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Boeing supprime 17.000 emplois et met fin à la production de l’avion-cargo 767

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Un avion Boeing 737 MAX est assemblé à l'usine Boeing de Renton à Renton, Washington, le 25 juin 2024.

Photo: JENNIFER BUCHANAN/POOL/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 6 Min.

Boeing a annoncé qu’il allait licencier 10 % de ses effectifs dans les mois à venir et mettre fin à la production de son avion-cargo 767 après avoir honoré les commandes en cours d’environ deux douzaines d’appareils.
Environ 17.000 emplois seront supprimés dans le cadre de cette réduction. Boeing a également annoncé qu’il retarderait encore le lancement du 777X, un nouveau modèle qui a déjà plusieurs années de retard.
L’annonce, faite par Kelly Ortberg, PDG de Boeing, dans un mémo adressé aux employés le 11 octobre, intervient alors que 33.000 travailleurs sont en grève et que la production des avions 737 MAX, 767 et 777 du constructeur aéronautique a été interrompue.
« Notre entreprise se trouve dans une situation difficile et il serait ardu d’exagérer les défis auxquels nous sommes confrontés ensemble », a déclaré Mme Ortberg dans la note d’information. « Au-delà de la navigation dans l’environnement actuel, le rétablissement de notre entreprise nécessite des décisions difficiles et nous devrons procéder à des changements structurels pour nous assurer que nous pouvons rester compétitifs et répondre aux besoins de nos clients sur le long terme. »
Mme Ortberg a indiqué que les suppressions d’emplois permettraient à Boeing de « s’aligner sur sa réalité financière et sur un ensemble de priorités plus ciblées », ajoutant que les réductions générales concerneraient des cadres, des dirigeants et des employés lambda.
Boeing, qui a annoncé à la mi-septembre un gel des embauches, un arrêt des dépenses non essentielles et évoqué de possibles licenciements, a déclaré dans un communiqué séparé le 11 octobre qu’il s’attendait à constater des effets négatifs sur ses résultats financiers lors de la publication de ses bénéfices du troisième trimestre le 23 octobre. Boeing a invoqué les charges liées à certains programmes commerciaux et de défense, ainsi que la grève, pour expliquer ces impacts. La société prévoit désormais un chiffre d’affaires de 17,8 milliards de dollars, un flux de trésorerie opérationnel négatif de 1,3 milliard de dollars et une perte par action de 9,97 dollars.
« Bien que notre entreprise soit confrontée à des défis à court terme, nous prenons des décisions stratégiques importantes pour notre avenir et nous avons une vision claire du travail que nous devons accomplir pour restaurer notre entreprise », a souligné Mme Ortberg dans une déclaration qui accompagnait le communiqué relatif aux résultats.
La grève, qui dure depuis près de quatre semaines et qui a débuté le 13 septembre, ne semble pas près de s’arrêter, les négociations entre Boeing et le syndicat représentant les grévistes ayant été rompues en début de semaine.
Boeing et le syndicat représentant 33.000 travailleurs en grève ont récemment annoncé que leurs négociations étaient au point mort et qu’aucune autre discussion n’était prévue. Selon Stephanie Pope, PDG de la division des avions commerciaux de Boeing, deux jours de négociations sous médiation fédérale se sont achevés cette semaine sans que des divergences significatives aient été résolues.
« Le syndicat a formulé des exigences non négociables qui vont bien au-delà de ce qui peut être accepté si nous voulons rester compétitifs en tant qu’entreprise », a-t-elle déclaré dans un communiqué adressé aux employés de Boeing le 8 octobre. « Compte tenu de cette position, la poursuite des négociations n’a pas de sens à ce stade et notre offre a été retirée. »
Les agences de notation du crédit ont prévenu que les actions de Boeing pourraient être rétrogradées au niveau des actions de pacotille et que l’entreprise devait préserver ses liquidités. Fitch a déclaré le 13 septembre que Boeing avait peu de marge de manœuvre pour préserver sa notation de qualité si la grève se prolongeait, tandis que Moody’s a annoncé le même jour qu’elle mettait la notation de Boeing sous surveillance en vue d’une révision à la baisse. S&P a déclaré le 8 octobre qu’elle avait placé la note du constructeur d’avions sous surveillance négative en raison de la poursuite de la grève.
« Nous savons que ces décisions seront source de difficultés pour vous, vos familles et notre équipe, et j’aimerais sincèrement que nous puissions éviter de les prendre », a écrit Mme Ortberg dans la note adressée aux employés, en faisant référence aux suppressions d’emplois. « Cependant, la situation de notre entreprise et notre redressement futur exigent des mesures difficiles à prendre. »
Dans cette note, la patronne de Boeing indique également que les difficultés de développement, la pause des essais en vol et les arrêts de travail retarderont la première livraison du 777X jusqu’en 2026.
Par ailleurs, la production du 767, avion de fret commercial, prendra fin en 2027, une fois les 29 commandes des clients en cours honorées.
Tom possède une vaste expérience du journalisme, de l'assurance-dépôts, du marketing et de la communication, ainsi que de l'éducation des adultes. Le meilleur conseil en écriture qu’il ait jamais écouté est celui de Roy Peter Clark : « Atteignez d'abord votre objectif » et « gardez le meilleur pour la fin ».

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