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La France reconnaît « l’État de Palestine », « pour la paix » avec Israël, affirme Emmanuel Macron à l’ONU

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Le président Emmanuel Macron s’exprime lors d’un sommet de l’ONU sur les Palestiniens au siège de l’ONU à New York, le 22 septembre 2025.

Photo: LUDOVIC MARIN/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

« La France reconnaît aujourd’hui l’État de Palestine », « pour la paix entre le peuple israélien et le peuple palestinien », a solennellement déclaré Emmanuel Macron lundi à la tribune des Nations unies.

« Le temps est venu », a insisté le président français lors d’un discours très attendu à New York, à l’occasion d’une conférence consacrée à la « solution à deux États ». Une initiative qu’il présente comme « fidèle à l’engagement historique » de la France « au Proche-Orient ».

Un appel au cessez-le-feu et à la libération des otages

À la tribune, le chef de l’État a lancé un plaidoyer pressant. « Le temps est venu de libérer les (…) otages détenus par le Hamas. Le temps est venu d’arrêter la guerre, les bombardements à Gaza, les massacres et les populations en fuite », a-t-il énuméré. Selon lui, la libération de « tous les otages » et la proclamation d’un cessez-le-feu constituent des préalables indispensables à l’installation d’une « ambassade auprès de l’État de Palestine ».

Emmanuel Macron a par ailleurs demandé « à Israël de ne plus rien faire qui entrave » l’« aboutissement » des négociations. « Le temps est venu car l’urgence est partout. Le temps de la paix est venu, car nous sommes à quelques instants de ne plus pouvoir la saisir », a-t-il martelé, ajoutant : « Certains diront trop tard, d’autres diront trop tôt, mais nous ne pouvons plus attendre. »

Une démarche internationale soutenue

Cette décision s’inscrit dans le cadre d’un processus diplomatique mené par la France et accompagné par la reconnaissance de l’État palestinien par une dizaine d’autres pays, dont le Royaume-Uni, le Canada et l’Australie. Emmanuel Macron affirme vouloir « ouvrir ce chemin de paix », alors même que l’offensive israélienne à Gaza, selon lui, pourrait « remettre en cause » les accords déjà conclus entre Israël et certains pays arabes.

Face aux critiques – en Israël, aux États-Unis et en France – accusant Paris de récompenser le Hamas après les attaques sanglantes du 7 octobre 2023, le président a rétorqué que « cette reconnaissance de l’État de Palestine est une défaite pour le Hamas comme pour tous ceux qui attisent la haine antisémite, nourrissent des obsessions antisionistes et veulent la destruction de l’État d’Israël ».

Il a précisé que le futur État palestinien serait mis en place sans le Hamas dans sa gouvernance. Une « mission internationale de stabilisation » en assurerait la sécurité, avec « une administration de transition intégrant l’Autorité palestinienne ». Objectif affiché : « le démantèlement et le désarmement du Hamas ». « La France est prête à contribuer », a souligné Emmanuel Macron.

Condamnation du Hamas et défense de la lutte contre l’antisémitisme

Accusé par le Premier ministre israélien de ne pas agir suffisamment contre l’antisémitisme en France, Emmanuel Macron a fermement dénoncé « la barbarie du Hamas » lors des attaques du 7 octobre, « une blessure encore vive pour l’âme israélienne comme pour la conscience universelle ».

« Jamais nous ne cesserons le combat existentiel contre l’antisémitisme », a-t-il assuré devant l’assemblée onusienne.