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Israël annonce avoir tué un chef militaire du Hezbollah lors d’une frappe à Beyrouth
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a accusé Haytham Ali Tabatabaï, chef d’état-major du Hezbollah, d’être « un meurtrier de masse ».

Des membres du personnel médical entrent dans la zone où se trouve l’appartement visé par l’armée israélienne, le 23 novembre 2025, à Beyrouth, au Liban.
Photo: Adri Salido/Getty Images
Israël a annoncé avoir tué, le 23 novembre, l’un des principaux chefs militaires du Hezbollah dans la capitale libanaise.
« Israël a éliminé aujourd’hui, à Beyrouth, le chef d’état-major du Hezbollah, qui s’est attaché ces dernières années à reconstruire et élargir les capacités militaires et terroristes du Hezbollah », a déclaré le ministère israélien des Affaires étrangères dans un communiqué publié dimanche.
Le chef militaire abattu, tué dans la banlieue sud de Beyrouth, a été identifié comme étant Haytham Ali Tabatabaï, chef d’état-major du Hezbollah.
Tabatabaï est inscrit depuis 2016 sur la liste des terroristes mondiaux spécialement désignés par le département d’État américain.
« Tout au long de ses années d’activité, il a dirigé de nombreuses opérations terroristes contre Israël, contribué à la constitution de l’armée clandestine du Hezbollah et sapé la stabilité régionale », a ajouté le ministère israélien. Il s’agit de la première frappe israélienne à Beyrouth depuis juin. L’attaque intervient près d’un an après la conclusion d’un cessez-le-feu dans la guerre Israël-Hezbollah.
« Son élimination répond aux violations répétées par le Hezbollah de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU et des accords de cessez-le-feu de 2024, ainsi qu’à la menace qu’il représentait pour Israël et la région », a encore indiqué le ministère.
Le Hezbollah a confirmé la mort de Tabatabaï.
L’armée israélienne affirme que Tabatabaï était un vétéran actif depuis les années 1980, ayant occupé des fonctions de commandement, notamment à la tête de l’unité « Radwan Force » et des opérations en Syrie.
La frappe a fait au moins cinq morts et vingt-cinq blessés selon le ministère libanais de la Santé.
Le Premier ministre Netanyahou a défendu la frappe sur la capitale libanaise.
« Tabatabaï est un meurtrier de masse », a-t-il déclaré dimanche.
« Ses mains sont souillées du sang de nombreux Israéliens et Américains, et ce n’est pas un hasard si les États-Unis avaient offert une récompense de cinq millions de dollars pour sa capture vivante ou morte. »
Netanyahou a réaffirmé la position de son gouvernement : Israël « n’autorisera pas le Hezbollah » à se renforcer.
« Je remercie l’armée israélienne et les forces de sécurité pour cette opération professionnelle, précise et couronnée de succès », a insisté Netanyahou.
« La doctrine que je défends est absolument claire : sous ma direction, Israël n’autorisera ni le réarmement du Hezbollah, ni toute résurgence de la menace pour notre État. »
La frappe est intervenue le même jour que la révocation de treize officiers supérieurs par le chef d’état-major Eyal Zamir, tous commandants lors de l’attaque du 7 octobre 2023.
Parmi les responsabilités visées : les anciens chefs des renseignements militaires, du service des opérations et du commandement sud, chargé de Gaza, eux aussi écartés de la réserve après avoir été critiqués pour « des défaillances graves et systémiques » dans la protection de la population israélienne.
Avec la contribution de l’Associated Press.

Jacki Thrapp est une journaliste lauréate d’un Emmy® basée à Nashville. Elle a précédemment travaillé pour The New York Post et Fox News Channel et a signé une série de comédies musicales jouées Off-Broadway à New York.
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