ce père de famille, consultant reconnu dans la chimie, qui comparaissait libre, a reconnu l’envoi de plusieurs lettres à l’Élysée entre septembre et décembre 2018.

Dans ces courriers, des menaces explicites à l’égard d’Emmanuel et Brigitte Macron ainsi que des insultes à caractères homophobes, pour lesquels il n’est toutefois pas poursuivi : « nous allons te tuer », « prépare ta mort », « président pédale » ou encore « Brigitte la vicieuse », a énuméré la cour devant le prévenu impassible.

Si l’enquête des policiers de la sous-direction antiterroriste a rapidement établi que ces lettres étaient le fait d’un seul individu, M. Carli n’a, dans un premier temps, pas été inquiété.

Les courriers étaient bien signés, mais le prévenu avait écrit le nom de son médecin traitant ainsi que celui de son voisin et « ami de 30 ans ».

La police finira par l’interpeller, ainsi que son épouse, après les soupçons du voisin. En garde à vue, son épouse reconnaîtra l’écriture de son mari et il sera définitivement confondu par son ADN sur les lettres.

« J’ai écrit ces lettres suite aux insultes du président vis-à-vis des Italiens », explique-t-il à la barre, car « il a qualifié le gouvernement italien de populiste et la gendarmerie française est intervenue plusieurs fois en territoire italien pour ne pas garder des migrants ».

« Vous pouvez écrire à l’Élysée pour exprimer une opinion politique mais quand on n’est pas d’accord, on n’insulte pas, on ne menace pas », lui rétorquera sèchement la présidente.

« J’ai fait une bêtise, j’ai fait ça sans penser aux conséquences », bredouille-t-il lorsqu’elle lui demande s’il regrette les faits.

Dans son réquisitoire, la procureure a souligné la tendance à la « banalisation » et à la « minimisation » des faits par le prévenu, qui « a mis le nom de ses voisins sur les courriers et il est resté silencieux lorsqu’ils ont été interpellés par la police ».

Son avocate a défendu « un homme éduqué » qui a agi sous le coup d’une « colère qu’il n’a pas su maîtriser ».

D. S avec AFP

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