Affaire Quatennens: Bompard estime qu’une « gifle n’est pas égale à un homme qui bat sa femme tous les jours »

Photo: by THOMAS SAMSON/AFP via Getty Images
Propos « abjects » ou « honteux », « taisez-vous! »: plusieurs personnalités de gauche et du gouvernement ont vivement critiqué vendredi les propos du député LFI Manuel Bompard qui a notamment assuré qu’« une gifle n’est pas égale à un homme qui bat sa femme tous les jours ».
« Je ne minimise pas les faits (…), j’essaie de faire la part des choses: une gifle n’est jamais acceptable mais une gifle n’est pas égale à un homme qui bat sa femme tous les jours et une gifle n’est pas égale à une personne qui est accusée de viols après avoir drogué les personnes qui l’accusent », a déclaré sur Cnews ce très proche de Jean-Luc Mélenchon, interrogé sur l’affaire Adrien Quatennens.
« Il faut qu’on arrive sur ces sujets à avoir de la nuance, à avoir des principes qu’on doit respecter, et il faut prendre en compte les paroles de celles qui s’expriment sur ce type de sujet », a-t-il poursuivi.
Pluie de réactions politiques
« Des propos abjects qui banalisent la violence. Des propos qui abîment le combat contre les violences faites aux femmes. Des propos qui vous discréditent totalement sur ce sujet », a réagi sur Twitter quelques heures plus tard la ministre déléguée à l’Egalité Femmes-Hommes, Isabelle Rome.
« Taisez-vous, maintenant ! Ça suffit !! », a abondé Marlène Schiappa, qui a également tenu ce portefeuille avant celui de secrétaire d’Etat à l’économie sociale et solidaire dans un tweet, jugeant que ces propos « font un tort considérable au combat pour la protection des femmes face aux violences ».
« Comment peut-on oser? », a pesté la cheffe du groupe renaissance à l’Assemblée, Aurore Bergé.
Julien Odoul (RN) a évoqué un « naufrage », tandis que Gilbert Collard (Reconquête!) estimait que « la hiérarchisation (des faits) est, en elle-même, insupportable! ».
Le député LFI du Nord Adrien Quatennens a reconnu dimanche des violences conjugales contre sa femme, dont une gifle, et s’est mis en retrait de son poste de coordination du mouvement. Le parquet de Lille a ouvert une enquête à la suite du dépôt d’une main courante par Mme Quatennens.

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