Benyamin Netanyahou demande une grâce dans un procès pour corruption

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a demandé publiquement que le président israélien Isaac Herzog lui accorde une grâce concernant les affaires de corruption contre lesquelles il se bat depuis une demi-décennie.

« Mes avocats ont déposé aujourd’hui une demande de grâce auprès du président de l’État », a-t-il dit dans une déclaration du 30 novembre.

« Je m’attends à ce que toute personne qui souhaite le bien du pays soutienne cette démarche. »

Cet homme de 76 ans nie toute faute et a dit le 30 novembre qu’une grâce est dans « l’intérêt national » d’Israël.

« Mon intérêt personnel était, et est toujours, de poursuivre le processus [juridique] jusqu’à son terme, jusqu’à un acquittement complet de toutes les accusations », a-t-il ajouté.

« Mais la réalité sécuritaire et politique, l’intérêt national, ceux-là demandent autre chose. »

Le procès de Netanyahou connaît des retards en raison de la pandémie de Covid-19 et de ses responsabilités en tant que Premier ministre.

« L’État d’Israël fait face à de grands défis aux côtés de grandes opportunités », a souligné Benyamin Netanyahou.

« Afin d’écarter les menaces et de réaliser les opportunités, une unité nationale est nécessaire. La poursuite du procès nous déchire de l’intérieur, suscite des controverses enflammées, intensifie les divisions. Je suis sûr, comme beaucoup d’autres parmi le peuple, que la fin immédiate du procès aidera beaucoup à baisser les flammes et à promouvoir une large réconciliation dont notre pays a tant besoin. »

Le chef de l’opposition, Yaïr Lapid, a suggéré que si Isaac Herzog décide d’accorder une grâce, il doit imposer certaines conditions.

« Je m’adresse au président Herzog : vous ne pouvez pas accorder une grâce à Netanyahou sans un aveu de culpabilité, une expression de remords et un retrait immédiat de la vie politique », a écrit M. Lapid sur X le 30 novembre.

Donald Trump a soutenu Benyamin Netanyahou durant le processus juridique et a demandé aux procureurs d’abandonner ce qu’il qualifie de procès pour corruption « politiquement motivé ».

Par ailleurs, la Cour pénale internationale a émis en novembre 2024 un mandat d’arrêt contre M. Netanyahou et Yoav Gallant, alors ministre israélien de la Défense, en les accusant de crimes de guerre à Gaza.

Benyamin Netanyahou a qualifié l’action de la cour de « décision antisémite »