Un ancien coureur perd ses quatre membres à la suite d’un choc septique, mais choisit de vivre la foi qu’il prêche

Par Louise Bevan
7 octobre 2021 07:18 Mis à jour: 7 octobre 2021 07:18

Lorsque ce coureur de Floride et entraineur de football pour enfants perd ses quatre membres, sa force et sa foi sont mises à l’épreuve. D’une manière ou d’une autre, ce père, marié, quatre enfants, trouve la volonté de se battre, croyant que s’il a beaucoup perdu, il a bien plus à gagner.

Originaire de Rockledge, Gary Miracle, 40 ans, passe près de 12 ans à exercer un ministère à plein temps. Lorsqu’il tombe gravement malade en décembre 2019, il ne se doute pas à quel point sa vie va changer, ni tout à fait à quel point il aura besoin de puiser dans sa foi chrétienne.

« J’ai juste commencé à me sentir malade et je suis allé chez le médecin, mais je n’ai pas vraiment été mieux », explique Gary à Epoch Times.

Gary avec sa famille. (Avec l’aimable autorisation de Gary Miracle )

Il suppose qu’il s’agit d’une mauvaise grippe, mais il contracte une infection du sang. Le soir du Nouvel An, vers 23 heures, le corps de Gary subit un choc septique potentiellement mortel. Il est transporté par avion dans un hôpital d’Orlando et placé sous assistance respiratoire, où il passe 10 jours dans le coma.

« J’étais à la limite », se souvient-il. «  Ils m’ont donné 1 à 7 % de chances de survivre à cette épreuve. »

Le jour de l’an, à 7 h 08 du matin, il perd connaissance. Son corps reste sans vie pendant que les médecins pratiquent la réanimation cardio-pulmonaire, trouvant un léger pouls au bout de 8 minutes. Un chirurgien cardiovasculaire place Gary sur une machine d’oxygénation à membrane extra-corporelle, une machine de maintien en vie qui pompe et oxygène le sang à l’extérieur du corps pour que le cœur et les poumons puissent se reposer.

Gary avec sa famille, avant de perdre ses membres. (Avec l’aimable autorisation de Gary Miracle )

Gary se réveille entouré de sa famille.

Bien qu’il ait survécu, le détournement de son sang pour lui sauver la vie s’est fait au détriment de ses membres, qui se sont nécrosés.

« Je prenais tellement de médicaments et d’analgésiques parce que mes bras et mes jambes étaient si froids », se souvient Gary. « Ils m’ont dit que je ressemblais à une momie ; mes mains et mes jambes étaient noires. Puis mes muscles et mes tendons ont commencé à se détacher de mes jambes… Je n’avais aucune sensation en bas. »

Kelly, la femme de Gary, également chrétienne, a écrit une note pour les médecins de son mari.

« Elle voulait s’assurer que les médecins et les infirmières savaient qui ils sauvaient », explique Gary. « Je n’étais pas seulement un patient, mais j’étais un mari et un père, et un fils, et un frère, et un ami ; elle a mis des photos de moi partout dans la chambre d’hôpital. Elle a écrit environ 50 textes bibliques différents et les a mis sur des cartes, qu’elle a accrochées un peu partout. »

(Avec l’aimable autorisation de Gary Miracle )

Il poursuit : « Ma famille s’est énormément investie, je n’ai jamais été seul… Les gens priaient pour moi en permanence. »

Gary déclare que les prières ont semé les graines des miracles dans sa chambre d’hôpital, aidant même à augmenter les chiffres sur son moniteur cardiaque lorsque les constantes étaient mauvaises.

Gary passe 117 jours à l’hôpital et sort finalement en avril 2020, en tant que quadruple amputé. Bien que ses deux bras sous le coude et ses deux jambes sous le genou aient été amputés, les médecins ont pu sauver ses articulations.

Il était temps pour Gary de décider comment aborder la guérison.

« Quand vous traversez une telle épreuve, il y a une limite à ne pas franchir. Vais-je m’asseoir sur le canapé et m’apitoyer sur mon sort ? » explique-t-il. « Ou est-ce que je vais choisir de vivre et d’être vivant, de vivre pour le Christ et d’être un père avec mes enfants ?

