Biden déclare qu’il collaborera avec la Chine s’il est élu

Par Allen Zhong
28 octobre 2020 05:46 Mis à jour: 28 octobre 2020 08:13

Le candidat démocrate à la présidence américain Joe Biden a déclaré que s’il était élu, il collaborerait avec la Chine sur deux domaines majeurs.

« Notre approche envers la Chine sera axée sur le renforcement de la compétitivité américaine, la revitalisation de nos atouts chez nous et le renouvellement de nos alliances et de notre leadership à l’étranger », a écrit l’ancien vice-président dans un article publié le 22 octobre dans le World Journal, un journal chinois moins connu en Occident.

« Nous nous efforcerons de collaborer avec la Chine lorsque cela sera dans notre intérêt, notamment en matière de santé publique et de changement climatique. »

Il avait pris une position similaire lors du débat présidentiel avec le président Donald Trump, la même journée.

« Je vais rejoindre l’Accord de Paris et faire en sorte que la Chine respecte ce qu’elle a accepté », a-t-il déclaré.

M. Biden a également proposé d’approfondir les liens des États-Unis avec Taïwan.

La campagne Biden n’a pas répondu immédiatement à une demande de commentaires d’Epoch Times.

Selon l’Accord de Paris, la Chine – en tant que pays de niveau 2 – s’est engagée à atteindre le pic de ses émissions de carbone vers 2030, et n’a pas beaucoup de responsabilités en matière de réduction des émissions à court terme.

La Chine pourra également bénéficier des contributions des pays désignés comme niveau 1, dans l’Accord de Paris.

Un rapport du Congressional Research Service (pdf) d’octobre 2019 montre que les États-Unis se sont engagés à débourser 3 milliards de dollars depuis 1994 dans le Fonds vert pour le climat et ont déboursé un total de 2,7 milliards de dollars, dont 1 milliard sous l’administration Obama.

Le Fonds vert pour le climat est un sous-produit et un outil de collecte de fonds pour l’Accord de Paris.

L’administration Trump a officiellement annoncé en juin 2019 que les États-Unis se retiraient de l’Accord de Paris, également connu sous le nom d’Accord de Paris sur le climat, et qu’ils ne contribueraient plus au Fonds vert pour le climat.

M. Trump a déclaré à l’époque que l’accord déplaçait les emplois américains vers des pays étrangers sans pour autant protéger efficacement l’environnement.

« Dans le cadre de l’Accord, la Chine pourra augmenter ces émissions durant un nombre stupéfiant d’années : 13. Elle pourra faire ce qu’elle veut pendant 13 ans », a-t-il déclaré. « Seulement quatorze jours d’émissions de carbone de la Chine effaceraient les gains de l’Amérique. »

Joe Biden, vice-président américain à l’époque, et le dirigeant chinois Xi Jinping portent un toast lors d’un déjeuner d’État pour la Chine, organisé par le secrétaire d’État américain John Kerry au département d’État à Washington, le 25 septembre 2015. (Paul J. Richards/AFP via Getty Images)

Pendant ce temps, le régime chinois a dissimulé l’épidémie du virus du Parti communiste chinois (PCC) et continue d’empêcher les États-Unis et d’autres pays libres d’obtenir les données et les informations nécessaires sur le virus.

Une publication sous possible influence du PCC

Le journal chinois dans lequel Joe Biden a choisi de publier son article, le World Journal, a été créé le 12 février 1976. Il a servi les intérêts des immigrants taïwanais aux États-Unis pendant de nombreuses années.

À ses débuts, des militants de gauche ont protesté contre le journal en raison de son soutien à la souveraineté de Taïwan et de son opposition au Parti communiste chinois (PCC). Le régime chinois revendique Taïwan comme son propre territoire alors que l’île est autogérée, avec son propre gouvernement démocratiquement élu, sa monnaie et son armée.

Le journal a également couvert certaines des violations des droits de l’homme commises par le régime chinois. Par exemple, il a publié un éditorial le 18 juillet 2017, commémorant la mort de Liu Xiaobo, lauréat du prix Nobel de la paix 2010, un écrivain chinois et militant des droits de l’homme qui dénonçait le régime.

Mais le journal est depuis passé sous l’influence du gouvernement chinois.

En 2011, le Bureau des affaires chinoises à l’étranger du gouvernement de la province de Guangdong a invité près de 100 représentants des médias de langue chinoise hors de Chine à effectuer une tournée de cinq jours dans la province du Sud, du 20 au 24 septembre, pour célébrer le 100e anniversaire de la révolution du Xinhai. Le World Journal était parmi les invités.

Le soulèvement du Xinhai a eu lieu en 1911 et a renversé la dernière dynastie impériale chinoise, établissant la République de Chine.

Le Bureau des affaires chinoises d’outre-mer est un bras important du Département du travail du Front uni du PCC, une unité qui lance des opérations d’influence afin de faire avancer l’agenda de Pékin à l’intérieur et à l’extérieur de la Chine.

Le changement de position du World Journal en faveur de Pékin a également été noté dans le rapport d’octobre 2018 de la Hoover Institution sur les opérations d’influence chinoise aux États-Unis.

Le rapport indique que le journal est devenu ces dernières années « plus favorable à la RPC dans divers domaines, comme la militarisation de la mer de Chine méridionale par la Chine et sa gestion de Taïwan et de Hong Kong. »

FOCUS SUR LA CHINE – Institut Confucius: l’influence de Pékin en France et dans le monde



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