Coronavirus: la Lozère ne compte toujours aucun décès et croise les doigts

Par Michal Bleibtreu Neeman
25 avril 2020 17:08 Mis à jour: 25 avril 2020 17:08

Tandis que certains départements en France ont recensé beaucoup de malades de coronavirus et un taux élevé de mortalité, en Lozère, l’épidémie n’a fait aucune victime à ce jour.

En Lozère, seulement 43 cas de covid-19 ont été recensés alors qu’un tiers de ses habitants a plus de 60 ans et se trouve dans le groupe à risque. Au jour du 23 avril, à l’hôpital de Mende, quatre personnes malades du virus du PCC (communément appelé le nouveau coronavirus) sont prises en charge, dont un seul en réanimation. La plupart des malades ont été soignés chez eux.

Comment expliquer ces chiffres ? Quel est le secret de ce département ?

Grâce à sa faible densité démographique certes, mais aussi grâce à une anticipation à un échange fructueux entre tous les acteurs de terrain.

La Lozère est le département le moins peuplé de l’Hexagone avec 77 000 habitants, 14 habitants au kilomètre carré, et où la distanciation est certainement commode. 10 % sont des agriculteurs. En outre, la Lozère n’a ni TGV ni aéroport, ce qui implique très peu d’échanges avec les autres départements et limite les risques de contamination.

Les habitants de la Lozère, selon LCI, se veulent très respectueux des règles du confinement. Actuellement, ils craignent les vacances d’été et les touristes qui arriveront d’autres départements plus contaminés.

CORONAVIRUS : CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR

Mais le dialogue entre tous les acteurs des terrains est également le grand atout de ce département.

« La chance de ce territoire, c’est qu’on travaille beaucoup ensemble parce qu’on est peu nombreux », dit Valérie Hatsch, préfète de Lozère.

Selon France 3, c’est ce dialogue qui permet également d’anticiper et d’être réactif.

Le Département a prévu suffisamment de tests. La sénatrice Guylène Pantel (Rassemblement démocratique et social européen), a été diagnostiquée en Lozère déjà vers le 10 mars.

« On a testé tous ceux qui présentaient le moindre signe ou symptôme », raconte Jean-Claude Luceno, le directeur du groupement hospitalier territorial GHT 48).

Le GHT 48 a également distribué 250 000 masques aux soignants et organisé d’autres initiatives pour protéger les plus faibles.

Il reste à se préparer au déconfinement. Là aussi, tous les acteurs se réunissent pour répondre avec vigilance et de la meilleure façon à la réouverture des établissements, mais aussi à la réception des touristes, si les autorités autoriseront le déplacement.

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