Gary a choisi cette dernière option.

(Avec l’aimable autorisation de Gary Miracle )

« En fin de compte, nous luttons tous contre quelque chose dans notre vie », ajoute-t-il. « Mes luttes, qui se déroulent en ce moment, sont juste visibles. »

Gary reçoit ses premières prothèses au bout de quatre longs mois. Il doit réapprendre à aller chercher un verre d’eau, à se brosser les dents, à utiliser les toilettes, à prendre une douche et à allumer la lumière.

« Je suis un homme très orgueilleux », admet-il. « Il m’est donc difficile de demander de l’aide tout le temps, et je pense que c’est le cas de beaucoup de gens. »

L’humilité lui apprend à quel point les autres aiment donner un coup de main, en souriant.

(Avec l’aimable autorisation de Gary Miracle )

D’essais en erreurs, et avec le soutien permanent de Kelly, la famille trouve sa « nouvelle normalité. » Leurs quatre enfants deviennent les plus grands supporteurs de leur père, l’aidant avec ses prothèses, cuisinant et l’aidant à manger.

Gary continue à entrainer des enfants au football malgré la perte de ses membres.

« Je ne peux que dire aux enfants ce qu’ils doivent faire pour le moment. Mais ils sont formidables », dit-il, « ils adorent que leur entraineur n’ai ni mains ni jambes… Ils plaisantent toujours avec moi. »

Avec le temps, Gary ne se voit plus comme un quadruple amputé. Aujourd’hui, il espère pouvoir « partager un autre aspect de la vie » avec les enfants à qui il enseigne.

Il s’est même remis à courir.

Gary Miracle. (Avec l’aimable autorisation de Gary Miracle )

En juin, il reçoit des lames de course de Prosthetic & Orthotic Associates à Orlando, et court le Tailgate 2-Miler à Viera à la mi-août – une distance de 2 km.

Mon médecin me dit tout le temps : « Pas de pieds, pas d’excuses. »

L’ancien employé du ministère, qui travaille maintenant dans la vente, explique que ce qu’il endure est un test pour voir s’il peut préserver les croyances qui lui sont si chères.

« Je peux vivre toute ma vie en croyant en Dieu, mais en faisant comme s’il n’était pas là, et en faisant comme s’il n’était pas bon », explique Gary. « Ou je peux passer toute ma vie à dire que Dieu est bon, et choisir de croire qu’en ce moment, dans ma vie, il est bon. »

Il ajoute : « Peu importe ce qu’il emporte, béni soit le nom du Seigneur. »

Gary Miracle. (Avec l’aimable autorisation de Gary Miracle )

La foi de Gary l’a également mis en contact avec le groupe chrétien contemporain MercyMe. Le chanteur Bart Mallard a écrit une chanson sur le parcours de Gary, intitulée « Say I Won’t ».

L’apparition de Gary dans le clip vidéo lui a offert une tribune à l’international pour raconter son histoire.

Le plus grand message derrière « Say I Won’t » est d’avoir ce moment dans sa vie… [de surmonter] tout ce pour quoi on se bat », explique Gary. « Dire que je ne marcherai plus ? Je vais me battre comme un fou pour être capable de marcher, c’était mon hymne. »

Gary espère partager un message qui puisse être entendu : être vrai et vulnérable avec ceux que vous aimez. Avoir du soutien dans l’adversité, pense-t-il, peut changer, voire sauver des vies.

(Avec l’aimable autorisation de Gary Miracle )

Ce qui aide Gary aujourd’hui, c’est un sentiment de certitude qu’il est toujours « lui-même » dans tout ce qu’il dit et fait.

« J’ai toujours mon esprit, j’ai toujours mon cœur, je respire toujours, je suis toujours vivant », conclut-il. « Je suis toujours un père, je suis toujours toutes ces choses. Mais j’ai juste l’air différent maintenant, et vous savez, c’est bien comme ça. »

Il poursuit :. « Dieu n’a pas fait d’erreur. »


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