Arrivée de 115 Vénézueliens à Caracas après des jours «inhumains» à la frontière entre le Chili et le Pérou

Par Epoch Times avec AFP
8 mai 2023 11:25 Mis à jour: 8 mai 2023 11:36

Cent-quinze immigrés Vénézueliens, dont certains étaient bloqués depuis deux semaines à la frontière entre le Chili et le Pérou, sont arrivés dimanche à Caracas dans un avion affrété par les autorités, a constaté un journaliste de l’AFP.

Ces migrants ont décidé de quitter le Chili en raison d’un durcissement des contrôles mais aussi des conditions économiques plus difficiles. Pleurs de joie, cris, applaudissements, « grand soulagement », la plupart des migrants étaient très émus à leur arrivée.

« La vérité c’est qu’il n’y rien d’humain dans ce qui était en train de se passer »

« Je ne quitterai plus jamais le pays. À l’étranger, on nous traite pratiquement comme des chiens. On était bloqué 14 jours, (les agences onusiennes de défense) ‘les Droits de l’homme’ sont arrivés le 10e jour. On avait rien, pas de toilettes… Et la police péruvienne ne nous donnait aucune information », raconte Gerardo Valladares, 22 ans.

Depuis plus de deux semaines, des centaines de migrants, principalement des Vénézuéliens, mais aussi des Haïtiens, des Colombiens ou des Équatoriens, sont bloqués à la frontière nord du Chili. Le Pérou les empêche de passer, invoquant l’absence de documents. Le Pérou a également décrété un état d’urgence de 60 jours à ses frontières et ordonné le déploiement de personnel militaire pour renforcer la surveillance et lutter contre l’insécurité liée aux étrangers, selon la présidente péruviennes Dina Boluarte. « La vérité c’est qu’il n’y rien d’humain dans ce qui était en train de se passer (…) mais grâce à Dieu nous sommes là », a affirmé Jani Medina, 19 ans, bébé dans les bras.

« Un triomphe diplomatique et un triomphe du dialogue »

« Ce premier vol de Vénézuéliens retournant dans leur pays d’origine est un triomphe diplomatique et un triomphe du dialogue et de ceux d’entre nous qui cherchent des solutions », a déclaré le président chilien Gabriel Boric.

Le Ministère des Affaires étrangères vénézuélien, dont des agents ont accueilli les migrants à l’aéroport, s’est lui félicité du rapatriement dans le cadre du plan « Retour à la patrie », lancé par les autorités en 2018. Quelque sept des 30 millions de Vénézueliens ont quitté le pays en raison de la grave crise politique et économique qui a vu le PIB se réduire d’environ 80% entre 2013 et 2022.

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