Son ancien appartement est squatté, son bailleur lui réclame 38.000 euros

Par Léonard Plantain
7 juin 2023 22:47 Mis à jour: 7 juin 2023 22:47

Alors que cela faisait des années qu’il avait quitté son ancien appartement à Toulouse en Haute-Garonne, un homme a appris récemment qu’il devait verser 38.000 euros à son bailleur social, ce dernier l’ayant tenu responsable du squat du logement depuis son départ.

C’est une histoire abracadabrante pour Bilal Moussaoui.

Ancien locataire d’un appartement à Toulouse, ce dernier l’a quitté en 2020 pour aller travailler à l’étranger. Cependant, il a récemment constaté une saisie de 1740,05 euros sur son compte bancaire, a rapporté La Dépêche. Un retrait qui l’a incité à savoir de quoi il en retournait.

«J’ai contacté directement ma banque pour avoir des explications. L’opérateur m’a donné le numéro d’un huissier de justice. J’ai appelé. Là, on m’a dit que j’étais toujours locataire de mon ancien logement à Toulouse. Or, cela fait presque trois ans que je l’ai quitté ! J’apprends à cette occasion que j’ai été jugé deux fois par défaut, et que la justice m’a condamné à payer des arriérés de loyer, charges, surloyer. Aux dernières nouvelles, Toulouse Métropole Habitat (TMH) me réclame 38.000 euros», a déploré Bilal, dans l’incompréhension.

Mais que s’est-il passé ? En réalité, l’ancien appartement de Bilal a été squatté après son départ en 2020. TMH a alors affirmé que cette « occupation illégale est la conséquence de manquements de la part de l’ancien locataire ». Pire, selon TMH, « Bilal a demandé le prolongement du bail et n’a pas rendu les clefs de son T2 ». Une affirmation que Bilal a immédiatement réfutée.

« J’ai quitté mon logement dans les règles. Je ne suis pas responsable de ce qui s’est passé après. Si la résidence n’est pas correctement sécurisée, ce n’est pas de ma faute ». Problème, bien que les squatteurs ont été expulsés le 23 mai dernier, Bilal a déclaré n’avoir jamais reçu les lettres de ses convocations au tribunal, a rapporté CNews.

Il faut dire qu’après son départ de Toulouse, Bilal a résidé dans des hôtels et a enchaîné les boulots au Royaume-Uni. « C’est pour ça que je n’ai pas eu vent de toutes ces histoires au tribunal ni de courriers des huissiers. Je suis allé voir un avocat. Il m’a dit que malheureusement c’était trop tard mais que si j’avais assisté aux deux procès, j’aurais gagné à chaque fois ».

Désormais, pour tenter de s’en sortir, car ne pouvant pas payer la somme demandée, Bilal a adressé un courrier qu’il a envoyé à l’Élysée et au garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti.

Il espère ainsi que son recours soit pris en compte.

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