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Australie : Des « agents » pro-PCC bousculent et frappent des pratiquants de Falun Gong lors de la visite d’un haut responsable

Plusieurs pratiquants de Falun Gong ont vu leurs vêtements déchirés, leur matériel détruit et ont été frappés par des membres du groupe pro PCC.

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Des membres de l’Association Fuqing pro PCC tentent de masquer les banderoles tenues par des pratiquants de Falun Gong réclamant que les dirigeants du PCC rendent des comptes sur leurs violations des droits humains, à Canberra (Australie), le 24 novembre 2025, lors de la visite officielle de Zhao Leji, haut dirigeant du PCC.

Photo: Falun Gong

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Durée de lecture: 6 Min.

Les pratiquants de Falun Gong mobilisés contre la venue de Zhao Leji, haut responsable du Parti communiste chinois (PCC), ont enduré une journée de harcèlement de la part de groupes pro‑PCC.
Les 24 et 25 novembre, la communauté Falun Gong australienne a manifesté contre la persécution qui dure depuis 25 ans et contre la pratique des prélèvements d’organes sur les détenus.
Cao Zhuxing, originaire de Sydney, a eu la chemise déchirée par des membres de l’Association Fuqing pro‑PCC, qui ont passé la majeure partie de la journée à tenter de cacher les banderoles dénonçant les abus du PCC en matière de droits humains.
M. Cao se trouvait près de l’hôtel Hyatt Canberra, où M. Zhao séjournait, lorsqu’il a été confronté au groupe Fuqing.
« Ils ont commencé à filmer, alors j’ai fait pareil. L’un d’eux m’a demandé d’effacer la vidéo. J’ai refusé, alors ils ont essayé de me prendre mon téléphone, mais j’ai réussi à m’enfuir », explique M. Cao à Epoch Times.
« Ils m’ont poursuivi, m’ont attrapé par le t-shirt et l’ont déchiré. C’était une autre personne, puis il est tombé par terre, mais je m’en fichais et j’ai continué à courir. »

Zhuxing Cao, pratiquant de Sydney, a eu sa chemise arrachée par des partisans du PCC près de l’hôtel Hyatt Canberra le 24 novembre 2025. (Falun Gong Australie)

Une autre membre du Falun Gong, Layla Gu, a vécu une expérience similaire.
« Nous accrochions nos banderoles aujourd’hui, ma sœur et moi ensemble. Puis des gens de l’Association Fuqing ont commencé à nous harceler et à nous empêcher de les installer. Au fur et à mesure, ils les masquaient avec leurs propres banderoles », témoigne‑t‑elle à Epoch Times.
L’incident s’est aggravé lorsqu’un contre‑manifestant lui a arraché le manche de sa banderole.
« Face à la violence et à l’agressivité envers les pratiquants de Falun Gong, je suis intervenue et lui ai dit : “Ne touchez pas à mes affaires !” J’ai prévenu que j’appellerais la police », raconte‑t‑elle, précisant que la personne a finalement lâché prise, mais le bâton était déjà cassé.
« Nous avons déployé des banderoles pour promouvoir “Falun Dafa est bon” et “Vérité, compassion, tolérance : c’est bien”. C’est une cause juste, mais ils sont venus pour tout saboter. »

Le bâton utilisé pour porter la banderole de Layla Gu a été cassé par un partisan du PCC le 24 novembre 2025. (Falun Gong Australie)

Polémique au Parlement australien
La visite de M. Zhao a également suscité la controverse au sein du Parlement fédéral australien.
Fait inédit : les députés et leurs conseillers ont été avertis des risques cybersécuritaires liés à la proximité de la délégation du PCC.
Avant la venue, le Département des services parlementaires a diffusé un message recommandant de désactiver ou éteindre leurs appareils électroniques, indiquant même l’itinéraire exact du cortège dans l’enceinte parlementaire.
M. Zhao occupe officiellement le troisième rang dans la hiérarchie du PCC, derrière Xi Jinping et le Premier ministre Li Qiang. Il a joué un rôle clé dans la persécution du Falun Gong et a fait récemment l’objet d’une demande de sanctions aux États‑Unis.

L’ambassade du PCC observe les agressions

Sunny Wang, qui manifestait devant l’ambassade du PCC, a été expulsé par des membres de l’Association Fuqing.
« Craignant qu’ils ne basculent dans la violence, j’ai sorti mon téléphone pour filmer des preuves. Aussitôt, un dirigeant de l’Association Fuqing m’a hurlé dessus, furieusement », déclare M. Wang.
« Peu après, plusieurs hommes en costumes arborant l’emblème étoilé du PCC (probablement du personnel de l’ambassade) sont venus observer la scène. Les membres pro‑PCC sont alors devenus encore plus agressifs, l’un allant jusqu’à me frapper la tête avec une hampe de drapeau et me bousculer au point de me faire chuter. Il a aussi tenté de s’emparer de mon téléphone. Plus tard, l’un d’eux, qui semblait être de l’ambassade, m’a menacée : si je continuais à filmer, il jetterait mon appareil. »
L’Association Fuqing affirme représenter 10.000 Sino‑australiens à Sydney et œuvre activement pour faire taire Falun Gong, allant jusqu’à soumettre une motion auprès du conseil pour s’opposer à la commémoration officielle de la Journée mondiale de Falun Dafa.
« Dans une société libre et démocratique, le PCC envoie ses agents pour exercer des méthodes dictatoriales et autocratiques, persécutant dissidents et organisations jusque hors de ses frontières », estime M. Wang.
Les actions de Fuqing interviennent alors que se multiplient les avertissements sur la répression transnationale menée par des États étrangers — le G7 décrivant ce phénomène comme une nouvelle forme plus agressive d’ingérence visant à étouffer la dissidence hors des frontières.
Les cas de M. Cao et de Mme Gu sont en cours de signalement à la police territoriale (ACT). Epoch Times a tenté de joindre l’Association Fuqing sans confirmer ni obtenir de réponse.
Lucy Zhao, présidente de l’Association Falun Dafa, demande un renforcement de la surveillance contre les ingérences étrangères locales.
« Ces organisations ne sont pas enregistrées comme agents étrangers, ainsi que l’exige le Programme de transparence sur les influences étrangères. À nos yeux, leurs activités sont inappropriées et même hors la loi », affirme-t-elle à Epoch Times.