Dans une maison de repos située à Zaventem, en Belgique, sept résidents ont trouvé la mort après avoir été infectés par un nouveau variant du Covid, baptisé « colombien ». Ces personnes avaient toutes été vaccinées.
Les autorités sanitaires belges sont inquiètes. Le variant B.1.621 (de son nom scientifique), appelé plus communément « colombien », a fait sept morts dans une maison de repos situé à Zaventem en Belgique. Ces résidents avaient tous été vaccinés.
Détecté pour la première fois en Colombie en janvier 2021, cette nouvelle souche n’est encore que très peu connue, rapporte Ouest-France. En Belgique, le variant colombien n’est pas encore trop présent, et il ne serait pas plus transmissible que ceux qui sont déjà connus, selon une enquête menée au Royaume-Uni. Le virologue Marc Van Ranst a en effet expliqué au quotidien belge francophone La Libre, ainsi que le relaye Ouest-France : « Nous savons que ce nouveau variant est en Belgique depuis la fin du mois de juin, mais en très faible pourcentage. »
Toutes les personnes contaminées étaient vaccinées !
La RTBF mentionne que « les premières infections ont été détectées le 16 juillet dans une unité de soins destinée aux résidents atteints de démence. Le premier décès est survenu le 21 juillet, le dernier au début de cette semaine ».
En revanche, ce qui alarme les épidémiologistes et les professionnels de santé, c’est le fait que toutes les personnes qui ont contracté le variant colombien, y compris les résidents décédés, avaient toutes été vaccinées, à l’exception d’un étudiant, rapportent encore nos confrères d’Ouest-France. Toutefois, selon les personnes, l’état de santé était très différent. Si certains ont été gravement malades, d’autres n’avaient que peu de symptômes.
Ce variant colombien a déjà touché vingt foyers et, concernant les maisons de repos, « neuf foyers ont été détectés en Flandre, dont quatre avec plus de cinq résidents infectés », indique la porte-parole de l’Agence flamande des soins de santé Ria Vandereyt.
Ce variant fait « l’objet d’une alerte pour une surveillance renforcée »
Rémi Salomon, le président de la commission médicale d’établissement de l’AP-HP, a mentionné sur Twitter que son évolution est « à suivre de près ». Ce variant, qui est également apparu dans divers autres pays tels que l’Angleterre, l’Espagne ou encore les États-Unis, a été classée par l’OMS dans la catégorie des « variants faisant actuellement l’objet d’une alerte pour une surveillance renforcée ».
Une étude publiée par l’agence Public Health England (PHE), soutient néanmoins qu’en dépit de quelques « mutations préoccupantes », aucune indication ne prouve que cette souche pourrait se propager. De plus, toujours selon l’étude, ce variant ne serait pas plus mortel que le variant Delta et rien ne prouve « que le variant rende les vaccins contre le coronavirus moins efficaces ou qu’il provoque une maladie plus grave ».
« Il faut tenir compte du contexte particulier de ce cluster »
Pour Rémi Salomon, ce variant colombien « pourrait être plus résistant à l’immunité naturelle ou vaccinale (à comparer au variant Beta Sud-Africain), mais probablement moins transmissible que le Delta, ce qui signifierait qu’il aurait peu de chances de le supplanter ».
Et avant de s’alarmer trop rapidement, « il faut tenir compte du contexte particulier de ce cluster. Il est en effet difficile de contrôler la détresse respiratoire dans une unité comme celle-là. L’âge très avancé des patients a également joué un rôle. La personne la plus âgée qui est décédée avait 93 ans », a détaillé le virologue Marc Van Ranst auprès de la RTBF.
Ce variant serait apparu dans cette maison de repos après la venue d’un visiteur asymptomatique, « lors de la première moitié du mois de juillet », indique sur La Libre Ria Vandereyt, la porte-parole de l’Agence flamande des soins de santé. « Lorsqu’il est apparu qu’il y avait plusieurs contaminations, l’établissement a généralisé les tests et l’isolement », conclut-elle.
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