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Attentat à Rambouillet : Gabriel Attal refuse de « tirer un trait entre immigration et terrorisme »

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Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.

Photo: : BERTRAND GUAY/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a déclaré dimanche 25 avril qu’il « refusera toujours de tirer un trait entre immigration et terrorisme » après le meurtre d’une fonctionnaire de police à Rambouillet, estimant que certains discours à droite « visent à dresser les gens les uns contre les autres ».
« C’est un fait que l’agresseur est issu de l’immigration, qui est entré dans notre pays clandestinement, qui a été régularisé, mais moi ce que je refuserai toujours, c’est de tirer un trait entre immigration et terrorisme », a-t-il déclaré dans Questions politiques (France inter/France info/Le Monde).
Jamel Gorchene âgé de 36 ans, abattu par la police après son attaque, était un ressortissant tunisien arrivé clandestinement en France en 2009 et régularisé 10 ans plus tard. La présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse a affirmé dimanche qu’il fallait « cesser de nier le lien entre terrorisme et immigration, il y a un lien, notamment avec l’immigration la plus récente ».

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Gabriel Attal a dénoncé, chez certains à droite, « un discours qui consiste à dire qu’immigrés égale terrorisme », « qui vise à dresser les gens les uns contre les autres, à attiser la haine dans notre pays et qui au final ne sert pas l’intérêt et la protection des Français ».
Marine Le Pen qualifiée de « vautour »
« Aller sur les plateaux de télévision pour tweeter pendant qu’il y a encore une intervention sur la scène de crime, pendant qu’on ne sait pas encore si les familles ont été prévenues ou pas. Tout de suite aller dans les médias se répandre pour intervenir, je ne trouve pas ça décent, a-t-il insisté. « Vous parlez de Marine Le Pen ? » lui demande un journaliste, « oui » répond M. Attal en la qualifiant de « vautour ».

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« Être plus efficace »
L’exécutif va « continuer à renforcer notre arsenal » par un projet de loi présenté mercredi en Conseil des ministres par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, et préparé « depuis plusieurs mois », a rappelé le porte-parole.
Interrogé sur la censure par le Conseil constitutionnel de dispositions proposées par la présidente LREM de la Commission des Lois Yaël Braun-Pivet, Gabriel Attal a reconnu que le projet de loi serait « une manière effectivement de tirer la conséquence de cette censure et de faire en sorte que nous puissions être plus efficace dans le suivi des personnes radicalisées lorsqu’elles sortent de prison ».
Le texte censuré permettait notamment à l’autorité judiciaire d’imposer aux personnes condamnées à au moins cinq ans de prison pour des infractions en lien avec des faits de terrorisme et jugée « particulièrement dangereuses », une série de mesures, allant de l’interdiction de paraître dans certains lieux ou de rencontrer certaines personnes, au port d’un bracelet électronique.