Bas salaires: une députée Renaissance veut plancher sur le conditionnement des aides aux entreprises

La députée Renaissance Astrid Panosyan-Bouvet.
Photo: GEOFFROY VAN DER HASSELT/AFP via Getty Images
Pour lutter contre les effets pervers des bas salaires, la députée Renaissance Astrid Panosyan-Bouvet a proposé mardi d’ouvrir le débat sur le conditionnement des aides aux entreprises, en fonction de leurs « bonnes pratiques sociales et salariales ».
Autrice d’une tribune dans Le Monde, la députée de Paris a salué « la proposition » d’Emmanuel Macron d’« une convention sociale sur les bas salaires ». Selon son entourage, le chef de l’État a validé l’idée d’une conférence « sur les carrières et les branches situées sous le salaire minimum » lors d’une réunion avec les chefs de partis le 30 août.
« Ce sont bien les salaires qui sont la clé de voûte de la reconnaissance du travail et de la capacité à se projeter », estime la députée, membre de la commission des Affaires sociales. L’élue de Paris, qui a fait partie des fondateurs du mouvement macroniste « En Marche » en 2016, appelle notamment à « mettre sur la table le sujet de la conditionnalité des aides aux entreprises pour qu’elles soient davantage fonction de la qualité des bonnes pratiques sociales et salariales ».
« Il nous est souvent répondu qu’il est compliqué de distinguer les entreprises vertueuses au sein même d’une branche. Mais à l’heure du ‘‘big data’’ et de l’intelligence artificielle, nous devrions quand même pouvoir surmonter ces complexités », argue Mme Panosyan-Bouvet. Elle appelle également à « examiner l’impact d’une baisse de cotisations salariales pour les petits salaires, et non plus seulement des exonérations de cotisations patronales ».
La députée veut également « rendre la prévoyance complémentaire (…) obligatoire pour tous et pas simplement pour les cadres ». Elle appelle enfin à la création d’un groupe transpartisan à l’Assemblée sur le travail, sur le modèle de celui sur les déserts médicaux lancé lors de la dernière session par le socialiste Guillaume Garot. « J’ai commencé à sonder des députés autour de moi et il y a des marques d’intérêt », affirme la députée contactée par l’AFP.

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